Eleventh Formulae

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15/20
Nom du groupe Exhumation (IDN)
Nom de l'album Eleventh Formulae
Type Album
Date de parution 28 Fevrier 2020
Style MusicalDeath Metal
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1.
 Mors Gloria Est
 03:54
2.
 Inferno Dwellers
 03:37
3.
 Formulae I: Malediction Bells
 03:17
4.
 Grandeur Dawn
 03:40
5.
 Vicious Ecstasy
 03:12
6.
 Arcane Dance
 03:25
7.
 Formulae II: Ironheart Rapture
 03:56
8.
 Ominous Chants
 03:47
9.
 Blood Trails
 03:25
10.
 Perdition Spells
 03:54
11.
 Formulae III: Eleventh Vessel
 03:51

Durée totale : 39:58

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Exhumation (IDN)


Chronique @ Armel_Avry

16 Mars 2020

Un chantier de démolition des cervicales

"Caught somewhere in time" : voilà une maxime, si bien scandée par Bruce Dickinson, qui s'applique parfaitement à Exhumation. Ce groupe indonésien, essentiellement composé par le duo Ghoul (guitares) et Bones (voix), pratique en effet un death/thrash qui renvoie immédiatement aux racines du genre (Possessed, Repulsion, Sepultura). Non pas que le groupe soit un simple copycat mais leur volonté de proposer une musique crue, violente et sans artifice, rappelle naturellement cette période.

Ce troisième album, qui suit "Opus Death" sorti en 2014, montre que le groupe aime bien prendre son temps entre chaque sortie. Paru en février 2020 chez le label spécialisé singapourien Pulverized Records, qu'attendre alors de cette nouvelle galette répondant au nom mystérieux d' "Eleventh Formulae" ?

"Mors Gloria Est", titre introductif, plante le décor avec conviction : riffs acérés et haineux, batterie survoltée, rythme trépidant, voix plus hurlée que growlée, bref du pur death/thrash mâtinée de black metal des origines. Le tout enrobé dans un spectre sonore qui replonge l'auditeur dans les délicieuses découvertes qui faisaient son bonheur dans les années 80 début 90. Parions que le solo de guitare tout en feeling en charmera beaucoup. Les morceaux s'enchaînent rapidement, n'excédant jamais les 4 minutes pour maximiser l'efficacité.

"Inferno Dwellers", est encore plus féroce en proposant au choix breaks brise-nuque et même des touches de blast-beats idéalement disséminées. Mais c'est bien la guitare qui tire le plus la couverture, créatrice d'un enchevêtrement de riffs sonnant comme autant d'uppercuts sonores. Même constat pour "Vicious Ecstasy" et "Arcane Dance", faisant écho au grand Slayer de Hell Awaits par leur noirceur, ce côté quelque peu décharné et pur, cette furie glaçante et blasphématoire. La performance de A.K., batteur de session, est elle aussi fort louable, tant son jeu varié et puissant offre un écrin rythmique de grande qualité.

L'album se révèle au fil des écoutes et s'articule en plusieurs parties, grâce à l'insertion de 3 interludes intitulés "Formulae I, II et III". Si le I distille une ambiance maléfique,la II est une pièce jouée au piano qui apparaît un poil longue (pas loin de 4 minutes tout de même). Qu'à cela ne tienne car Exhumation repart de plus belle avec "Ominous Chants" et ses riffs aux couleurs black metal. Bones en profite pour hurler des invocations à glacer le sang. Ce chantier de démolition des cervicales se poursuit avec "Blood Trails" et surtout "Perdition Temple" qui fera apparaître des taches suspectes dans les caleçons des amateurs tant elle cogne vite, juste et bien. S'ensuit la "Formulae III : Eleventh Vessel" en clôture, une suite d'exclamations maléfiques sous fond de clavier lugure, avant l'apparition d'un méga riff vers les 1mn30 et d'un solo aux petits oignons. Ces entractes amènent une respiration plutôt élégante, chacun développant une orientation sonore et rythmique personnelle.

La production viscérale, à l'ancienne, s'impose comme un des atouts majeurs de ce disque. Celle-ci, tout comme le mastering, est l'oeuvre de Devid Salashugi et confère à la batterie et aux guitares la place de choix (la basse est un peu trop sous-mixée mais je chipote). Les vocaux de Bones sonnent aussi très organiques, même s'ils peuvent nécessiter un temps d'adaptation (surtout pour moi qui s'attendait à du gros growl). Au fil des écoutes, ces vocaux s'avèrent très pertinents et surtout bien effrayants, avec un bonne grosse dose de personnalité. L'artwork, stylé nature morte et signé B. Mors, offre un joli parallèle avec certains tableaux de Paul Cézanne et Philippe de Champaigne.

Disque qui sonne daté et cru, contenant une quantité faramineuse d'excellents riffs, "Eleventh Formulae" constitue à mes oreilles la suprise de ce début d'année. Exactement le type d'album qui se dévoile progressivement et qui continue de me suprendre au fil des écoutes. Caught somewhere in the eighties, oui et on en redemande !!

1 Commentaire

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tormentor - 16 Mars 2020:

Putain ça donne envie ta chro!!

Merci pour la découverte je vais jeter une oreille sur ce groupe !

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