Le voici enfin !! Le nouveau
MZ.412 après quatre longues années d’attente... Il y va sans dire que «
Infernal Affairs » s’est bien fait patienter après le plus expérimental et non moins fameux «
Dominus Rex
Infernum ». Pensez donc, cet album fut soumis à quatre années de compositions. Un temps nécessaire au groupe pour retrouver cette ambiance si particulière aux Suédois, rituelle, aux frontières de l’indus « noise » comme l’était «
Nordik Battle Signs ». Après une sortie officielle pour le coup pompeuse à souhait le 06/06/06 de l’objet, il faut bel et bien lui admettre que ce nouvel album marque d’une part le retour du groupe dans son terrain familier mais aussi que
MZ.412 reste souverain dans son style...
«
Infernal Affairs » est structuré en onze titres d’une durée variable entre la minute et sept bonnes minutes bien tassées. Lorsque l’on passe un album de
MZ.412 on ne sait jamais vraiment sur quoi on va tomber. Cet album ne vient que confirmer la règle et pourtant c’est cette patte industrielle et angoissante qui nous fait rentrer dans cet apocalypse sonore. Autant le dire tout de suite, le nouveau méfait de
MZ.412 est une perle noire et insidieuse, une transfiguration malsaine de ce que peut faire de mieux le groupe.
Varié, l’album ne ménage en aucun cas son auditeur pour le plonger dans une atmosphère pour le moins angoissante, menaçante et effrayante que ce soit dans les distorsions indus, agressives et sourdes que dans une ambiant minimaliste et non moins sombre. «
Infernal Affairs » est à comparer à un cataclysme des sens, sachant aussi bien jouer sur les silences que sur un impact frontal. Les voix sont trafiqués au maximum incombant un timbre de voix quasi radiophonique (outre les samples). Quelques pointes néo-classiques pointent sur certains titres donnant une grandiloquence factice car immédiatement éventrée par les relents putrides du groupe et il même surprenant d’entendre (outre la variété tonale des percussions) un rythme martial, posé sur le titre ouvrant l’album («
Infernal Affairs I » glorieux) rendant l’impact de «
Infernal Affairs » plus solennel. Cependant, le disque garde cette empreinte infectée (rappelant «
Dominus Rex
Infernum ») qui tout du long de l’écoute résonnera dans les tympans de l’auditeur, partageant « toujours » celui-ci entre la fascination morbide et une caractérisation plus indigeste.
Il y va sans dire que «
Infernal Affairs » est à l’heure actuelle un sommet du groupe, un album magnétique, magmatique et en tout point jubilatoire sachant rendre ces parties harsh/noise hypnotiques (
MZ.412 s’est toujours montré influencé par les travaux de Merzbow) comme sur le tétanisant « Point of
Presence » ou « Unhealing
Wounds ». Et si l’esprit black se révèle un tantinet moins visible que par le passé, il en ressort plus imposant et cathartique écrasant à coup sûr la concurrence.
Voici sûrement l’un des albums de l’année !! Un chef-d’œuvre !!!
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