In the Streams of Inferno

Liste des groupes Black Industriel Mysticum In the Streams of Inferno
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17/20
Nom du groupe Mysticum
Nom de l'album In the Streams of Inferno
Type Album
Date de parution Octobre 1996
Style MusicalBlack Industriel
Membres possèdant cet album98

Tracklist

Re-Issue in 2013 by Peaceville Records with Bonustracks
1.
 Industries of Inferno
 01:14
2.
 The Rest
 04:32
3.
 Let the Kingdom Come
 04:59
4.
 Wintermass
 05:50
5.
 Crypt of Fear
 06:17
6.
 Where the Raven Flies
 04:18
7.
 In Your Grave
 03:43
8.
 In the Last of the Ruins We Search for a New Planet
 05:42

Bonus
9.
 Eriaminell
 04:37
10.
 Black Magic Mushrooms
 04:26

Durée totale : 45:38

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Mysticum


Chronique @ Vinterdrom

23 Novembre 2010
Scandinavie, 1993 …

Le Grand Nord de l'Europe est en ébullition, théâtre privilégié de la seconde vague du black metal.
L'esprit aussi avivé que les flammes des églises incendiées, les idées fusant tels les coups de couteau du jeu mortel des petits meurtres entre amis, ses acteurs de l'extrême en définissent les contours, encore bien flous durant la genèse des années 80, en même temps que leur inspiration parfois audacieuse pousse le genre vers une diversification en de multiples courants nettement délimités. C'est à partir de cette sorte de big bang artistique qu'on parlera "d'atmo", de "sympho" ou encore de "true" pour qualifier ces différentes ramifications du black metal.
Pour l'heure, c'est dans ce chaudron bouillonnant que le norvégien Øystein "Euronymous" Aarseth (Mayhem) enrôle sur son label Deathlike Silence Productions un trio de ses compatriotes originaires de la glaciale contrée du Nordland, fasciné par la qualité et l'originalité de leurs deux démos "Wintermass" et "Medusa's Tears" mixant habilement black metal et rythmes électroniques. Le deal ne dure pas, la faute à un intempestif taillage de boutonnière signé Varg, mais le nom de Mysticum creuse son chemin dans l'underground, prêt à déverser l'Enfer sur Terre.

Dans les flots des Enfers, 1996 …

L'alliance entre black metal et éléments électroniques n'est pas nouvelle, des précurseurs du "black ambient" tels que Burzum, Abruptum et Beherit ayant déjà intégré à leur musique quelques dissonants soupçons de dark ambient et d'indus "nappé".
Le trio Prime Evil / Robin / Cerastes, quant à lui, y injecte une dose conséquente d'indus "rythmique". L'approche est bien plus véloce, bien plus martiale, et le "son Mysticum" baptisé "black indus" apparaît à la surface avec le maintes fois repoussé premier album "In the Streams of Inferno" et sa base rythmique exclusivement synthétique.
Des percussions 100 % electro, certes, mais ne vous y trompez pas : on ne parle pas ici de techno, pas plus que d'EBM. Non, chez Mysticum, la froideur mécanique des beats crachés par la boîte à rythmes est propre à frigorifier dare-dare la mouille de toute adepte de soirées dance de base.
La marche implacable des machines s'active sur "Industries of Inferno" avant de se mettre à canarder à tout va. Du mitraillage effréné de "The Rest" et "In Your Grave" au bombardement en règle de "Where the Raven Flies" et "Crypt of Fear", en passant par le charcutage infernal de "Wintermass", Mysticum frappe fort et avec une précision chirurgicale. Le rendu clinique et robotique de cette diabolique mécanique qui agit sans faire de prisonniers, loin d'en atténuer les aspérités, renforce l'aspect inhumain des toiles de guitares arides et des vocaux rêches, que des strates de claviers immatériels enveloppent d'une aura surnaturelle et d'un souffle exterminateur.
Le ravage prend une dimension cataclysmique au son des arrangements d'orgue de "Let the Kingdom Come", tandis que retentissent les cloches de l'Apocalypse. L'égrènement des notes de piano sur le final "In the Last of the Ruins …" n'exprime plus que la peur et la désolation dans une immense étendue glacée.
L'Enfer sur Terre, mais un Enfer dégorgé en un froid impitoyable …
La purification, non par le feu, mais par le zéro absolu …

Quelque part dans les ruines du Monde, 1997 - aujourd'hui …

Mysticum ne se manifeste plus que par bribes éparses. La Bête est en sommeil, mais son héritage s'est transmis à des légions d'initiés dignes d'en porter le flambeau.
A leur tête, Aborym qui a épisodiquement compté en ses rangs un certain Prime Evil, et Ad Hominem qui s'est distingué par la reprise de "Crypt of Fear" sur l'album "Climax of Hatred".
La boucle est bouclée, et la dévastation sera éternelle …

3 Commentaires

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opeth59 - 23 Novembre 2010: Même près de 15 ans après sa sortie, j'écoute toujours cet album avec autant de plaisir. Une violence glaciale rarement égalée
Apophis2036 - 23 Novembre 2010: Tu titilles ma curiosité sur cet album, inconnu de ma part, pour le compte.............
ArchEvil - 29 Décembre 2011: Bon, mes excuses, je n'avais pas vu ta chro.

Surtout que j'aime assez Mysticum. Je n'ai jamais eu l'album par contre, du moins en dur. La plupart de leurs oeuvres étaient en dl libre sur leur site officiel. J'ai eu l'occasion d'en bouffer.

Mais je regrette beaucoup de ne pas avoir une galette de in the streams. Ce skeud a ses imperfections, ce ne sont pas les riffers les plus inspirés que je connaisse et il a fallut longtemps pour s'habituer à la texture indus qui ne soutenais pas toujours la comparaison.

Oui et pourtant ils parviennent la plupart du temps à incarner le style et à lui offrir une alternative qui en inspireront beaucoup, et tu l'as très justement remarqué, ce son indus assume pleinement son rôle : Des rouages infernaux lancés à pleins tubes, fréquemment doublés d'effets de styles déchirants comme sur le terrifiant Let the Kingdom Come. Rajouté à ça une énorme perle d'acier : Crypt of Fear.

On leur pardonne leurs errances, ils ont balancé tout ce qu'ils avaient.

enfin thx pour la chro, me suis aperçu que le BM indus est un genre que je connais mal.
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Commentaire @ Nattskog

10 Mai 2004
Voici le groupe qui a inventé le Black Indus !
Mysticum, groupe norvégien est apparu en 1992 sous le nom de Sabazios, et va enregistrer deux démos qui vont intéresser Euronymous à tel point que le groupe signe chez DSP pour cet album. Le cours des événements les fera finalement changer pour Full Moon Productions, mais le Mal est fait et Mysticum a déjà acquis une réputation avant même de sortir un album.
A l'écoute de « In the Streams of Inferno », on comprend ce qui a pu attirer Euronymous : le style est très particulier et unique en son genre à l'époque. Froide et inhumaine, la musique de Mysticum en arrive à être oppressante. Le son continu de la guitare, la boite à rythme au son limite techno, le chant et les claviers sont autant de démons qui persécutent les oreilles des auditeurs ! Hellhammer a même fait des essais pour le groupe, avant d'être refusé car la musique sonnait alors « trop humain ». peut être que son immense talent vient d'un désir de leur montrer ce qu'il sait faire ?
Les titres de cet album sont relativement courts, mais « point trop n'en faut pour bien faire ». Le premier est une intro réalisée uniquement aux claviers et s'avère dispensable, par contre, tout le reste, y compris le dernier titre, également aux claviers, est génialement malsain, mais au risque de me répéter, c'est un sentiment d'oppression qui domine, et rend l'écoute prolongée de l'album limite pénible.
Le groupe devait sortir un autre album, « Planet Satan », mais son enregistrement fut repoussé suite à l'internement de l'un des membres. On lui souhaite donc bon rétablissement, et en attendant la suite, on peut toujours écouter « Eriaminell », dernier titre en date pour ce groupe et disponible sur la réédition chez Avantgarde.

Nattskog

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Razort - 24 Mai 2009: "Froid et inhumain", c'est exactement les mots qu'il faut pour décrire cet album !

Plus malsain tu meurs (de peur), je n'ai jamais connu à ce jour de groupes plus méchants que ces norvégiens (si l'on excepte Darkspace qui n'a pas grand'chose à voir quand même.)
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