Si les années 80 ont vu naître de grands groupes de thrash, d’autres formations, bien que parfois très talentueuses, n’ont jamais vraiment réussi à percer. C’est le cas des américains de
Nasty Savage, groupe dont le nom est quasiment tombé dans l’oubli…
Formé en Floride en 1983,
Nasty Savage, qui doit son nom à son chanteur
Nasty Ronnie, sort son premier album chez
Metal Blade dès 1985. Son thrash énergique teinté de sonorités heavy séduit rapidement une armada de fans et les musiciens rempilent l’année suivante avec le présent «
Indulgence ». Même si l’on ne peut pas parler d’album culte, cette deuxième réalisation mérite largement que l’on s’y intéresse.
Un chouilla moins inspiré que leur premier album, «
Indulgence » durci néanmoins le ton en proposant des compos aux influences heavy moins présentes et des riffs parfois plus radicaux. Mine de rien,
Nasty Savage nous offre un thrash assez personnel et complètement maîtrisé, une sorte de croisement réussi entre la brutalité et la technicité du thrash US et la fougue primaire du thrash allemand. Avec une production d’époque bien sûr, c’est à dire un peu maigrichonne au niveau des grattes et pleine d’écho. Moi j’adore ! Haaaaa, nostalgie, quand tu me tiens…
Lorsque l’on se remet en tête que cet album date de 1985, certaines rythmiques se montrent étonnamment sauvages.
Nasty Savage flirte parfois avec le death metal, comme sur le titre "
Inferno" qui aurait tout à fait trouvé sa place sur le premier opus de Death. Martelé d’un bout à l’autre par la double, ce morceau est une vraie torpille. Le groupe ne met pas non plus de côté la mélodie, notamment grâce aux nombreux soli fort savoureux.
Bien que très agréable dans son ensemble et remarquablement bien exécuté, cet album manque toutefois de consistance. Les riffs ne sont souvent pas assez marquants et les vocaux se montrent assez répétitifs, même si
Nasty Ronnie alterne entre parties agressives et chant clair très haut perché. Ces parties de chant aiguës sont d'ailleurs assez pénibles et ont franchement mal vieillies, d’autant qu’elles ne s’accordent pas forcément bien avec les rythmiques…
«
Indulgence » reste toutefois un bon témoignage de thrash old-school, une passerelle intéressante entre des formations comme
Exodus,
Anthrax,
Coroner, ou
Destruction. Si vous croisez la route de
Nasty Savage, laissez les vous embarquer et offrez vous un petit retour dans le passé bien rafraîchissant…
Merci pour cette belle chronique.
Fabien.
Oui, bon thrash, tout simplement !
Rentré il ya peu en grande partie au clip d'obituary...je trouve cet album bien sympa...Fabien et tonio ont 1 remarque bien juste sur les vocaux aiguës de Nasty pas tjrs tres justes.
Au dela de cette particularité, Nasty Savage delivre 1 Thrash plutot personnel et bien senti...decouverte sympathique pour ma part qui meritera de bonnes ecoutes pour assimiler cet album.
Merci pour la chro
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