L'Indonésie est bien plus connue pour ses plages paradisiaques et, pour sa proximité de la zone de disparition mystérieuse d'un avion qui s'est volatilisé que pour ses formations de métal. Et bien, en voilà une qui arrive jusqu'à nos esgourdes européennes, j'ai nommé
Exhumation (à ne pas confondre avec le
Exhumation grec des années 90). Le groupe, actif depuis 2008, voit son premier full-lenght, sorti originellement en
2012, ré-édité par le label allemand
Dunkelheit Produktionen, qui a déjà pris sous son aile d'autres combos asiatiques comme
Funeral in heaven (Sri-KLanka),
Nocturnal damnation (
Corée du Sud) ou encore
Pathogen, originaire des Philippines.
L'artwork nous indique clairement que nous allons avoir à faire à du "old-school" et, dès les premiers accords très lents qui font office d'introduction au morceau "All seeing eyes", on se dit que nous faisons fausse route et qu'un bon "true-black-metal" vous nous éclater la tête. Que nenni!! Lorsque la section rythmique se met en branle, le "death-metal old-school" est bien de mise avec une pointe "thrashisante", ici ou là, forte agréable.
Les morceaux sont tous du même caveau, mais certains se font remarquer par la présence de solos qui illuminent quelque peu l'ensemble comme "
Dominion" ou "
Apotheosis".
Exhumation va puiser son lait nourricier dans l'essence même du "death/black" polonais de
Vader, mais surtout de
Behemoth dont la voix de Punto (pas la Fiat...pardon!!) lorgne complètement vers celle de
Nergal, même si ce bon Punto ne peut soutenir la comparaison. La filiation entre les deux groupes ne s'arrête pas là puisque la structure (sans parler du titre) du morceau "
Apotheosis" (pour ne citer que celle-ci), semble se calquer sur le
Behemoth période "
Demigod/Evangelion", la bestialité et la production en moins, preuve que le talent des polonais s'est exporté par delà les océans et, est désormais reconnu dans le monde entier.
Hormis cette ressemblance,
Exhumation ne s'embarrasse pas de fioritures et va directement à l'essentiel, en clair, il tape là où ça fait mal, aidé en cela par une production honnête qui colle complètement aux morceaux de "
Hymn for Your
God". L'exception de cet opus réside dans le titre éponyme qui fait ressortir les racines exotiques de la formation.
Bien que cela soit agréable à écouter, ce n'est pas original pour un sou et, les plans qui renvoient à
Behemoth, sans compter l'organe vocal du chanteur, sont assez dérangeants, surtout pour tous ceux et celles qui vouent un culte à ce groupe. Même s'il faut louer le courage et l'abnégation d'un groupe métal issu d'un pays dans lequel il n'est pas facile de pratiquer ce style, "
Hymn for Your
God" sera aussi vite oublié que la couleur de mon dernier slip et, ne permettra sans doute pas au groupe de s'extirper de la masse.
"
Hymn for Your
God" vous permettra, sans doute de passer un bon moment, mais le manque d'originalité, et, la ressemblance trop prononcée avec certaines compositions de
Behemoth ne fera de cet opus l'album de l'année, ni même celui de la semaine. Et, pour couronner le tout, en lieu et place de la reprise de
Venom "To the hell and back", nous avons droit à une fadasse reprise de
Blasphemy "The ritual", qui n'apporte strictement rien à l'ensemble.
Je le dis, sitôt écouté, sitôt oublié.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire