IV: Stigmata

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17/20
Nom du groupe Arrayan Path
Nom de l'album IV: Stigmata
Type Album
Date de parution 10 Juin 2013
Style MusicalPower Mélodique
Membres possèdant cet album16

Tracklist

Bonustrack
1.
 Clepsydra
 05:01
2.
 The Bible Bleeds
 04:43
3.
 Midnight and the First-Born Massacre
 05:36
4.
 Judas Iscariot
 05:47
5.
 Stigmata
 06:27
6.
 Cursed Canaan
 04:33
7.
 Pharaoh’s Wish
 04:14
8.
 Harbingers of Death
 04:11
9.
 Disguising Your Soul
 05:18
10.
 The Storyteller
 06:13

Bonus
11.
 Mystic Moon
 04:55

Durée totale : 56:58

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Arrayan Path


Chronique @ AlonewithL

24 Octobre 2013

plus … Rhapsody .

La formation la plus cotée du label chypriote Pitch Black Records, sous les rênes des frères Leptos, refait de nouveau parler d’elle. Encore peu connue en Europe occidentale, « Arrayan Path » a su, malgré tout, se frayer un chemin dans le milieu du power mélodique. Ce début de reconnaissance doit beaucoup à la qualité de sa musique, baignée d’orientalisme, et à son dernier opus de 2011, « Ira Imperium ». Elle est aujourd’hui à la lutte avec son compatriote « Winter’s Verge » pour savoir qui des deux est le groupe de power le plus méritant de l’île d’Aphrodite. Le quatrième album d’ « Arrayan Path » présente le travail commun des frères Leptos sous un jour nouveau. Son essence orientale s’évapore tel un parfum, et fait place nette aux références épiques de ses concepteurs, en provenance de l’ouest cette fois. Le courant a changé de sens. Il est désormais plus fort, plus éclatant, plus … « Rhapsody ».

Le souffle a beau provenir de l’ouest, la thématique s’inspire encore du proche orient, un peu moins de l’Egypte pour ce présent ouvrage. En fait, « IV : Stigmata » revisite quelques passages bibliques et d’évangile. Ce serait au tour du mythique pays de Canaan de révéler ses mystères. Les premiers abords de l’œuvre auraient pu nous dissuader d’aller plus en profondeur. En effet, le riffing abrupt de l’entame de « Clepsydra » fait office de repoussoir. Passé le cap de ce martellement trop prononcé, on rentre dans des incursions mélodieuses intéressantes. C’est surtout le chant divin de Nicholas Leptos qui parvient à nous captiver, à la croisée entre un Alfred Romero et un Fabio Leone. Le style d’ « Arrayan Path » miserait davantage sur la symphonie en comparaison de ses précédentes manifestations. On en a une illustre preuve avec « Midnight and the First Born Massacre », dont l’entrée prophétique vous figera. Les couplets ne se montrent pas non plus très complaisants. Il y aura fort heureusement un pré-refrain et un refrain qui vous fourniront chaleur et bonheur. Le titre bonus « Mystic Moon » combinera l’élan symphonique avec une fougue speed créée par les guitares. Un résultat pleinement réussi, qui ne reflète cependant pas l’intégralité de l’album.

La pièce serait-elle plus symphonique justement parce qu’elle penche de manière accentuée dans les influences rhapsodiennes ? C’est ce que nous révèle en tout cas le sublime, l’imposant « The Storyteller », qui aurait pu être digne de figurer dans la carrière des italiens. Cette affirmation gagne en crédibilité tellement on tend à se rappeler « The March of the Swordmaster » durant le déroulement de ce morceau. Encore une fois, le chant participe pleinement à la confusion. « Cursed Canaan » revisite le « Rhapsody » des débuts, en le teintant d’une pointe de romantisme. Les guitares se montrent entreprenantes, sans pour autant faire énormément étalage de technique. Les solos s’avèrent généralement limités. Ils compensent parfois maladroitement par de la nervosité comme sur « The Bible Needs ». Un titre plus attirant pour son refrain harmonieux que pour le son de batterie. Autre élément perturbateur qui sapera les efforts courageux du chanteur et de l’orchestration. Il est difficile de croire en l’existence d’une authentique batterie sur l’ouvrage. On s’accorderait bien sur celui d’une boîte à rythme.

On ne retient pas la moindre profondeur dans le battement de « Pharaoh’s Wish ». Le dit morceau n’est pas non plus à plaindre, grâce à un sens développé de la mélodie, à quelques sonorités égayantes de clavecins en refrain aussi. Rien de très joyeux à priori sur le morceau éponyme « Stigmata ». Le ton y est résolument langoureux. La rythmique s’avèrera toutefois décevante. Pataude, répétitive. C’est regrettable si on considère l’éblouissante performance de Nicholas. On croirait rester dans une torpeur identique avec « Disguising Your Soul ». Cela se dévoile dans la tiédeur. On y dénote solennité, richesse. Les guitares avec leur riffing taillé à la serpe ne rendent pas l’instant aussi magique qu’il aurait été souhaitable. Encore une fois le travail des uns est enlaidi par la maladresse des autres. Les riffs écrasés auront moins de déveine pour « Judas Iscariot », dans l’art oriental d’un « Arrayan Path » que l’on connaissait déjà. Il n’y aurait que le refrain qui partira tel un courant d’air frais vers l’ouest. « Harbringers of Death » nous rappelle également le groupe chypriote dans ses précédentes réalisations, et la chanson sera derechef louable pour son refrain. Ne retenons pas la phase de narration incluse et le solo. Ils sont inutiles et font perdre tout dynamisme.

Cette quatrième sortie des chypriotes se distingue par l’ambition formulée par ses créateurs. Ceux-ci veulent absolument percer dans la scène européenne. Pour arriver à leur but, ils ne résistent pas à la tentation du metal symphonique, déjà que les disques précédents laissaient envisager un détour possible dans les grandes orchestrations épiques. La voix de Nicholas Leptos s’y prête parfaitement. Certainement l’élément moteur qu’il ne faudra pas retravailler. Pour le reste, c’est une autre histoire. Nous avons bien des guitaristes pas très à l’aise dans leur technique, dans la fluidité de leurs mélodies ; un vrai batteur de session qui reste à trouver. Il y a évidemment des choses à redire du présent ouvrage. L’excellence du montage et du leader est insuffisante en l’absence de bons musiciens pleinement investis. C’est comme-ci Napoléon Bonaparte avait chargé seul au pont d’Arcole, sans son armée.

13/20

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