Hypernova

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17/20
Nom du groupe The Browning
Nom de l'album Hypernova
Type Album
Date de parution 01 Octobre 2013
Enregistré à Planet Red Studios
Style MusicalElectro Metal
Membres possèdant cet album40

Tracklist

1.
 Invasion
 01:20
2.
 Save the World
 02:44
3.
 Gravedigger
 02:36
4.
 Industry
 03:41
5.
 Hypernova
 04:01
6.
 Fifth Kind
 03:08
7.
 Type 1A
 04:29
8.
 Slaves
 04:09
9.
 Black Hole
 02:53
10.
 Breaking Point
 03:56
11.
 Planet Hate
 03:00
12.
 Cross the Line
 03:07
13.
 Fearplex
 04:43
14.
 Gravedigger (Eskimo Callboy Remix)
 03:11

Durée totale : 46:58

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The Browning


Chronique @ Mr4444

28 Novembre 2013

Un disque en demi-teinte, une partie plombée de pompage rageant, une autre enivrante de trance

Le credo du Metalcore électronique est une tendance en vogue depuis quelques années, Sybreed ayant lancé les hostilités par de nombreux éléments dans son album « Antares », des groupes comme Asking Alexandria ont par la suite démocratisé le genre, l’apportant à la réussite de projet comme Enter Shikari, Crossfaith ou We Butter The Bread With Butter pour ne citer que ceux-là. L’électro-core, comme nous le nommerons ici, est une évolution-type, un Metalcore 2.0, décalant de cela encore plus une mouvance déjà très critiquée dans l’univers du Metal.

Perdurant dans un style raillé bien trop souvent pour une simple question de look (qui est parfois, il faut l’avouer, atroce, même si certains Blackeux… Je ne rentrerais pas dans ce débat sans fin), The Browning a pénétré de plain-pied dans ce domaine avec un premier album qui s’est inscrit dans la lignée des productions des groupes cités ci-dessus. La volonté de faire du Dancefloor une scène Metal à part entière n’est pas une chose que la plupart pourront apprécier, mais il faut reconnaître qu’à aujourd’hui, les groupes osant des mélanges particulièrement osés deviennent légion, bien que la qualité, elle, soit la plupart du temps absente.

« Hypernova ». Deuxième album après « Burn This World » donc. Ce premier jet avait régulièrement eu comme principale remarque l’absence de plans Metal marquant, la plupart n’étant pas du tout appuyés, donnant l’air d’écouter un disque d’électro greffé de quelques guitares et d’une base hurlée parfois trop mise en avant. « Hypernova » s’inscrit dans une évolution logique du concept adopté par The Browning. La production, comme toujours dans le milieu, se veut parfaitement propre et organique, la différence viendra maintenant de la place des instruments. Bien entendus, les claviers et autres effet électronique tiendront une place prépondérante dans l’ossature globale de la chose, mais les Américains vont maintenant bien au-delà.

La surprise avait été vraiment importante pour le premier opus et il était clair que les Américains ne pouvaient en aucun cas se contenter de se reposer sur leurs acquis. « Hypernova » est donc un album entre deux chaises, fruit d’un groupe évoluant sans réellement savoir quelle direction donner à son avenir. Ainsi, sur « Hypernova » se côtoie des titres aux effets extrêmement Dancefloor, multipliant les effets électroniques apportant une dimension atteignant une trance palpable et les courants électro désormais démocratisé (la Hard-Tek ne fait plus peur à personne, aujourd’hui). Mais de l’autre côté, le groupe propulse des variantes bien plus virulentes, purement Metal/Deathcore. Les guitares y tiennent ainsi une place plus que prépondérante, la batterie ressortant facilement du mixage, le chant, toujours growlé, trouvant une nouvelle dimension dans un registre plus mélodique.

L’ « Invasion » de départ est une introduction plus que facile, multipliant déjà les mélanges organiques et synthétique avec des riffs déjà purement dans la mouvance –coreuse. Ce sera l’un des points de divergence de l’album, néanmoins, « Save the World » démontre déjà la volonté du groupe de faire ressortir les inspirations Metal, les guitares sont nettement en avant, l’électro ne domine plus et ne sert que d’accompagnement.

« Hypernova » s’apprécie comme un sandwich. Il y a deux tranches de pain (à savoir les premiers et derniers titres) qui s’apprécient correctement et un cœur qui révèle tout le potentiel du groupe. Commençons par le pain. Il se matérialise avec l’électro catchy et les breakdowns de « Gravedigger », jouant comme au tennis entre des parties à dominance Metal et d’autres plus Electro. Il y a aussi « Industry », plus clinique et froid. Un Metal Industriel plus rapide, des growls furieux, tous les éléments sont en adéquation sans jamais trop dépasser. Puis il y a l’incroyable triplette « Breaking Point », « Planet Hate » et « Cross the Line ». La rythmique est classique, un Deathcore de base, les breakdowns sont dessinés de la même façon, les ponts électroniques très bien jumelés entre les pistes, parfois symphonique, parfois sous forme de chœur plus céleste. Un impressionnant manque d’inspiration et une facilité assez déconcertante.

Le déroulement de cet album est extrêmement intéressant. Le groupe ouvre et ferme son disque de la même manière : par de l’in-originalité, se contentant de piocher des rythmiques usées jusqu'à la corde et des parties technos que ne renieraient pas les dernières boîtes à la mode. On pourrait interpréter le début par un : « Eh les mecs, vous avez vus ? C’est encore nous ! » qui permettrait que le fan ne soit pas désabusé. Puis l’album se conclurait par la même touche d’in-originalité pour montrer au fan que « Et ouais, c’est toujours nous ! ». Et au milieu ?

Tel un bon steak saignant, le groupe propulse un « Hypernova » extrêmement dynamique dans son déroulement, multipliant interludes et breakdowns avec un talent certain, rien n’est en omniprésence, le groupe dispose ses éléments dans la justesse, que ça soit dans la lenteur extrême ou d’étouffantes frappes de double. On capte une rythmique tout aussi dynamique du côté de « Type 1A », plus industriel sur ses ambiances très mécaniques (son sublime break électro) et martiales, donnant dans des growls parfois plus émotionnels, moins dans la violence.

Des titres comme « Fifth Kind » prouvent également que le groupe sait bâtir des morceaux plus ambiants. N’attendez pas non plus des ballades, le chant clair n’existe pas ici (même si un semblant de chant électronique fera son apparition sur le refrain), je parle davantage d’ambiance. Les breaks sont moins sombres, plus reposant et en total adéquation avec la lourdeur des parties Metal et des growls caverneux de Jonny McBee. De la même manière, la courte « Black Hole » se fera plus atmosphérique, les hurlements iront même parfois jusqu’à se montrer plus implorant. L’électro emmènera d’ailleurs parfaitement le rythme.

Et de l’autre côté, nous voyagerons au Moyen-Orient avec l’arabisante « Slaves ». Oui oui, du point de vue de la cohérence avec le reste de l’album, c’est moyen, mais nous sommes forcés de reconnaître que c’est particulièrement bien réussis, aussi bien dans la synthétisation des ambiances que dans la brutalité des blasts et des riffs plus orientaux. L’album se clôturera par la suite sur un « Fearplex » plus angoissant, entre un piano pesant et une lourdeur mécanique impeccable sur des growls d’une violence sublime.

The Browning nous livre un disque en demi-teinte, entre une partie plombée de pompage rageant et une autre remplie de trance et d’ambiances enivrantes. De ce fait il est difficile d’émettre un vrai jugement sur la valeur du groupe, nous prouvant à la fois le pire de la scène –coreuse et également en quoi elle peut habilement se sublimer. Pour The Browning, la réponse est claire : le cap du troisième album risque d’être décisif. L’ombre ou la lumière ?

8 Commentaires

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Mr4444 - 29 Novembre 2013: Je plussoie ton avis, Matai ^^ à un moment, c'était la mode Dubstep, là, c'est la mode musique orientale, j'ai hâte de savoir ce que sera la suite ! Je pense que Icare tiens un truc :P Merci pour les commentaires :)
Cannibal_Ferox - 30 Novembre 2013: Personellement je suis un fan absolu d'electro-metal, et même de metal à sonnorités trance ou même dance (je vois Turmion Katilot dans ma soupe...ainsi que son petit frère 2 Times Terror). Je lis la chronique (très bien écrite), je me dis super ! bon, ya ce coté core, mais allons s'y tout de même, juste pour voir...J'ai pas accroché du tout. Pour moi ce genre de metal (electro-dance-trance) doit absolument avoir ce coté ultra accrocheur pour fonctionner, ce que je n'ai pas retrouvé ici. Ce n'est pas mauvais, mais je trouve que c'est "trop facile" et peut-être un peu "trop core" pour moi. Je vais tout de même jeter un oeil au premier opus, par curiosité...
kiss33 - 30 Novembre 2013: moi une seule chose à dire... merci pour la découverte Mr4444 !! ;)
grifdragon - 07 Décembre 2013: J'ai été écouté deux trois piste et je dois dire que pour de l'electro core, c'est plutot sympa même si ça vaut pas du we butter the bread with butter ou among the herd
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