Après un surprenant et efficace premier album, les Berlinois de
Reactory remettent le couvert avec un nouvel album nommé (étrangement pour un groupe de thrash)
Heavy. Comme le côté rapide et effréné des compositions a largement contribué a faire de
High on Radiation une réussite, on peut légitimement se demander si
Reactory a changé son fusil d'épaule. Bingo ! C'est bien l'aspect rythmique des compositions et l'assemblage de plans plus posés et
Heavy qui fait ici loi. A quelques reprises (le très sautillant "Shrines Of
The Forgotten Gods", par exemple, un morceau bien entraînant, ou la seconde partie de "Pleasure
Seeker")
Heavy sait faire danser le popotin, mais tout ceci, en sus d'être un poil prétentieux (les titres des morceaux), reste bien peu convaincant en regard des possibilités entrevues sur l'album précédent.
En sus d'une reprise bien peu réussie d'un classique de Motörhead ("Eat The Rich", qu'on peut zapper puisque placée en fin d'album), l'album paraît du coup plutôt long, et contient peu de moments marquants ("Angstharsis", avant le riff feu follet à 1'33" qui fait s'envoler le titre au gré de soli lumineux... avant de terminer en fade-out de manière bien malhabile, ou le rapide "Let Me
Rage Before I
Die" qui tape dans le vide). Au final, un album pour pas grand chose, qui contient son lot de mosh-parts pas loin d'un
Exodus ou d'un
Anthrax (période State Of Euphoria) peu inspiré et bien loin de la qualité d'un
Born Of The Bomb (
Lich King), pour faire une comparaison plus contemporaine. Dommage et décevant, car avec le morceau "Orbit Of Theia", sur l'album de 2014, il y avait de quoi creuser un sacré sillon.
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