Un de mes grands défauts (et croyez-moi, ils sont nombreux) est de ne pas franchement m'intéresser à la scène française. C'est vrai, j'en fais mon mea-culpa même si cela ne m'excuse pas, alors que des groupes comme
Markize,
Holophonics,
Stonedrive et bien d'autres encore m'ont déjà prouvé que j'avais tord sur l'action. Mais voilà, à mon âge, il est dur de changer ses habitudes...
C'est dans cet état d'esprit que je découvre par hasard ce premier maxi d'
Akentra, groupe franchouillard mené par une charmante donzelle répondant au doux prénom de Lucia. Et là, encore une fois, c'est la claque !
Le premier contact avec
Akentra est plutôt agréable : la pochette, assez classique mais néanmoins réussie, propose un cliché tendance gothique proche de ce qu'aurait pu faire
Theatre Of Tragedy il y'a quelques années.
Musicalement parlant, c'est tout aussi bien ! Comme la cover le laissait présager, on baigne dans de l'atmo-mélodique accompagné d'une larme de gothique, mais attention : de l'atmo de qualité, digne des grands !
Rien de mielleux, de nian nian ou d'inutile dans ces 5 titres : même si l'on devine certaines influences,
Akentra peut se vanter de proposer une musique inspirée et authentique.
Les compositions, bien structurées, ne peuvent donner lieux à aucun reproche : c'est carré, bien ficelé et ce, quelque soit l'ambiance des morceaux. De ce côté là, la diversité est aussi de mise : tantôt électrique avec des rythmiques lourdes et puissantes (« Daddy »), plus rapides et entrainantes (« Gimme your gun ») ou encore acoustiques et légères (« Alone »).
Akentra est un trio formé d'un batteur (Steve), d'un bassiste (Stéphane) et d'une frontwoman (Lucia). Pour «
IV IV IV », ils ont demandé à leurs amis Didier (Guitare) et Aymeric (clavier), officiant tout deux au sein d'
Headline, de venir leur donner un coup de pouce. Ces derniers, qui ont bien évidemment acceptés, n'ont pas fait le déplacement pour enfiler des perles ! Didier Chesneau gratifie la galette d'excellents solos punchy et incisifs ; Aymeric, quand à lui, propose tout autant de lignes de piano mélancoliques que d'arrangements modernes, un tantinet électro, mais du meilleur effet.
Sur cela, Lucia pose avec grâce sa voix, douce par moment, dévastatrice à d'autres, promenant ainsi l'auditeur de la fragilité d'un
Within Temptation à la puissance de Mothernight : un véritable délice, surtout que la production très honnête conforte la qualité du rendu.
Bon, vous l'aurez compris, la musique d'
Akentra m'a complètement séduit et je suis devenu un fan absolu. Maintenant, j'attends l'album complet avec impatience, la seule question étant : qui va prendre les places de Didier et d'Aymeric ? Leur expérience a forcément apportée et influencée les compositions, les suivants seront-ils à la hauteur ?
Nous verrons bien. Pour le moment, rendez-vous sur myspace pour découvrir ce groupe français !
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