Fondé à Innsbruck en Autriche en 2011, les joyeux lurons de
Insanity Alert voient leur premier album réédité par
Osmose en cette fin mars 2018, à l'instar des thrashers de
Nocturnal Graves avec leur
Satan's
Cross, profitant ainsi, comme pour les Australiens, d'une double opportunité. Remettre en lumière leur premier jet (ici sorti chez
Empire Records en 2014, assez confidentiellement) et sortir à grande échelle leur prochain album à venir dans l'année 2018.
Insanity Alert s'est fait un joli nom avec non seulement ses deux premiers disques, celui-ci dont nous allons parler et
Moshburger (en 2016), mais surtout sur ses prestations live pour ceux qui ont déjà vu la formation Autrichienne sur les planches. En effet, les fans de D.R.I. (quelle pochette !) osent se démarquer avec une attitude remarquable sur scène. Affublés d'accessoires rigolos et forts d'une présence visuelle extraordinaire, les quatre Tyroliens n'hésitent pas à haranguer le public avec pancartes, ballons et autres objets déclencheurs d'hilarité et d'une énergie propre à leur crossover/thrash directement inspiré par le groupe de
Kurt Brecht. Pour les curieux, allez voir les nombreuses vidéos montrant le groupe live, chacun pouvant poster un commentaire sous ce modeste papier en fonction de son ressenti.
Ainsi, à l'instar des second et troisième
Municipal Waste, dont il est très proche musicalement,
Insanity Alert est un premier album frais, direct et rempli de mosh-parts bigrement remuantes ("
Macaroni Maniac", au clip désopilant ci-dessous, "The Claw (Of All that Is
Evil )") mené tambour battant. Les titres, souvent entre 1 et 2 minutes enchaînent ainsi tempi enlevés et tapageurs sur le fond, totalement entraînants, et avec des paroles tout sauf sérieuses, un peu à la early
Tankard/M.O.D. (la parodie, excellente, du Run to the Hills repris à la sauce crossover avec paroles formant une ode au thrash "Run to the Pit, Mosh for Your
Life...." clôturant admirablement le disque).
On pourrait citer quasiment chacun des 15 titres composant cette galette de 29 minutes. Le débit de Dave of Death (le nom du chanteur) est agressif, braillard, mais tout sauf saoulant comme parfois dans le genre, et les musiciens semblent faciles (mention au bassiste sur quelques plages où le rythme est moins trépidant permettant de l'entendre distinctement) pour délivrer un thrash/crossover de grande qualité, supérieur à ce qu'a pu proposer
Municipal Waste sur ses dernières livraisons, Slime &
Punishment inclus.
Pas prise de tête,
Insanity Alert avec "Blunt In Blunt
Out" s'essaie au rock/jazzy/thrash et le pire c'est que ça fonctionne, ce titre qui finit en thrash total amenant une diversité tout sauf pénible à l'album. Alors, évidemment, en dehors de ça,
Insanity Alert s'adresse aux fans d'un style coincé entre D.R.I. et
Gama Bomb, et réduisant leur potentiel évolutif à cette scène avec des gimmicks propres au genre (sample de films, paroles désopilantes, peu de variété malgré tout). Mais, pour un premier jet, et cumulé à ses prestations live, il serait dommage de ne pas profiter de cette réédition, d'autant que le troisième album ne devrait pas tarder. On se situe ici en haut du panier dans le genre avec refrains à brailler à gogo, bière à la main, et riffs efficaces à n'en plus finir.
Excellente pioche que ce premier
Insanity Alert, réponse européenne hyper crédible (comme on disait dans les 80's) à
Municipal Waste. A l'instar d'un
Space Chaser allemand, les Autrichiens ont chopé la recette pour faire un bon disque et, en plus, capitaliser sur leur engouement live pour réussir à percer. Leur récente signature chez
Osmose, dont cette réédition est le premier fruit, devrait leur permettre d'accéder au stade de leader de toute la clique thrash/ crossover dont le regain d'intérêt est en ce moment bien vivant, à en croire les dernières sorties de
Crisix, Dr Living
Dead ou
Gama Bomb.
Merci pour cette bonne chronique qui restitue bien l'ambiance de ce brûlot.
Excellent album de Crossover Thrash, digne des meilleures références du style. Les membres du groupe sont très accessibles, et le groupe en live est drôle et furieux, restant très propre et mettant une ambiance de carnaval des plus vivifiantes.
Quelques précisions sur les membres du groupe, le chanteur s'appelle Heavy Kevy (Dave est guitariste), et il est originaire des Pays-Bas.
A conseiller à tous les thrasheurs du samedi soir!!!
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