Le dernier en date, et là, par contre il y a eu des changements dans la musique du groupe italien.
Désolé pour le fan-club et les amateurs, mais
Malfeitor Fabban a tiré sa révérence (remplacé par A.A Nemtheanga) ce qui a pour conséquence de changer la direction musicale du groupe que ce soit au niveau du chant que de la composition laissant le champ libre à Ricardo Conforti et Ivan Zara qui sont les survivants du groupe, cela étant dit, l’essence est en partie préservée.
L’album débute par une fantastique pièce de près de vingt minutes (les titres sont d’avantages plus longs sur ce disque), montre en main. On remarque une baisse flagrante du chant black, bien moins présent donnant au change un chant lyrique, dés fois déclamant d’un ton neutre, mais tout aussi angoissant et d’avantage désespéré. L’album est d’avantage symphonique, sans que cela soit « pouet, pouet », mais gardant une empreinte atmosphérique. Par contre, les guitares sont un chouia plus grasses, mais tout aussi mélodiques (les arpèges), lentes comme le tempo. Les samples indus ont disparu (départ de
Malfeitor Fabban oblige) ainsi que les voix mécaniques, à mon grand regret, laissant d’avantage de place aux chants religieux répandus et nombreux tout le long de cet album. L’aspect général conférant ainsi une structure plus ancrée dans le religieux et le recueillement morbide voire sardonique, aidé par des incursions de piano mélancoliques montre surtout la continuité de la démarche de
Void Of Silence sur ce mélange thématique de la religion, du militarisme ainsi que du nationalisme. Quand aux paroles, «
Human Antithesis »…
Pas la peine de vous faire un dessin. C’est glauque, sombre et sans espoir, de quoi passer de bonnes veillées hivernales, car
Void of silence décrit un monde en ruine par la guerre et la folie des hommes où seules les icônes religieuses s’exhibent intactes.
Bien que d’aspect plus commun, (encore, est ce que le doom est commun ?), l’ambiance est très romantique dans son désespoir et son ironie durant l’heure d’écoute de ce disque (la conclusion de l’album est un hommage à Baudelaire et aux « Fleurs du Mal »). Cela ne paraît pas évident à la première écoute, plusieurs écoutes sont conseillées.
Visuellement, le livret est très beau, d’un vert glauque et d’un aspect abîmé comme l’on pourrait le voir sur le film «
Nosferatu » de Murnau (1922) et montre le cachet du disque, aussi beau que dépravé et désolé.
Void Of Silence surprend par ce nouvel album d’une profonde mélancolie et d’une amoralité émérite. «
Human Antithesis » est une splendide pièce de dark-doom, d’une sonorité claire et dévorante de l’intérieur.
Grandiose.
Une surprise…
Le virage effectué n'est pas si énorme que cela, le chant black disparaît presque totalement pour un chant clair, la structure se fait un peu plus grasse et vaguement plus mélodique. Le doom de Void of Silence ce classifie un peu. Et perd une grosse partie de son charme à mes yeux.
Car les hurlements black déchirants de Toward The Dusk étaient à mon sens bien plus beaux et poignants que les chants clairs. Je n'arrive pas à être touché par la nouvelle mouture, alors que ces chants là, ces riffs là, ces bidouillages industriels là me touchaient, me remuaient même. Les nouveeaux chants blacks ne font plus effet, et il me manque décidément ces bons vieux vocaux clairs inarticulés et désespérés du premier opus. L'album s'étale et perd en densité, rendant l'immersion moins directe, moins pleine.
Sans doute un peu plus grand public, mais pour moi, void of silence à raté son coup avec cette galette.
Je l'ai largement preféré à Toward The dusk
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