L’histoire d’
Holy Martyr débute au milieu des années 90 mais son line-up ne se stabilisera qu’en 2002 lors de la sortie de leur première démo «
Hatred and Warlust». Leur second Ep «
Hail to Hellas» aura la particularité rare d’être financé par 200 de leurs fans et dans la foulée, au vu de bonnes critiques, d’entrainer le groupe en tournée en Italie, en Grèce et jusqu’en Allemagne au «Keep it true festival» en compagnie de combos tels
Manilla Road ou
Elixir. Encore une offrande sous forme d’Ep en 2005 «Vis et Honor», et les italiens de Cagliari sont signés par
Dragonheart Records entrainant enfin la sortie d’un premier Lp en 2007, inspiré des anciennes légions romaines, «Still at
War».
Holy Martyr est donc de retour avec un second opus conceptuel sur la bataille des Thermopiles, les hellènes et la gloire de Sparte. Les compositions louent l’esprit de ces guerriers qui ne feront jamais volte face devant l’ennemi, et décrivent le courage des martyrs de façon épique et mélancolique. Une journée à travers la bravoure, la férocité, l’honneur et la mort sur le champ de bataille, voilà ce que propose le combo dans cet album enregistré par Luigi Stefanini (
Labyrinth,
Domine,
Vision Divine…) dont l’artwork cover explicite est signé Simona Ercole et ayant en guest le chanteur italien Vittorio Balerio d’
Adramelch.
Du métal épique et mélodique, croisement de la NWOBHM et du Heavy des années 80, rehaussé de touches folks, progressives et doom. Une alternance de combinaisons de passages speedés et de séquences plus calmes et acoustiques dont le dessein est de créer des atmosphères qui pourraient se calquer à merveille avec un film comme
Spartan, les 300.
Cet «Hellenic
Warrior Spirit» ouvrira ainsi sur une intro bien martiale, symphonique et glorieuse aux chœurs grandiloquents et virils. Une mise en place annonçant les incantations guerrières réussies de «
Spartan Phalanx» -à la mélodie accrocheuse, au riff saccadé, au chant clair entrainant et à l’ambiance pleine d’émotions- et d’un «Lakedaimon» tout aussi appréciable. Le «H’tan H’epi Tas» qui suivra, première pause folk, sans être désagréable, traine un peu en longueur; ce qui sera la constante pour toutes les parties quiétudes intégrantes au conceptuel voulu «Molon Labe», l’intro de «The
Lion of
Sparta» ou encore «To Kalesma Sta Opla». Un intérêt somme toute relatif de ces plages accusant une certaine langueur, quand parallèlement les oppositions guerrières et rythmées comme «Hellenic Valour» ou le vociférant «The Call of Arms» parviennent à vous saisir.
Une appréciation mitigée en fin de compte, qui fait que l’on ne s’imprègne et ne plonge que par intermittence dans cet esprit guerrier grec antique. Au cœur de la mêlée, au milieu de farouches combats épiques, la magie opère et
Holy Martyr atteint son but. Mais dès que le vacarme des batailles s’éloigne, l’attraction est moindre et la langueur persistante devient synonyme d’ennui…
12/20 METALPSYCHOKILLER
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