Daemonarch est la scission musicale de
Moonspell en deux entités: la partie black des origines qui donnera cet album et une autre partie qui donnera
Sin Pecado, un album de rock/ pop atmosphérique et éthéré. Nous nous intéresserons ici à la partie black de cette scission, véritable incarnation des amours de Langsuyar, alias Fernando Ribeiro, accompagnés de membres de
Moonspell et d'une boîte à rythmes. Le chanteur transcende ici la musique de
Moonspell en un black metal cohérent qui n'a pas besoin d'autres éléments pour exister.
Décrire le style de
Daemonarch ? Je dirais un Black
Metal "Moonspellien". A l'inverse des groupes de Black
Metal Scandinave "traditionnel" qui font une musique venu des contrées froides, nous sommes ici en Enfer. La musique de
Daemonarch vient du feu, elle sent la mort et les cendres...
De plus, Langsuyar (Fernando Ribeiro) a écrit les textes des chansons pendant son adolescence, cette aspect des choses renforcent encore plus l'atmosphère malsaine.
Pendant les quelques première secondes du CD, on se demande comment est cette "Musique de l'Enfer" et c'est au bout d'une quarantaine de secondes que le "cataclysme" commence. On sent tout de suite la différence avec des groupes de Black "traditionnel". C'est un ravage, où l'espèce humaine a véritablement disparue, il reste seulement la
Mort et un Démon criant de sa voix machiavélique et malsaine...
Ce Cataclysme musical se compose de 9 titres, tous plus infernaux les uns que les autres. A souligner, la très bonne reprise de
Bathory "Call from the Grave" (Fernando est fan du groupe, il a d'ailleurs dédié l'album
Memorial au chanteur du groupe, décédé peu de temps avant). Changeant l'atmosphère sale de
Bathory en une atmosphère brûlante et démoniaque mais gardant l'empreinte de
Moonspell, notamment dans le chant.
On retrouve de l'orgue sur le titre "Saniyaza" comme pour renforcer l'ambiance déjà sulfureuse du morceau.
Après de longs ravages (5 titres), la chanson "
Nine Angles" calme le jeu avec un Black
Metal lent et des voix modifiées (sûrement avec un vocodeur, on retrouve aussi ces voix sur le titre "Corpus
Hermeticum") qui nous ferait penser notamment à certains chants de Shagrath de
Dimmu Borgir.
On retrouve aussi des voix gutturales et énormément grave sur des titres comme "Of a Thousand Young " ou "
Incubus" qui nous ferait vraiment penser aux cris d'un Démon dévastateur.
Le titre "The
Seventh Daemonarch" est beaucoup plus à la "sauce
Moonspell" que les autres, il est moins violent, le tempo est plus lent et on a un solo de guitare signé Ricardo Amorim (
Mantus ici) typique de
Moonspell (il y en a aussi dispersés sur plusieurs titre de l'album).
Le dernier titre de l'album est là pour clôturer, offrir une fin à ce cataclysme déjà bien avancé. C'est une chanson qui devient metal au 2e tiers, elle nous fait ressentir des ambiances différentes : de la peur à la résurrection en passant par la destruction... Pour finalement finir sur une guitare qui s'efface pour laisser place à des cloches et percussions lointaines.
Hermeticum est un album qui nous marque au fer rouge ! Un album unique, sulfureux et ravageur. C'est une
Apocalypse à lui tout seul qui ne laisse aucune vie possible.
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