Home Is Where the Hatred Is

Liste des groupes Doom Sludge Primitive Man Home Is Where the Hatred Is
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14/20
Nom du groupe Primitive Man
Nom de l'album Home Is Where the Hatred Is
Type EP
Date de parution 17 Fevrier 2015
Style MusicalDoom Sludge
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Loathe
 11:05
2.
 Downfall
 08:43
3.
 Bag Man
 07:08
4.
 A Marriage with Nothingness
 04:16

Durée totale : 31:12

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Primitive Man


Chronique @ Luthor

15 Mars 2015

L'impression de se noyer dans une mare de goudron, tandis qu'un homme de Neanderthal vous crache à la gueule.

J'aime bien les groupes dont le nom annonce direct la couleur sur ce qu'on va prendre au travers de la gueule et des esgourdes. Sur ce point là, Primitive Man ne déçoit pas. Le trio de Denver (dont les membres se sont fait connaitre dans des groupes aussi peu finauds que Clinging To The Trees Of A Forest Fire ou Kitezh) avait déja frappé fort avec le premier méfait "Scorn", une des galettes de Sludge Doom les plus crasseuses et nihilistes des cinq dernières années, et avec une série de splits EP avec divers barbares comme Hessian ou Hexis. En général, des groupes de cette nouvelle génération ultra-brutale mélangeant Hardcore négatif et Black Metal malsain. Le genre de gars pour qui l'optimisme est un concept étranger.

Et après ces diverses décharges sonores, Primitive Man décide de revenir à sa propre musique en balançant un EP. 4 chansons mais 31 minutes de musique. Enfin... Musique... Disons qu'il y a des notes et, pour peu qu'on ait l'habitude du genre, on peut y distinguer une forme de mélodies.

Non, je déconne.
Primitive Man pratique une musique à l'image de son nom : primitive. Primale, même. Pas de technique, tout est mis dans l'impact. La musique du groupe exhale une haine palpable, un mépris pour l'auditeur et le genre humain en général. le titre du EP ne ment pas : c'est un concentré de noirceur qui est délivré là. C'est lourd, suffocant, sale. 31 minutes durant lesquelles on a l'impression de se noyer dans une mare de goudron, tandis qu'un homme de Neanderthal vous crache à la gueule.

Les 11 minutes de "Loathe" sont sans doute la plus belle représentation de ce qu'est Primitive Man : comme son titre l'indique, le groupe exprime son mépris envers tout, et vous l'auditeur en particulier. Si Primitive Man n'atteint pas le nihilisme parfois insupportable d'un Toadliquor, d'un Corrupted ou d'un Grief, il se démerde quand même pas mal pour essayer de les rejoindre. Même dans l'exercice du morceau instrumental (le court mais intense "A Marriage With Nothingness"), le groupe vous passe à tabac, vous écrase, vous remue le couteau dans la plaie. Et chie dedans, pour faire bonne mesure.

C'est malheureusement cet aspect monolithique qui se révèle être aussi un certain défaut du EP, car les morceaux, plus ou moins bâtis sur le même schéma, diffèrent finalement peu les uns des autres à part sur des points de détails (la durée ou l"absence de chant). Les temps de silence entre chacun d'eux permettent de respirer un peu, mais il faut bien avouer que se taper cette demi-heure d'une traite nécessite d'être déjà habitué au style. Déconseillé aux débutants, donc. Sauf si l'on veut être sûr qu'ils n'y reviendront pas.

Pour les autres, voilà une galette qui vaut son pesant de boue méphitique et permettra de tenir le coup en attendant que Primitive Man veuille bien donner une suite à "Scorn". Et putain quand même, qu'est ce que ça fait du bien de retrouver un groupe de Sludge Doom comme il y a dix ans, et pas un énième clone de Down persuadé que Phil Anselmo est le comble du mec malsain !!

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