Incendiary

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16/20
Nom du groupe Ares Kingdom
Nom de l'album Incendiary
Type Album
Date de parution 15 Janvier 2010
Style MusicalDeath Thrash
Membres possèdant cet album29

Tracklist

1.
 Incendiary
 03:36
2.
 Descent of Man
 07:19
3.
 The Destruction of Sennacherib
 02:24
4.
 Silent Mortal Flesh (Convergence)
 05:02
5.
 Ashen Glory
 06:04
6.
 Beasts That Perish
 07:04
7.
 Consigned to the Ages
 02:43
8.
 Gathering the Eagles
 06:51
9.
 Abandon in Place
 08:03

Durée totale : 49:06

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Ares Kingdom


Chronique @ Balze

07 Juillet 2011

Artéfact anti-trend, Incendiary devrait séduire les vétérans de la première heure.

S’il y a bien un album resté discret en 2010, c’est "Incendiary". Il y a une sorte de plaisir jubilatoire à savourer un album dont quasiment personne ne parle. C’est d’ailleurs avec une certaine hésitation, celle de partager mon morceau de viande avec les loups, que j’entame cette chronique.

Ares Kingdom, c’est la stabilité et la détermination faites chair : un line-up inchangé depuis 1996, attaché à creuser le même sillon depuis une première démo, avec toujours plus de profondeur. Il avait fallu dix ans à la formation depuis l’effort précité pour accoucher d’un premier LP, "Return to Dust" ; quatre ans plus tard, une deuxième offrande sort de la forge personnelle du quatuor, le Very Metal Sound Studio… J’ai nommé "Incendiary" qui, je vous le donne en mille, est à mes yeux et dans mon cœur la meilleure sortie 2010, ni plus ni moins.

Deux des guerriers d’Ares Kingdom sortent tout droit du chaudron UG eighties puisque Chuck Keller et Mike Miller (Order from Chaos) étaient déjà dans l’œil du cyclone en 1988. Pour utiliser une image cent fois ressassée, le death-thrash-heavy proposé par les quatre forcenés de Kansas City est comme ramené à la vie suite à une longue cryogénisation : c’est une époque et un style originels qui renaissent mais avec une énergie, et une spontanéité dans la création proprement épatantes. En effet, dépassant la déjà jouissive tendance old school contemporaine et depuis 1996, Ares Kingdom ne copie pas mais reforge le passé, avec patience, sur l’enclume de l’originalité et de l’authenticité.

La structure de l’album s’articule autour de deux pivots, "The Destruction Of Sennacherib" et "Consigned To The Ages". Ce sont deux morceaux instrumentaux et plus courts que les autres. Autour de ces derniers viennent s’agencer les autres titres, plus développés. Ces deux titres confèrent, de par leur singularité, une atmosphère propre à l'album (et renforcée par l'artwork) de civilisations en train de s’éteindre dans le désordre et la brutalité. Cette ambiance est entretenue par des passages à la guitare claire et des samples pertinemment glissés ici et là (grognements fauves et jungle nocturne dans "Beasts that Perish", scène de bataille dans "The Destruction Of Sennacherib", conversation téléphonique désespérée au cœur de l’atome en fusion d’"Abandon in Place").

C’est probablement la grande qualité du riffing de Keller qui harponnera en premier lieu l’oreille distraite du chaland. La performance est martiale, poignante et tranchante mais comme piquée de rouille par une distorsion typée thrash eighties. Pour leur part, les soli et les passages plus mélodieux sont légion : ils évoqueront Metallica période "Ride the Lightning" par leur grandeur d’âme : il y a de la créativité, de l’émotion, de la technique, des histoires qui se racontent et meurent au fil du maillage des notes.

La production claire et naturelle donne accès à tous les instruments et donc à l’architecture des morceaux, longs et relativement complexes pour la plupart. L’attention de l’auditeur passe d’un instrument à l’autre, de l’ensemble au détail. La batterie de Mike Miller, percutante et exempte de blasts, sonne clair et étaye sans jamais oublier son plaisir le travail d’artisan des guitaristes et d'Alex Blume. A son propos, en voilà un son de voix qui décape : décharné et rauque mais pas vraiment hurlé, guerrier mais non dénué de charge émotive. Vraiment, le travail du vocaliste bassiste vient des tripes et donne du cœur à l’ouvrage quand plus rien ne va.

Il faut le souligner, le combo accorde une grande importance à la finition. De la production à la composition en passant par la conceptualisation et l’artwork (statue de la liberté décapitée, gravures épico-guerrières, beau lettrage doré et argenté, …), tout est soigné sans jamais pour autant tourner au clinique.

Artéfact anti-trend, Ares Kingdom offre avec son puissant "Incendiary", un voyage inépuisable et original qui devrait séduire les vétérans de la première heure.

5 Commentaires

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exsanguine - 08 Juillet 2011: Un trés bon album que j'écoute assez souvent! Pour ceux qui ne connaissent pas, ce groupe est à découvrir urgemment
MikeSlave - 29 Novembre 2011: finalement je me suis chopé les deux EP directement sur le site cette nuit.
Balze - 24 Novembre 2012: Salut Uber.
J'ai découvert le band par Incendiary puis je suis remonté vers le premier. Je le trouve terrible aussi - chic ta chro' - mais je suis plus attaché à celui-ci. J'ignore si tu le savais mais ils vont sortir un album de reprises cette année encore, je crois. Je le commande ASAP.
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