III Warning est tout simplement le 3éme LP de ce groupe Finlandais qu'est Oz (je sais, tout est dans le titre :-)).
Et, comme pour une bonne partie de ses congénères de la sphère
Metal de l'époque, la pochette de ce vynil est relativement immonde avec le logo en rose et une photo du groupe, tous torses nu ou presque, où la seule marque de pilosité réside dans la chevelure de ces messieurs. On serait même dans les prémices des artworks du Black que cela ne m'étonnerait pas. Le presque chauve, hurleur en chef de la bande, tenant une arme contondante dans ses petites mains (ca ressemble a un opinel n°13 ou à un couteau à fromage mais, à l'époque, on a fait avec les accessoires du bord pour les photos).
Question musique par contre, on fait dans le Heavy
Metal, le vrai, celui qui n'admet aucune fioriture, direct dans les oreilles, qui fait headbanguer des salles entières de buveurs de bières. Car Oz fait partie de ces groupes taillés pour la scène. Et pour chroniquer le vynil que je suis en train d'écouter religieusement, je suis même carrément surpris que cet album est aussi bien vieilli. On peut quand même lui reprocher le milliard d'effets imposé au chant et aux passages soli, les enchainements de riffs convenus et certains choeurs relativement malvenus. Oui, la voix se veut aigüe, atteignant régulièrement les limites du raisonnable et sans tous ces effets, on est bien incapable de savoir ce qu'elle vaut vraiment. Ceci étant, c'est aussi une marque de fabrique de l'époque et on ne pourra pas reprocher à Oz d'avoir voulu faire comme ses collègues.
Les soli sont concis, généralement courts, jamais hors sujets. On est pas loin d'Accept dans sa bonne période, de
Judas Priest et de ses duels de guitares, voire de
Deep Purple pour les parties les plus calmes. En effet, les deux guitaristes sont complémentaires, les rythmiques servant de base solide au reste. On effleure même le speed avec les rythmiques de
Samurai, de Crucified ou celles du refrain de Third Warning par exemple. On est bien sur très loin de tout ce qui se fait techniquement actuellement mais c'est carré.
Ce
III Warning est bien sûr à replacer dans son contexte, c'est à dire en 1984 (pour être précis), une époque révolue où les grosses maisons de disques n'hésitaient pas à signer du
Metal (Rca dans le cas présent). Ce genre d'album va sûrement bien faire marrer toutes les générations suivantes de Metalleux mais, sans ce genre de groupe, le
Metal n'aurait pas évolué vers ce que l'on connait actuellement avec tous ces dérivés et ses sous-genres.
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