Acod, c'est une des fiertés de
Marseille depuis 2006. On n'en parle peut-être pas assez mais c'est un groupe qui ne laisse rien au hasard et qui s'est forgé une solide réputation en France et même à l'internationale. Un passage au Hellfest Cult 2016, des centaines de concerts en Europe aux côtés de
Dagoba,
Trepalium ou
Benighted, des prestations du côté du Japon, sans oublier une seconde place au
Voice of
Hell 2016 juste derrière
Kause 4 Konflikt. Bref, on est loin d'un groupe amateur et quand on voit le nombre de sorties (trois albums, deux Eps), on sent que l'engouement autour du quintet n'est pas exagéré.
Le troisième album «
II the Maelstrom » est sorti en fin d'année dernière, voici donc un an plus tard la venue d'un EP de trois titres «
Inner Light ». Citons donc quelques noms : enregistrement au Eagle Black Studio de Shawter (
Dagoba), mixage et mastering aux Vamacara Studios par HK, pochette réalisée par Chromatorium Music (
Akroma, Buried Side,
Seyminhol...). On ne s'entoure pas des plus mauvais et il faut au moins ça pour mettre en avant rage et ambition.
Avec le titre éponyme «
Inner Light », pas le temps de se préparer, Acod nous embarque directement dans sa furie sans crier gare. Riffing death/thrash puissant à la
Arch Enemy, growl habité, mélodies melodeath caractéristiques, batterie qui bourrine...tout s’enchaîne très vite avec une certaine dextérité. C'est fluide, ça tape fort, bref, c'est ce qu'on attend d'un groupe comme Acod.
La bande assure la continuité quant à ses précédentes œuvres mais semble s'orienter davantage vers la brutalité. La mélodie est toujours au rendez-vous mais les guitares sont beaucoup plus énervées et le rythme beaucoup plus imprévisible. Le chant clair est mis de côté au profit d'un growl mieux maîtrisé et plus sauvage. Des claviers dark viennent habiter le titre « Black
Creed » avec des violons loin d'être réconfortants. «
And Darkness Around », bien que plus convenu, est tout aussi efficace avec une basse bien mise en avant, ce qui apporte un petit plus.
«
Inner Light » est un Ep relativement court mais confirme le potentiel d'Acod, qui ne s'est pas reposé sur ses lauriers. C'est très bien exécuté, efficace et badasse. Le quintet a bien mûri et c'est pas plus mal. La remise en question semble lui aller très bien ! Le futur album s'annonce déjà destructeur.
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