Heavy Is the Crown

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15/20
Nom du groupe Battle Chapel
Nom de l'album Heavy Is the Crown
Type Album
Date de parution 08 Décembre 2023
Labels Perun Records
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 The Origin
 01:28
2.
 Chaos of the Fight
 04:12
3.
 Last Man Standing
 05:21
4.
 Battle of the Bastards
 05:06
5.
 Heavy Is the Crown
 04:41
6.
 Knights of Harrenhall
 06:10
7.
 The Iron Price
 05:27
8.
 Swords and Banners
 03:49
9.
 Fire Queen
 03:37
10.
 Slaughter the Enemy
 05:47

Durée totale : 45:38

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Battle Chapel


Chronique @ ericb4

31 Janvier 2024

Un propos tempétueux, acerbe et solaire à la fois...

C'est à la vitesse grand V que se poursuit l'aventure du combo étasunien originaire de Pennsylvanie ! A peine son introductif et sémillant EP 3 titres, « The First Sermon », achevé que naîtra, neuf mois plus tard, son successeur, « Heavy Is the Crown », une galette généreuse de ses dix morceaux, dont ceux issus de sa modeste devancière. Ce faisant, les quelque 45 minutes de cet opus seront-elles à même de confirmer les potentiels mélodique et technique pressentis sur l'initial élan ? Nos valeureux gladiateurs disposeraient-ils dès lors de l'arsenal requis pour guerroyer sereinement dans une arène metal symphonique à chant mixte abondant en opposants de tous poils, dont d'autres jeunes loups aux dents longues ?

Dans ce dessein, se trouvent à nouveau réunis les membres d'équipage de la précédente traversée, à savoir : la chanteuse aux claires inflexions Alexandria Dawson (ex-Veronica), le guitariste/vocaliste Justin Denham (ex-Storms Within), les guitaristes Tim Semerad (Isle Of Dread, Grim Grin) et Ken Severance (Beneath The Scars, Scars Of Ruin...), le bassiste Jacob Kohl (Grim Grin, Isle Of Dread...) et le batteur Phil Coleman (Out Of Ashes, Dezmodus...). De cette étroite collaboration émane un propos heavy/power symphonique à la fois tempétueux, acerbe et solaire, là encore dans la lignée de Battle Beast, Frozen Crown et Ancient Bards. A l'instar de son aînée, la rondelle bénéficie d'une production d'ensemble de bon aloi, à commencer par une qualité d'enregistrement n'accusant que d'infimes sonorités parasites et un mixage ajustant avec précision lignes de chant et instrumentation. Mais levons l'ancre sans plus attendre, pour une croisière en haute mer, parsemée, espérons-le d'îlots enchanteurs...

C'est à nouveau dans une mer on ne peut plus démontée et sur une cadence effrénée que le vaisseau amiral enfile les nœuds, non sans essaimer quelques gemmes dans son sillage. Suite à « The Origin », brève et , somme toute, dispensable entame instrumentale d'obédience symphonico-cinématique, et néanmoins relevée par un poignant récitatif mis en exergue par une empreinte féminine d'une confondante limpidité, les hostilités ne sauraient tarder à être lancées. Ainsi, « Chaos of the Fight » se pose tel un échevelant up tempo aux riffs lipidiques, dans la mouvance commune de Battle Beast et d' Ancient Bards ; de corrosifs couplets surmontés de screams glaçants offrent un bel effet de contraste avec un refrain bien plus chatoyant, mis en habits de lumière par les claires modulations de la belle. Et la magie opère, in fine. Dans cette dynamique, on ne saurait davantage éluder « Battle of the Bastards » ; ainsi se dessine un trépidant et chevaleresque effort power symphonique aux riffs vrombissants, greffé sur un infiltrant cheminement d'harmoniques et encensé par les fluides ondulations de la princesse. Mais le masterpiece se livrera, lui, à l'aune de « Fire Queen », déjà présent sur l'EP sus-cité. S'esquisse alors un seyant manifeste dans le sillage de Frozen Crown ; délivrant un riffing crocheté adossé à une sanglante rythmique, s'écoulant parallèlement le long d'une rivière mélodique éminemment enveloppante, le fougueux manifeste ne manque ni d'allant ni de panache. Décochant des couplets bien customisés, relayés chacun d'un entêtant refrain mis en exergue par les cristallines oscillations de la déesse, et doté d'un sémillant solo de guitare, l'efficace propos prend des airs de hit en puissance, que l'on ne quittera que pour mieux y revenir, histoire de plonger à nouveau dans cet océan de félicité.

Tout aussi effervescents et bien que moins aisément inscriptibles dans les charts, d'autres passages pourront à leur tour, nous prendre dans leurs filets. Ce que prouve, en premier lieu, « Knights of Harrenhall », échevelant up tempo aux riffs acérés, issu lui aussi de la menue rondelle. N'ayant de cesse de nous asséner de furieux coups de boutoir, le frondeur méfait à à mi-chemin entre Battle Beast et Ancient Bards nous octroie parallèlement un fin legato à la lead guitare ainsi qu'un refrain catchy investi de sémillantes joutes oratoires, le gracile filet de voix de la sirène et les rocailleuses impulsions de son comparse offrant un poignant face à face. Et la sauce prend, in fine. Tout aussi sanglant mais concédant une ligne mélodique un poil plus linéarisée que ce dernier, « Swords and Banners » disposerait alors d'un arsenal défensif un poil moins efficace que son frère d'hier. Le torrentiel et ''battlebeastien'' effort jouissant néanmoins d'arrangements instrumentaux de bon aloi, d'un fringant solo de guitare et d'une énergie aisément communicative, un headbang bien senti sera non moins au programme des réjouissances. Un poil moins véloce et suivant un sillon mélodique plus invitant, le jovial et chevaleresque « The Iron Price » saura, quant à lui, nous rallier plus aisément à sa cause. Mais là n'est pas l'argument ultime de nos belligérants pour asseoir leur défense...

Quand ils desserrent un tantinet la bride, nos acolytes trouvent à nouveau les clés pour nous retenir sans avoir à forcer le trait. Ce qu'atteste, d'une part, « Last Man Standing », mid tempo aux riffs épais, au carrefour entre Battle Beast et Ancient Bards. Recelant un refrain immersif à souhait et éminemment aérien, contrastant, là encore, avec des couplets bien plus incisifs et non moins prégnants, pourvu de percutants coups d'olives, et couronné d'un flamboyant solo de guitare, le tortueux et néanmoins avenant méfait ne se quittera qu'à regret. Plus encore, « Heavy Is the Crown », quant à lui, se pose tel un souriant mid tempo pop metal symphonique aux riffs roulants, déversant de grisants arpèges d'accords, recelant d'insoupçonnées et opportunes montées en régime du corps orchestral et témoignant d'enchaînements intra piste des plus sécurisants. Autre hit en puissance à mettre à l'actif de nos compères, et qui pourrait bien se jouer de toute tentative de résistance à son assimilation. Enfin, non sans essaimer de soudaines et galvanisantes accélérations, le mid/up tampo « Slaughter the Enemy » interpelle par son break judicieusement positionné dont tant l'apaisant paysage de notes que les angéliques incantations se voient relayés par une reprise cristallisée par un épaississement graduel d'une instrumentation. Un mémorable final en crescendo nous est alors octroyé, comme pour nous signifier que l'achèvement du voyage n'est que provisoire...

Force est d'observer qu'à l'aune d'un album aussi éruptif que rayonnant, alors dans la lignée du précédent effort et headbangant à souhait, le sextet étasunien nous livre-là une œuvre forte, jouissant notamment d'une ingénierie du son plutôt soignée et d'arrangements de bonne facture. Cela étant, davantage de diversité en matière d'exercices de style – ballades et/ou autres fresques symphonico-progressives manquant à l'appel –, et quelques prises de risques supplémentaires consenties permettraient à nos acolytes d'accrocher plus encore un tympan déjà familiarisé avec les vibes de leurs maîtres inspirateurs. Une technicité instrumentale éprouvée, des lignes mélodiques, certes, parfois courues mais des plus engageantes pour la plupart d'entre elles, et des qualités d'interprétation que pourraient lui envie certains de ses homologues, sont-là autant de points de force susceptibles de placer le combo parmi les outsiders avec lesquels la concurrence devra composer. Bref, un propos tempétueux, acerbe et solaire à la fois, qui pourrait bien n'être-là que la première page d'une histoire au long cours pour la formation nord-américaine...

2 Commentaires

1 J'aime

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MetalSonic99 - 31 Janvier 2024:

Après avoir lu ta chronique sur l'EP, je me suis jeté sur cet album que j'écoutais encore la semaine dernière!

Une magnifique découverte...j'ai adoré!

Pour moi, "Heavy is the Crown" se démarque du reste, et "Battle of the Bastards" me fait énormément penser à Alestorm. Chris Bowes aurait été au chant que ça aurait pu passer pour un de leur titre....qui aurait été bien meilleur que leurs bouses actuelles!

Encore merci pour cette chronique et cette découverte!

ericb4 - 01 Fevrier 2024:

Merci à toi! J'ai le sentiment que cette créative formation nord-américaine n'est encore qu'au début de sa carrière, et qu'elle saura plus encore exploiter ses potentiels mélodique et technique, pour nous offrir de mémorables instants de plaisir auditif.

J'attends cependant quelques moments d'apaisement et d'amples pièces en actes de leur part, voire une exploration d'horizons alternatifs, histoire de rajouter un peu de sel supplémentaire à cette recette déjà bien épicée!

Bref, encore une belle surprise de cette fin d'année 2023 ; un cru exceptionnel pour moult formations de metal symphonique, selon moi!

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