Into the Deep

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14/20
Nom du groupe Shadow's Reflection
Nom de l'album Into the Deep
Type Album
Date de parution 30 Août 2022
Style MusicalMetal Mélodique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Oblivion Awaits
 03:45
2.
 Echoes
 04:00
3.
 House of Glass
 03:17
4.
 Down to the Graveyard
 03:19
5.
 Into the Deep
 03:53
6.
 Drown
 03:47
7.
 Over-Throne
 03:39
8.
 Sleepwalking
 03:08
9.
 Gone Mad
 03:46

Durée totale : 32:34

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Shadow's Reflection


Chronique @ ericb4

25 Juillet 2023

Décollage amorcé par l'escadron nord-américain...

Nous ayant laissés sur le souvenir mitigé d'un tâtonnant « Nightstone Manor », son premier album full length, le quartet nord-américain créé à Détroit, dans le Michigan, prendra le temps nécessaire pour porter à maturité son second set de compositions. Aussi, aux fins d'un travail en studio des plus minutieux, le voici revenu dans la course quelque quatre années plus tard, avec, sous le bras, un opus du même acabit répondant au nom de « Into the Deep » ; une auto-production modeste de ses 32 minutes sur lesquelles ne s'égrainent guère plus de 9 pistes. Ce faisant, ce frais arrivage permettra-t-il de nous faire oublier les quelques défauts de jeunesse dont pouvait avoir à souffrir son prédécesseur ? Plus encore, peut-on y déceler un arsenal suffisamment efficace pour espérer voir se hisser nos acolytes parmi les outsiders avec lesquels la concurrence devra composer ?

Conformément à ses fondamentaux, le combo étasunien continue d'officier dans un registre rock'n'metal mélodique aux relents heavy, dans les sources d'influence sont là encore à chercher du côté de Lacuna Coil, Battle Beast, Frozen Crown, The Gathering, Blackbriar et We Are The Fallen. A l'instar de son devancier, cet opus se fait à la fois pulsionnel, enivrant et romanesque, et jouit à son tour d'une production d'ensemble de bonne facture, à commencer par une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut, ne laissant alors filtrer que d'infimes sonorités résiduelles. Est-ce à dire qu'un bis repetita à l'exclusion de toute alternative qui, précisément, lui conférerait son caractère propre, serait au bout du chemin ? Mais laissons-nous plutôt guider par nos quatre valeureux gladiateurs, à savoir, Ella Rose (chanteuse aux puissantes et chatoyantes modulations), Joe Madonna (guitares), Dave Alan (basse) et Kenneth Vaughn (batterie)...

A l'instar de son aîné, c'est sans ambages que ce second méfait marquera ses premiers points à la lumière de ses passages les plus vitaminés. Ce qu'atteste, tout d'abord, « Oblivion Awaits » au regard de son vibrant riffing et de son refrain que l'on entonnerait à tue-tête. Mis en exergue par les toniques et prégnantes impulsions de la déesse, le tubesque effort à la confluence de Frozen Crown et de Delain poussera assurément à une remise en selle sitôt l'ultime mesure envolée. On pourra non moins s'orienter vers « Over-Throne », tempétueux up tempo dans le sillage de Battle Beast. Surmonté de riffs acérés adossés à une frondeuse rythmique ainsi que de furieux coups de boutoir, s'égrainant parallèlement sur un sillon mélodique, certes, déjà emprunté mais immersif à souhait, le vigoureux manifeste n'aura pas tari d'armes pour asseoir sa défense. Mais la troupe nord-américaine est encore loin, très loin d'être à bout d'arguments...

Lorsque le rythme de leurs frappes se fait un poil moins véloce, nos compères aspireront d'un battement de cils le tympan du chaland. Ainsi, on ne mettra qu'une poignée de secondes pour esquisser un headbang subreptice sous le joug des fringants harmoniques dont se pare le mid tempo « Echoes » ; un félin manifeste au carrefour entre Lacuna Coil et We Are The Fallen, pourvu de riffs crochetés, d'un bref mais sémillant solo de guitare et d'enchaînements intra piste des plus sécurisants, que l'on ne quittera qu'à regret. Dans cette énergie, « House of Glass » nous gratifie de ses riffs épais et de ses couplets bien customisés, mis en habits de lumière par les pénétrantes inflexions de la sirène ; aussi chavirant qu'intrigant, ce mid tempo heavy mélodique à mi-chemin entre Battle Beast et Frozen Crown pourrait bien emporter l'adhésion. Quant au refrain catchy jaillissant des entrailles de « Into the Deep », mid tempo syncopé à la confluence de The Gathering et Lacuna Coil, il pourrait bien avoir raison de toute tentative de résistance à son assimilation. Enfin, si les arpèges d'accords de ses couplets comme de ses refrains sont prévisibles, le ''frozencrownien'' low/mid tempo « Sleepwalking » n'en demeure pas moins une savoureuse composition, à parcourir cheveux au vent.

Quand ils en viennent à tamiser leurs ambiances, nos acolytes parviennent une fois encore à nous assigner à résidence. Ce qu'illustre, d'une part, « Down to the Graveyard », power ballade aux roulements de tambour émoussés et d'une régularité métronomique, non sans renvoyer à Battle Beast. Encensée par les troublantes ondulations de la maîtresse de cérémonie, recelant un seyant paysage de notes, et fortement chargée en émotion, la tendre aubade fera plier l'échine à plus d'une âme rétive. Difficile également d'esquiver la petite larme au coin de l'oeil sous l'impact des vibes enchanteresses alimentant « Drown » ; s'esquisse alors une ballade romantique jusqu'au bout des ongles, dans la lignée coalisée de Blackbriar et We Are The Fallen, recelant une ligne mélodique enveloppante sur laquelle se calent les prégnantes modulations de la belle, et corroborée de sensibles arpèges au piano et de deux brefs mais fringants soli de guitare. Et comment ne pas se sentir aspiré loin au-dessus du plancher des vaches sur « Gone Mad » ? Sous-tendue par un fin picking à la guitare acoustique, magnifiée par les angéliques volutes de la princesse et glissant le long d'une radieuse rivière mélodique, cette ballade atmosphérique d'une sensibilité à fleur de peau fera assurément frissonner l'amateur d'intimistes espaces.

Résultat des courses : le temps a semble-t-il joué en la faveur de nos quatre belligérants, ces derniers nous livrant une œuvre à la fois fringante, romantique et d'une efficacité mélodique désormais plus redoutable que naguère. Reposant sur une ingénierie du son plutôt soignée, le confort auditif procuré par ses 32 trop courtes minutes autorise l'écoute d'un seul tenant de la rondelle. N'accusant plus l'once d'un bémol harmonique susceptible d'émailler la surface de la galette et diversifiant davantage ses phases percussives, c'est dire que certains défauts de jeunesse de son aînée ont ainsi pu être éradiqués. A l'instar du précédent opus, il conviendrait cependant que nos acolytes varient davantage leurs ambiances et leurs lignes vocales, et qu'ils consentent à l'une ou l'autre prise de risque pour espérer emporter plus largement l'adhésion. Carences toutefois compensée par une technicité instrumentale et vocale parfaitement maîtrisée. A la lumière des louables progrès dont cet opus s'en fait l'écho, le combo aurait donc les cartes en main pour venir jouer les outsiders parmi ses nombreux homologues stylistiques. Décollage amorcé par l'escadron nord-américain...

Note : 14,5/20

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