En demandant au guitariste grec, George Samarithan G., de définir, par comparaison, l'univers musical particulier de
Wishdoom, groupe dans lequel il officie, il évoque volontiers des noms aussi prestigieux que ceux de
Manowar,
Virgin Steele,
Doomsword,
Manilla Road, Iron Maiden,
Dio et de renchérir concernant leurs évidentes influences
Doom par ceux de
Black Sabbath, Cadlemass ou encore, par exemple,
Solitude Aeternus. L'analogie avec l'ensemble de ces groupes peut apparaitre comme éminemment audacieuse, voire prétentieuse. Néanmoins, en jetant une oreille attentives sur
Helepolis, premier véritable album de ces hellènes, chacun des noms citées nous revient en mémoire.
Wishdoom est bel et bien le produit des influences qu'ils revendiquent. Mais fort heureusement chacune de ces inspiration est suffisamment assimilée pour que l'art de ce groupe demeure personnel.
Wishdoom pratique donc un Heavy
Metal raffiné et travaillé, aux tempos essentiellement mid, qui puise ses racines dans les traditions révolus qu'instaurèrent certains illustres prédécesseurs. A cette appétence évidente, il ajoute celle d'aromes aux parfums incontestablement
Doom. Il agrémente le tout d'une tendance à la narration de fresques héroïque et épiques qu'il pare de chœurs et d'orchestration solennelle pour mieux en souligner l'aspect tragique et majestueuse.
Un visage Heavy épuré de ces attitudes contemporaines dont nous abreuvent la plupart des groupes actuels, des relents
Doom alors que si peu osent en user et un faciès orchestral loin de cette habituel grandiloquence joliment gracieuse et, surtout, joliment stérile, tels sont les particularités délicieusement distinctes de ce groupe. Alors
Helepolis, une promesse tenue?
Dès les première écoutes de cette œuvre, ce qui nous surprend c'est que si le résultat ne manque évidemment pas de charme, il nécessitera tout de même un temps d'adaptation (plus encore , pour peu que vous soyez, comme c'est le cas de votre humble serviteur, férue de musique moins complexes). Ce manifeste n'est, en effet, pas de ces albums duquel nait un plaisir immédiat qui ne requiert aucun investissement.
Helepolis se laisse aborder doucement.
Helepolis s'apprivoise avec sérénité.
Helepolis se découvre au fil du temps qu'on lui accorde.
Toutefois, après cette approche compliquée, après cet effort consentis et au delà de cette phase d'acclimatation, l'album ne manquera pas de révéler quelques un de ses attraits les plus appréciables et de nous séduire. Citons donc des titres tels que les bons
Helepolis, The Battle of Platea, Up the
Hammer, Cimmerian Plains: Son of
Crom inspiré par le livre de Robert E. Howard
Conan le Cimmérien (1932), My
Wish your
Doom, ou encore, par exemple, Screaming Blade inspiré, quant à lui, par un des ouvrages de la saga de Michael Moorcock dont Elric de Melniboné est le héros.
Notons encore, sur cet album, la présence de quelques invités à la renommée principalement éprouvée sur les terres grecs qui les virent naitre. Citons donc Kyriakos Vasdokas de
Crosswind, Nicholas Leptos d'Arryan
Path mais aussi Lefteris Germenlis d’
Until Rain et
Crosswind. Bien évidemment ces noms n'ont pas véritablement l'aura de certains autres, mais ils démontrent que la scène Heavy Speed,
Power Metal hellène n'est pas totalement inactive malgré une exposition et une reconnaissance modeste.
Helepolis, premier véritable album des grecs de
Wishdoom, est donc un album agréable, mais pour lequel il faudra néanmoins accepter de sacrifier le temps nécessaire, et ce, afin de gouter mieux encore quelques unes de ces subtilités. Un premier pas fort intéressant mais qui demande à être approfondis, en somme.
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