Djizoes... Un nom pour le moins original dans le milieu métal... Certains pensent à le prononcer DJ izoes, mais non il s'agit bien Djizoes (ou Jesus en Français.)
Cette formation nous vient tout droit de Genève, en Suisse, où elle a été conçue en 2002. Après une Démo et un MCD, Djizoes attaque avec la sortie d'un album (dont je n'avais jamais entendu parler) avec, en tant que chanteur, "Dje" également guitariste à ce moment là.
Nous voici en 2010, Djizoes ayant modifié leur line up. Désormais ce sera le très cher Ales qui s'occupera de la partie vocale et basse.
"Ichi
Ten Dai"...
Pas mal de peine à comprendre le sens de départ, n'étant pas un fidèle adepte des langues asiatiques. MAIS, dès lors que je pose les yeux sur la traduction "anglaise", je rigole car c'est extrêmement bien pensé. Ichi
Ten Dai = Eat
Shit and
Die. L'allusion est excellente, cependant je doute que la signification asiatique prenne un sens du coup par rapport à ce qui a été dit en Anglais... (à moins que ?)
Côté Cover du CD, la moitié du logo du groupe avec un semblant de vitre cassée... Originale mais minimaliste. Est-ce en rapport avec leur musique ? Nous y venons.
Avant d'attaquer la critique même de l'album, je vais parler un peu de sa globalité.
Premier contact, la production est soignée, claire, sans bavure. Côté instrumental, des guitares à cheval entre le Crunch et la disto bien saturée, une batterie légèrement en retrait avec un son chaud et claquant très rock, une basse lourde, un son rond, parfaitement en harmonie avec le reste des instruments. Niveaux chant, il y a plusieurs aspects. Le premier est la voix enrouée mi chantée, mi criée. L'autre côté est une voix plus douce, idéale pour les breaks plus lents et plutôt bien maîtrisée mais si le côté "criard" manque un peu de tonalité, un peu trop linéaire parfois.
Voilà maintenant la partie tant attendue, LA musique...
"The
Second Coming" est une intro vraiment bizarre, avec une femme parlant un langage qui m'est complètement inconnu, où un publique gueule chaque fois qu'elle s'arrête (genre le standing innovation). En même temps on aimerait bien savoir ce qu'elle dit !
I could Be Your Lawyer
Composée de passage très rock aux allures groovy et rythmées, la première piste s'en sort pour le mieux. Des accords guitares parfois criard, un solo et un break très Death !
Le bémol se retrouve dans le vocal qui malgré tout, est un peu trop et semblable à chaque fois.
"A song For
Them"
On commence par un rythme qui d'entrée, met les choses d'accord. Un couple batterie guitare bien chaud et flinguant ! Roulement de toms, petites saccades guitares et la voix arrive. Là on se retrouve dans un registre vocal bien moins ennuyeux avec de belles variations, un peu à la sauce
Nirvana, avec une double pédale en prime.
Un mélange très versatile de Death, pagan, expérimental et alternatif. J'aime !
"Culbutos"
PAF !!! Un rythme lent, mais qui fait du gros rentre dedans ! Des accords monotones, couplés de saccades et une voix claire toute simple, très rétro genre rock '90. Très simple mais prenant.
"The machine"
Bien pensée... On débute avec une batterie et des guitares un peu hors temps très typiques de ce qu'ils font, et d'un coup une petite montée typée orientale l'espace de 5sec (Frissons !)
Je classifierai cette composition d'expérimentale, car tellement de choses sont à décrire mais c'est vraiment difficile car les ambiances sont toutes différentes.
"Billy The Winner"
On met un chant Guttural et on se retrouve dans un parfait registre de Death / Punk aux allures modernes avec un rythme lourd, plus ou moins rapide par rapport à ce qui a déjà été dit sur les précédentes compositions et on a même l'honneur d'un blast beat durant la majorité de la piste.
"Pocket
King"
Une intro avec une basse, guitare électrique et une batterie en arrière fond, détachant une ambiance oppressante. Une voix claire et lourde vient s'y ajouter et ce n'est que vers 1min04 que la disto et la batterie rentre réellement en jeux, pour une partie solo avant de retomber à son état d'origine (son clean et voix claire). Une piste idéale, qui détend bien malgré tout !
"The Cat
Island War Dogs Reception
And Training Resort"
La chose est claire, la double pédale est lancée et après s'est reposé sur "Pocket
King" et bien on a intérêt à se réveiller !!! Une compo plutôt agressive mais il manque quelque chose dans la voix. Sûrement une présence plus prenante. Musicalement c'est du tout bon, varié et osé.
"The World Is Undersized"
Il doit s'agir ici de ma piste préférée de l'album. On y retrouve une ambiance à la fois calme et glauque. C'est typiquement du
Katatonia durant les trois premières minutes. D'un seul coup on passe sur une même base musicale mais beaucoup plus rythmée et une voix criarde qui remet les pendules à l'heure... J'aime !
"Ichi
Ten Dai"
Guitare sèche et voix. Très calme où les émotions sont retransmises de manière très douce, la voix claire donne un impact plutôt réussi et rentrant bien dans le contexte.
A 3m55, l'apparition d'un "orgue" et d'un solo embaume le tout de manière très funky, vraiment bien !
"
XXX"
L'ultime et dernière piste de l'album. Le tout débute sur un gong suivit de quelques notes de synthés type Lead / glocken. Malheureusement les sons sont un peu Kitsch et un peu trop rétro comparé au style composé.
Là on enchaîne sur un passage guitares distos pas mauvais du tout avec pas mal de variations toujours dans un esprit très rock / métal. C'est une outro instrumentale qui clôt bien l'album.
Maintenant passons à la critique finale.
Nous avons à faire à un album de qualité, où ce groupe ne s'arrête pas à une simple copie conforme de ce qu'on trouve dans le commerce aujourd'hui. Le tout est bien composé, sans bavure, les suites s'enchaînent avec Brio, on sent l'expérience.
Seul petit bémol, une voix qui manque parfois d'expression, mais je sais que ça viendra au fur et à mesure, j'en suis persuadé !
Note finale : 16/20
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