Liste des groupes Hard FM Trixter Human Era

On ne peut pas dire que le retour de Trixter avec « New Audio Machine » en 2012 était particulièrement attendu par la majorité des amateurs de Hard Rock à tendance mélodique. Non seulement parce que leur début de carrière n'avait pas franchement marqué les esprits (la bande a splitté après deux albums dans les années 90, phénomène courant dans le genre à cette époque), mais aussi parce que ce come-back avait finalement plus le caractère d'un pétard mouillé qu'autre chose, « New Audio Machine » étant objectivement assez moyen.

Mais pour « Human Era », objet de cette chronique, les choses se sont passées différemment. Le single « Rockin' To The Edge Of The Night », mis en ligne quelques temps avant la sortie de l'album, avait de quoi titiller notre curiosité : Tout simplement imparable, avec son refrain aux chœurs massifs et son côté général plus « costaud » par rapport à ce que nous avait habitué Trixter précédemment. Toutes proportions gardées, dans le registre du Hard FM, il est le titre parfait pour ouvrir un album et nous donner envie d'aller voir plus loin.

Et bingo, « Rockin To The Edge Of The Night » est tout sauf un leurre, puisque le niveau général d'écriture restera le même tout au long des onze titres de l'album ! Nous constatons donc, avec plaisir, que nous avons affaire à un disque varié, entraînant, extrêmement bien produit, et qui appuie sur la pédale quand il le faut, ce qui était loin d'être toujours le cas auparavant. Des influences transparaissent ici et là, et pas forcément des plus mauvaises. Nous pouvons citer, entre autres, Poison sur l'efficace « Not Like All The Rest », Eclipse concernant le refrain direct de « For You », ou encore Bon Jovi sur "Every Secound Counts". Toutefois, celles-ci sont très bien digérées par le groupe, ne virant pas au vulgaire plagiat.

Peter Loran n'a pas à rougir de sa prestation vocale. Impeccable de bout en bout (bien aidé par les chœurs sur les moments plus rentre-dedans, le refrain de « Crash That Party » étant un bon exemple), il est également épaulé par un guitariste injustement méconnu, Steve Brown, et une section rythmique tout sauf répétitive, et qui s'avère être le vrai point fort de l'opus.

« Human Era » passe par différentes émotions : tantôt festives (le titre d'ouverture, mais aussi « Crash That Party », « Good Times Now » et ses Oh-oh-oh-oh caractéristiques..), parfois calmes (« Beasts Me Up », ballade sympathique mais au refrain un poil répétitif), voire mélancoliques (la ligne de guitare plus sombre d' « All Night Long », ou le titre éponyme qui clôture l'album avec brio). D'autre part, la structure générale et l'évolution de l'opus sont très bien pensées. Enfin, les claviers ont une part assez limitée, et servent simplement à installer une ambiance (quelques touches sur « Beasts Me Up » ou « Soul Of A Lovin' Man », très discrètes). Aussi, ce sont bien les guitares qui se taillent la part du lion ici, ce qui n'est pas foncièrement une mauvaise chose.

Pas grand chose à rajouter sur cette cuvée 2015 donc, qui s'impose parmi les plus belles sorties du genre depuis le début de l'année. En effet, « Human Era » contient tout ce qu'il faut pour satisfaire les amateurs du style : une production impeccable, des musiciens talentueux, nous délivrant un disque sans remplissage (assez rare de nos jours), addictif et bourré de refrains accrocheurs. Le meilleur album du groupe, tout simplement !

Trixter nous revient avec un album de Hard rock aux fortes influences des groupes des années 80 tels que Van Halen, Ratt, Mötley Crûe entre autres, voire Skid Row et Poison pour la seconde vague Hard US. On y retrouve des titres immédiats, aux refrains et aux airs aisément mémorisables. Ajoutez à cela des guitares aux riffs d'acier et vous aurez là une galette tout simplement irrésistible.

Effectivement, après un brillant « New Audio Machine « paru en 2012, Trixter réitère avec le très réussi et percutant "Human Era", nouvel album paru le mois dernier sur le label Frontiers (encore lui), et qui s'avère être une petite merveille de Hard Rock Glam festif aux nuances FM, moins prononcées qu'il n'y parait, et où les titres plus directs sont légion ! Celui-ci sonne aussi plus brut et très Rock, proche du Great White des débuts, où le chant de Peter Loran n'est pas sans rappeler un certain Jack Russell. Sans oublier d'autres références, notamment pour les chœurs, plutôt entraînants, de la trempe du groupe Bon Jovi et autres Def Leppard.


Passons à l'écoute de cette galette de 11 titres à l'attitude Sex Drugs and Rock‘N‘Roll. Déjà, l'album démarre très fort par le tonitruant et excellent single "Rockin' to the Edge of the Night" aux riffs carnassiers et avec ses guitares sur-vitaminées, me rappelant, par instants, le groupe Tesla. Aussi, nous remarquerons les toujours omniprésents chorus, dignes des meilleures productions des groupes de Hard Us des 80‘s. Bien entendu, d'autres titres tout aussi entraînants et rapides parsèment l'opus, et ils sont nombreux. Et ce, à l'image de "For You", démarrant sur les chapeaux de roue avec ses guitares endiablées et avec ce superbe refrain et ses "Yeah, Yeah" dans le pur style Hard FM, mais ô combien fédérateur, et qui fera un malheur en live. Quant à "Crash That Party", lui, va chercher ses influences vers un AC/DC sur-vitaminé, me rappelant aussi le "Blow My Fuse" du groupe américain Kix, encore une source d'influence à ajouter à la formation.

En réalité, il n'y a pas un seul titre qui ne vaille pas le détour : tantôt rapide, Rock and Roll festif, comme le sautillant "All Night long", tantôt émouvant, avec le mid tempo "Every Secont Counts". Ecoutez donc ce chant à fleur de peau interprété avec conviction par Peter Loran, comme un poisson dans l‘eau dans cet exercice. Je n'omettrai pas de rajouter les titres "Good Times Now" et "Midnight in Your Eyes" qui, dans le même registre, se trouvent, eux aussi indispensables, tout comme l'éponyme, pas en reste non plus, où le chant de Peter Loran fait merveille. Sans oublier le travail sur les guitares où le sous-estimé Steve Brown nous décoche ses plus belles cartouches avec brio.

Bien entendu, comme tout album de Hard Rock US qui se respecte, nous avons droit à une émouvante ballade aux sonorités électro-acoustiques. Ainsi, "Beats Me Up" s'avère très réussi, même si les refrains se montrent un peu trop répétitifs et, finalement, font perdre de sa superbe au morceau.

Ouvrons une parenthèse sur l'artwork de la pochette, graphiquement très réussi, dans le pur style des groupes de Hard Rock californiens. Ainsi, on y perçoit une belle moto et quelques voitures anciennes typiquement US parquées devant une cantina, elle-même surmontée d'une enseigne éclairant les lettres du nom du groupe, où les couleurs bleutées côtoient du rouge lumineux, pour un rendu très flashy et digne des pochettes du genre.


Avec "Human Era" le groupe Trixter confirme en 2015 qu'il peut, d'ores et déjà, rivaliser face aux formations du moment, telles que : Eclipse, HEAT, Outloud, voire même, WET pour son côté mélodieux. Ajoutez à cela des guitares agressives et félines plus présentes que jamais et nous avons certainement l'une des meilleures sorties de l'année dans le genre. Aussi, je conseillerais cet album aux amoureux de Hard Rock direct et racé, sans artifices et technique tape l'œil, et aimant les belles chansons qui vous donnent envie de faire la fête et, au fond, n'est-ce pas là le principal ?