In Slaughter Natives

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17/20
Nom du groupe In Slaughter Natives
Nom de l'album In Slaughter Natives
Type Album
Date de parution 1988
Style MusicalDark Ambient
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Death, Just Only Death...
 05:24
2.
 Christ
 05:24
3.
 Media
 04:32
4.
 Cryptic Slaughter
 01:51
5.
 Head
 05:15
6.
 Structure
 02:43
7.
 Then Gothic
 05:23
8.
 Punishdown
 03:32
9.
 Napalm Limit
 04:17
10.
 Fall Apart
 04:11
11.
 Dusk Of Hope
 03:28

Durée totale : 46:00

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In Slaughter Natives


Chronique @ Kuroikarasu

13 Juin 2005
Alors oui, je sais, In Slaughter Natives, ça n’est pas ce qu’on pourrait appeler du metal, loin s’en faut... Mais puisqu’on parle en général sur ce site de musique extrême, je ne pouvais pas ne pas parler de ce « one-man band » génial, véritable icône à lui tout seul d’un courant musical extrême dans sa forme et parfois dans son fond, à l’esthétique fascisante quasi-nostalgique exploitée souvent dans un but de provocation, mais aussi malheureusement, reflet d’idéologies nauséabondes défendues par certains groupes qui va bien au-delà d’une simple imagerie..., mais là n’est pas mon propos et In Slaughter Natives n’est pas, à ma connaissance, un groupe prônant des « valeurs » racistes et pires, mais explorant cependant les méandres sombres et cyniques de l’âme humaine et que l’on peut qualifier de musique ambiant indus(trielle), parfois bruitiste et post-apocalyptique dans sa perception du monde qui nous entoure.
In Slaughter Natives est donc un des représentants de cette musique faite de longues nappes uniformes de sons, mélangées à des samples d’opéra ou de chants grégoriens pour la puissance des vocaux et l’exaltation nauséabonde que cela peut avoir, mis en concurrence avec des samples plus malsains encore comme des cris humains et parfois des passages militaristes martiaux exécutés à grands coups de percussions qui rappellent le plus souvent la fureur et la violence d’une armée qui défile et qui marche vers son ultime destinée, son suicide inéluctable nommée Mort, dans toute son horreur latente et ostentatoire, véritables descriptions sonores de ce que l’Humanité a de plus sombre, de pire en elle. Pas un rai de lumière ne perce au royaume d’In Slaughter Natives, cette expérience musicale est un broyage permanent du corps et de l’âme, une mise en exergue des faits accomplis et des souffrances endurées durant des siècles, une description du monde dans un état d’Apocalypse permanente et répétitive que s’imposent les Hommes depuis le début de leur Histoire. Alors oui, c’est sombre, pessimiste, cynique et parfois redondant dans ses effets sonores (entendez par là que certains morceaux de cet album sont un peu brouillons dans cette recherche d’une cacophonie maîtrisée, image d’une fureur qui foisonnerait dans toutes les directions), mais ô combien représentatif à mon avis du côté le plus véridique de ce qu’est l’Homme, malgré toutes les tentatives théologiques ou philosophiques de faire de lui un être exceptionnel, qui sortirait du lot, d’en faire un être vivant supérieur, contraire à l’animal qu’il est, animal territorial à l’instinct de prédation surdéveloppé et à la violence latente et toujours prête à ressurgir... C’est un constat amer et peu optimiste mais tellement proche de la réalité...
In Slaughter Natives remet donc les pendules à l’heure et met à mal le « mythe » de cette supériorité humaine intellectuelle et civilisée, de cette soit disante grandeur culturelle, découlant de la maîtrise de son environnement naturel... L’Homme ne vaut pas mieux ou pas pire que n’importe quel autre animal... La musique d’In Slaughter Natives est aussi la musique de la mécanique industrielle mortifère intraitable poussée à son paroxysme, la destruction de masse de l’Humanité par ses propres moyens et inventions, armes nucléaires, camps de concentration... d’où l’imagerie parfois utilisée par les groupes indus comme In Slaughter Natives, plus souvent usitée comme démonstration de facto que comme véritable acceptation ou plaidoyer en faveur des idéologies qui en sont les inspiratrices... C’est en tout cas une des deux manières de percevoir cette musique (en l’occurrence la mienne...), perception amère et pleine de désillusion, due à une frustration, à un certain dépit vis-à-vis de ce que pourrait être l’Homme si il était moins égocentrique et stupide ; l’autre vision étant tout au contraire une glorification de ces faits atroces et destructeurs, une sanctification de la violence comme seul moyen de dépassement pour l’Homme, de l’élimination de toute vies inutiles, de la faiblesse et de la liberté individuelle jusqu’au-boutiste prônée par des idéologies dégueulasses comme les divers fascismes et totalitarismes ou encore les religions dites « révélées »... De quel côté se situe In Slaughter Natives, difficile à dire puisque J. Havukainen n’a jamais fait part de ses opinions politiques, au contraire d’un Blutharsch par exemple, se revendiquant comme néo-fasciste et utilisant donc ce medium d’expression qu’est la musique indus pour revendiquer et magnifier toutes ces méfaits humains et ces doctrines...
On peut finalement avoir une perception et une réaction très ambiguës devant tout cela, hésitant entre la fascination morbide envers le Mal et la révulsion humaniste, apanage du Bien... On a des sentiments vraiment partagés à l’écoute de cet album et de la musique d’In Slaughter Natives, si glauques mais si justes dans la description désespérée d’une Humanité sans conscience et extrémiste, jusque dans sa propre autolyse. La musique d’In Slaughter Natives, dont ce premier album propose déjà toutes les bases et les gimmicks, pourrait être la bande-son grandiloquente de l’Apocalypse humaine en marche, au même titre que celle de Megaptera par exemple, mais en plus noire, plus désespérée et aussi plus inéluctable. Et finalement, on a ici l’avant-goût sonore de ce que sera peut-être l’Omega de l’espèce humaine, l’holocauste final. Terrifiant !

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