Fourth Reign Over Opacities and Beyond

Liste des groupes Death Mélodique ACOD (FRA) Fourth Reign Over Opacities and Beyond
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17/20
Nom du groupe ACOD (FRA)
Nom de l'album Fourth Reign Over Opacities and Beyond
Type Album
Date de parution 16 Septembre 2022
Style MusicalDeath Mélodique
Membres possèdant cet album34

Tracklist

1.
 Sur d’Anciens Chemins…
 03:07
2.
 Genus Vacuitatis
 05:05
3.
 The Prophecy of Agony
 05:35
4.
 Sulfur Winds Ritual
 05:26
5.
 Nekyia Catharsis
 05:25
6.
 Infernet’s Path
 02:06
7.
 Artes Obscurae
 05:06
8.
 Fourth Reign Over Opacities and Beyond
 05:33
9.
 Through the Astral Door
 06:15
10.
 Empty Graves / Katabasis
 07:48

Durée totale : 51:26

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ACOD (FRA)


Chronique @ Icare

06 Novembre 2022

ACOD saura séduire les amateurs de combos comme Dimmu Borgir, Dark Lunacy , Gorgon, Stormlord, Septicflesh ou Graveworm

ACOD est déjà reconnu sur la scène extrême française : fondé en 2006 et déjà fort de quatre albums studio, le groupe marseillais franchit un cap important en 2018 avec la sortie de The Divine Triumph, marquant le début d’une trilogie musicale ainsi qu’un changement stylistique important, avec l’incorporation d’éléments black et symphoniques toujours plus nombreux.
Le succès de The Divine Triumph n’est pas passé inaperçu puisque ce n’est pas moins que Les Acteurs De L’Ombre qui décident de signer le désormais duo afin de supporter au mieux Fourth Reign Over Opacities and Beyond, son nouveau méfait longue durée.

Ce cinquième album reprend les choses là où le précédent les avait arrêtées, s’appuyant toujours plus sur les parties symphoniques : Sur d’Anciens Chemins fait office d’intro majestueuse digne d’une BO hollywoodienne, rappelant les superproductions de Septic Flesh, et parvenant à faire cohabiter tension dramatique, sensation de puissance et feeling épique.
D’ailleurs, le côté professionnel saute immédiatement autant aux yeux qu’aux oreilles (avec un artwork signé Paolo Girardi et la paire Borgen/Corneliusson qui s’occupe de la production et du mix, on peut dire que le groupe sait s’entourer), ACOD se donnant désormais pleinement les moyens de ses ambitions.

Dans les faits, la musique du duo évolue toujours à cheval entre un black racé et mid tempo à la Dimmu ou Agathodaimon et un death à la fois mélodique et musclé parfaitement mis en avant par un travail symphonique remarquable. En effet ici, et c’est assez rare pour être souligné, les nombreux arrangements viennent appuyer la puissance de l’ensemble sans prendre le pas sur le reste, et on a donc de solides compositions metal et pas un simple assemblage à la va vite de morceaux qui s’articulent autour d’un riff gonflé par un son gigantesque et magnifié par quelques effets synthétiques. Ici, pas d’envolées kitsch ou mielleuse, de grandiloquence superflue ou de poudre aux yeux, toutes les orchestrations sont au service de la musique et agissent pour la magnifier, et non pas pour cacher un certain manque d’inspiration comme c’est trop souvent le cas dans le style.

L’ensemble reste bien dosé, entre envolées lyriques exaltées et rapides et passages plus lents et calmes, chaque instrument étant bien mis en valeur (on entend même la basse dont les claquements secs et torturés viendront vous lacérer les oreilles sur le break central de The Prophecy Agony, Sulfur Winds Ritual, le début d’Artes Obscurae, ou le long passage mélodique qui coupe Empty Graves/Katabasis en deux).
Pareil, il y a du riff qui sonne sur cet album (le leitmotiv de The Prophecy of Agony, qui peut faire penser à un mélange entre God Dethroned et un Epica particulièrement sombre et énervé avec un chant extrême, la fin de Through the Astral Door avec cette avalanche de notes black particulièrement inspirées, l’entame du morceau final, Empty Graves/Katabasis), mais le duo n’oublie pas de soigner les ambiances et de proposer des passages plus atmosphériques (la deuxième partie de Nekyia Catharsis, la fin du morceau éponyme) ; d’ailleurs, les différentes parties de clavier, autres chœurs féminins, arrangements et nombreux samples en français qui parsèment les 51 minutes de cet album contribuent grandement à créer un vortex de noirceur, de mélancolie et de désespoir qui nous happe, même si à mon sens, ces parties narrées sont un peu trop redondantes et pas toujours indispensables.
Au milieu de ce travail de qualité, distinguons Artes Obscurae, qui résume bien l’album, très belle pièce à la fois sensible et puissante variant les ambiances et les rythmiques, à mi-chemin entre Anorexia Nervosa et Fleshgod Apocalypse en moins rapide, exalté et baroque.

L’ensemble n’est pas encore parfait (Nekyia Catharsis, morceau un peu générique et en deçà des autres, un titre éponyme lent et un peu long à décoller qui ne nous embarque que sur sa deuxième partie), mais ces dix compositions peuvent se targuer de présenter un bel équilibre entre finesse des arrangements, profondeur atmosphérique et aspect massif et brut qui pourra séduire les amateurs de combo aussi diversifiés que Dark Lunacy (pour ces nombreuses parties de violon), Gorgon, Stormlord, Septicflesh ou Graveworm en plus des groupes précédemment cités.

Pour conclure, Fourth Reign Over Opacities and Beyond est un très bon album complet et travaillé aux grandes richesse et diversité de composition qui devraient lui assurer une durée de vie appréciable et achever d’imposer ACOD dans le paysage du metal extrême français.
Comme quoi, c’est parfois en explorant les abysses que l’on commence à monter…

2 Commentaires

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JeanEdernDesecrator - 06 Novembre 2022:

J'avais jeté une oreille, assez impressionné , car ça a de la gueule... Merci pour la chronique !

fufupue - 10 Novembre 2022:

Quant à moi je dois seulement jeter une oreille car à part de nom je ne connais pas le combo. Appréciant tous les groupes que tu cites en référence et vu le flair des gens de ladlo ; ça devrait le faire. Merci pour la chronique.

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