Nonexist, fondé par le talentueux guitariste Johan Reinholdz (
Andromeda,
Skyfire) était sorti de son silence en 2009. Les amateurs de death prog avait donc pu se replonger dans la musique atypique du suédois avec les albums "
From My Cold Dead Hands" et "
Throne of Scars", deux pépites badass et mélodiques renversantes. Depuis 2015, ce sont des EP qui sortent, sans doute en prévision d'un nouveau full length, "
The New Flesh" en 2016" et "
In Praise of Death" cette année. Ce nouvel EP est en réalité un opus hommage au death mélodique suédois des années 90. Reinholdz a, évidemment, été bercé par ce style de metal emblématique et souhaitait profiter de l'instant présent pour composer quatre titres dédiés à des grands noms comme
At The Gates,
Dark Tranquility,
Entombed,
Dissection ou encore
Arch Enemy.
On commence avec beaucoup de lourdeur avec "Cancerous Disembodiment". Gros riffs, grosses rythmiques et gros growls qui nous transportent dans les rudiments du death metal.
Pas de fioritures si ce n'est le solo en milieu de piste de Reinholdz. A noter que pour cet Ep le multiinstrumentiste s'est entouré de musiciens réputés. Ici, c'est le vocaliste Kalle Nimhagen qui lui prête main forte, et la dualité vocale est à toute épreuve. C'est efficace et putride.
Sur "A Meditation Upon Death",
Nonexist rend toujours hommage mais n'oublie pas son style de death mélodique. On se rapproche beaucoup plus d'un "
Throne of Scars" avec cette alternance entre plans bourrins, plans proggy, et plans mélodiques, sans oublier les arrivées inopinées de claviers qui font toute la différence. Le vocaliste de
Dark Tranquility, Mikael
Stane, apporte son soutien ainsi que l'ex guitariste d'
Arch Enemy,
Christopher Amott, qui nous offre un solo final de toute beauté.
La suite de l'opus continue sur cette lancée avec un death mélodique classique et rentre dedans. Guitares chaotiques, groove implacable et rythmiques qui font mouche, sans oublier Markus Johnsson d'
Eucharist en guest vocal. Jusqu'à "Reduced to
Ash", les titres sont directs, écrasants, mais perdent de leur saveur car la recette reste toujours la même. C'est un EP, le format est parfait, mais sur un album complet on serait vite passé à autre chose. Ca manque de diversité et de moments forts: en cela "A Meditation Upon Death" est parfait. Pour le reste, on se contentera d'un ensemble rugueux et destructeur, sans plus.
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