High Strangeness

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14/20
Nom du groupe Tulip
Nom de l'album High Strangeness
Type Album
Date de parution 04 Avril 2020
Style MusicalMetal Moderne
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Above
 01:03
2.
 Midnight in the Desert
 04:10
3.
 Missing Time
 04:50
4.
 Communion
 03:46
5.
 Below
 01:00
6.
 Theater of the Dead
 04:25
7.
 Dimensional Rift
 04:08
8.
 Entity
 03:06
9.
 Within
 01:30
10.
 The Inner Light
 03:47
11.
 Deepstate
 04:41
12.
 Transfiguration
 06:47

Durée totale : 43:13

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Tulip


Chronique @ ericb4

09 Septembre 2021

Une truculente et pulsionnelle offrande...

Impulsé par son introductif et fringant EP éponyme auquel ont succédé deux vibrants singles (« Dark Horse » (2018) et « Pray for Me » (2019)), le quartet nord-américain créé en 2017 par l'ex-chanteuse d'opéra Ashleigh Semkiw et l'expérimenté et fin guitariste/bassiste et ingénieur du son Colin Parrish est de retour. Doté, cette fois, d'un premier album full length, « High Strangeness », une auto-production de 12 pistes inédites égrainées sur un ruban auditif de 43 minutes, on comprend que le collectif a élevé d'un cran le niveau de ses exigences propres et qu'il entend dorénavant jouer les trouble-fête parmi ses nombreux opposants. A l'aune de ce nouvel élan, le groupe texan serait-il dès lors en mesure de se hisser parmi les valeurs montantes de ce registre metal ?

Dans cette perspective, Ashleigh et Colin ont à nouveau sollicité les talents du guitariste Brandon White et du batteur Ryan Clayton. Resté fidèle à ses fondamentaux, le combo nous livre un propos metal symphonique enrichi de touches groove, électro et progressif, nous faisant à nouveau penser tour à tour à Rage Of Light, Metalite, Volturian The Murder Of My Sweet, Amaranthe, Lacuna Coil et The Dark Element. Une voie moderniste de plus en plus empruntée par ses pairs mais qui ne saurait dementir l'originalité artistique et conceptuelle du projet. Tout comme sa modeste aînée, cette rondelle bénéficie de finitions passées au peigne fin doublées d'une belle profondeur de champ acoustique, et d'arrangements instrumentaux de bonne facture. Mais entrons sans plus attendre dans le navire en quête de pépites profondément enfouies dans sa soute...

Plus qu'il ne l'a consenti jusqu'alors, le combo étasunien nous octroie nombre de pistes polyrythmiques, non sans essaimer quelques gemmes sur son chemin. Ainsi, passée la brève, organique et somme toute dispensable entame instrumentale, « Above », les hostilités ne sauraient tarder à commencer, s'ouvrant sur « Midnight in the Desert », un rayonnant mid/up tempo aux riffs corrosifs, dans la veine coalisée de Rage Of Light et Metalite, recelant de saisissantes montées en puissance du corps orchestral et mis en exergue par les toniques inflexions de la sirène. Dans cette lignée, non sans renvoyer à The Murder Of My Sweet, l'aérien « Communion » comme le pimpant « Theater of the Dead » livrent de truculents arpèges d'accords ainsi qu'un refrain immersif à souhait ; deux hits en puissance à mettre à l'actif de nos acolytes, donc, que l'aficionado du genre se plaira à repasser en boucle. On ne saurait davantage éluder l'orientalisant « Entity », un envoûtant méfait cristallisant un subtil équilibre entre Amaranthe et Lacuna Coil.

Pour la première fois de leur histoire, nos acolytes nous livrent une plantureuse pièce en actes metal symphonico-électro-progressive, non sans parvenir à nous retenir, un peu malgré nous. Ce qu'illustre « Transfiguration », une fresque électro-opératique dans le sillage de Rage Of Light et Lacuna Coil, déroulant ses quelque 6:47 minutes d'un spectacle aux multiples coups de théâtre. Décochant opportunément de fulgurantes accélérations rythmiques tout en voguant sur d'ondoyantes nappes synthétiques, dévoilant également un bref mais flamboyant solo de guitare et encensé par les limpides volutes de la maîtresse de cérémonie, ce fringant espace d'expression n'aura pas tari d'armes efficaces pour asseoir sa défense.

A l'instar de la précédente offrande, quand le rythme de ses frappes se fait vivace, le collectif nord-américain trouve là encore matière à encenser le pavillon. Ce qu'atteste, tout d'abord, « Missing Time », chavirant up tempo au carrefour entre Delain et Volturian, glissant sur d'ondoyantes rampes synthétiques et mis en habits de lumière par les claires et puissantes impulsions de la déesse. Dans cette énergie, s'immiscent « Dimensional Rift », une ''amaranthienne'' et éruptive offrande dotée de couplets bien customisés relayés chacun d'un refrain catchy, et « Deepstate », un magmatique manifeste électro gothique aux riffs crochetés et pourvu d'un fin legato à la lead guitare, dans la mouvance atmosphérique de leur introductif EP. Mais ce serait surtout l'entraînant « The Inner Light » qui, au regard de ses enchaînements intra piste des plus sécurisés et de son infiltrant cheminement d'harmoniques, remporterait la palme ; une tubesque offrande à la croisée des chemins entre The Murder Of My Sweet et The Dark Element magnifiée par les fluides modulations de la belle.

Lorsqu'ils feutrent leurs ambiances, nos compères parviennent non moins à nous rallier à leur cause. Ainsi, en dépit de la brièveté du message délivré, eu égard à ses grisants arpèges d'accords guitaristiques, l'a-rythmique ballade instrumentale « Within » est une véritable invitation au voyage. Un secteur qui leur sied bien, qui ne demanderait qu'à se voir plus largement exploité qu'il ne l'est.

A l'issue de notre périple, force est d'observer que le quartet texan nous octroie un propos à la fois charismatique, des plus engageants et profitant d'une production quasi aseptisée, état de fait autorisant l'écoute d'un seul tenant de la rondelle. Témoignant comme son devancier de sentes mélodiques aussi délicates que prégnantes et d'une technicité instrumentale difficile à prendre en défaut, diversifiant ses atmosphères tout comme ses phases rythmiques, le message musical pourrait bien faire quelques émules supplémentaires parmi les fans du genre. Cependant, d'aucuns auraient probablement souhaité des lignes de chant plus variées ainsi que l'une ou l'autre prise de risques inscrite au cahier des charges. Il faudra encore que le combo s'affranchisse de l'empreinte de ses maîtres inspirateurs afin de rendre son projet artistiquement plus immédiatement identifiable. Néanmoins, à la lecture de cette truculente et pulsionnelle offrande, le groupe étasunien aurait les arguments requis pour pouvoir dès lors se hisser parmi les valeurs montantes de cet espace metal. Wait and see...

Note : 14,5/20

1 Commentaire

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MetalSonic99 - 14 Décembre 2023:

Je l'avais écouté à l'époque mais je n'avais pas totalement accroché! 

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