Inferna Kabbalah

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15/20
Nom du groupe Ectoplasma (GRC)
Nom de l'album Inferna Kabbalah
Type Album
Date de parution 24 Janvier 2022
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album6

Tracklist

1.
 God Is Dead, Satan Lives (Rosemary's Baby)
 04:10
2.
 Appalling Abomination
 04:27
3.
 My Medieval Urges Materialized
 03:44
4.
 Infestation of Atrocious Hunger
 04:04
5.
 Inferna Kabbalah
 04:40
6.
 Gruesome Sacred Orgasms
 05:16
7.
 Filth-Ridden Flesh
 04:41
8.
 Desecration of the Christian Existence
 03:47

Durée totale : 34:49

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Ectoplasma (GRC)


Chronique @ Armel_Avry

17 Fevrier 2022

Une petite Cabale

Death Metal et cinéma d'horreur forment depuis le début un couple idéal et d'emblée, les références furent nombreuses ("L'Au-Delà" de Fulci et "Evil Dead" de Raimi sur "Scream Bloody Gore" de Death). Si les œuvres mythiques de Hooper, Carpenter, Browning, Argento ou Craven, sont souvent citées (sans oublier bien sûr d'innombrables séries B) soit dans les textes ou par l'utilisation de samples, Ectoplasma choisit ici un film un peu moins référencé pour ouvrir son dernier méfait, "Inferna Kabbalah".

Résonne alors la voix de Sidney Blackmer clamant "God is dead, Satan lives" devant une Mia Farrow terrifiée dans l'inoubliable "Rosemary's Baby" de Polanski. Cette citation sert également de titre à l'entame idéale pour le 4ème album du combo grec, fidèle à l'écurie espagnole Memento Mori depuis son 2ème opus. Cependant, à la lecture des notes de pochette, on apprend que les affres de la pandémie a sérieusement secoué cette formation, comme beaucoup de groupes des scènes undergroud. Réduit au duo Giannis "John" Grim (growl, bass) et du nouveau venu Dimitris Sakkas (guitares, batterie), Ectoplasma reste toutefois attaché à ce death metal old-school savoureux qu'on avait apprécié sur leur précédent album "White-Eyed Trance".

Pour nous convaincre, "God is Dead, SatanLives (Rosemary's Baby) démarre sur un schéma simple évoquant les débuts de Death et d'Obituary. Sur un mid tempo massif, des riffs simples et percutants s'enchaînent sans coup férir tandis que le growl gras et articulé de Grim nous narre les mésaventures prénatales de la pauvre Rosemary. Un bon titre qui devrait trouver sa quintessence dans les futurs pits estivaux.

Toujours dans cette optique mid-tempo parsemée d'accélérations vicieuses, "Filth-Ridden Flesh", "My Medeival Urges Materialized" et "Infestation of Atrocious Hunger" creusent le sillon plus profondément avec des structures un peu plus recherchées palpables dans l'agencement des différents plans. Il faut noter la délicieuse partie à l'unisson située à mi- morceau sur "Atrocious ...", qui repart sur une accélération truffée de blast-beats du meilleur effet.
Les paroles se montrent légèrement plus gore que dans les œuvres précédentes, peut-être le signe d'une colère profonde par rapport à la situation sanitaire et sociale très lourde. Le groupe se permet même une incursion anticléricale sur les terres de Deicide avec le percutant "Desecration of the Christian Existance" qui clôt l'album.

Toutefois, l'écoute de ces titres est légèrement moins jubilatoire que dans les albums précédents, faute à une écriture On frôle même quelque peu l'ennui sur "Appaling Abomination" trop convenu et linéaire pour convaincre.

On connaissait l'admiration portée par ce combo aux grands anciens des années 80-90 et c'est Bolt Thrower qui est mis à l'honneur sur "Inferna Kabbalah". Si le morceau est bon, l'influence est toutefois un peu trop marquée. Cependant, Ectoplasma retrouve son identité sur le tortueux et glaçant "Gruesome Sacred Orgasms", qui relate sur plus de 5 minutes des atrocités sexuelles qu'on croirait extraites de l'oeuvre de Sade.

La production brute et sans faiblesse, due à Dimitris Sakkas, sied bien à la volonté de sonner plus sale, même si chaque instrument se fait parfaitement entendre. Une production que le groupe voulait naturellement. bien old-school L'artwork, une nouvelle fois signé Mörtuus, retranscrit lui aussi idéalement cette volonté.

On retrouve donc en ce début 2022 un Ectoplasma un poil en baisse de régime mais qui sait toujours offrir de quoi sustenter l'appétit des affamés de death à l'ancienne. On peut toutefois se réjouir que le groupe ait pu tenir et espérer, qui sait, les voir défendre cet "Inferna Kabbalah" sur les scènes européennes dans un avenir proche.

2 Commentaires

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tormentor - 20 Fevrier 2022:

Écouté hier, et je te rejoins sur ce point il reste assez linéaire, si tout l'album était comme la première et dernière chanson, le disque serait parfait, mais il manque pas mal de punch. Ça reste du bon death old-school plutôt mid-tempo qui s'écoute tranquille, mais c'est pas avec ce skeud qu'on va se fouler la nuque. C'est dommage je kiffe la pochette, mais je ne pense pas passer à la caisse pour cet album. Un 14/20 je penses que c'est la note que je vais lui donner aussi car il y a quand même des bons passages qui m'ont plu comme la 1ère et 2ème chanson par exemple.

fufupue - 02 Juillet 2022:

J'ai leur fameux caver of foul unbeings qui semble pour beaucoup être leur chef d'oeuvre. je me tâtais pour celui-ci, j'ai pas encore eu l'occasion de l'écouter mais quitte à secouer la nuque, autant que cela fasse mal! On ne sait jamais à l'occasion mais les chances sont minces. Merci pour la chro!

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