Heaven in Hiding

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17/20
Nom du groupe Imminence (SWE)
Nom de l'album Heaven in Hiding
Type Album
Date de parution 26 Novembre 2021
Style MusicalPost Hardcore
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 I Am Become a Name...
 02:01
2.
 Ghost
 04:15
3.
 Temptation
 03:43
4.
 Surrender
 03:41
5.
 Chasing Shadows
 04:06
6.
 Moth to a Flame
 04:30
7.
 Alleviate
 04:27
8.
 Enslaved
 03:52
9.
 Disappear
 03:48
10.
 Lost and Left Behind
 04:34
11.
 این نیز بگذرد
 03:55
12.
 ∞
 00:51
13.
 Heaven in Hiding
 03:56

Durée totale : 47:39

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Imminence (SWE)


Chronique @ Groaw

14 Janvier 2022

Le paradis est proche d’être trouvé et il ne reste qu’à Imminence de trouver les dernières clés

Figure montante dans la scène post-hardcore/metalcore, les Suédois d’Imminence ont pourtant eu des débuts compliqués et surtout un parcours assez mitigé. Fondé en 2010 à Trelleborg, ce n’est que quatre ans plus tard que le quintet publiera son premier opus, intitulé sobrement I. Bien que peu remarqué, de nombreuses influences telles que Veil Of Maya ou encore Architects ont permis à cette première pièce une entrée encourageante et une étiquette bien propre. Malencontreusement, cette bonne impression fut quelque peu dissoute lors de la parution de This Is Goodbye. Comparable au That’s The Spirit de Bring Me The Horizon, nos musiciens ont présenté sur cet album un son plus pop, plus aseptisé, plus ouvert mais bien moins impactant. 2019 marqua le véritable départ de la formation avec Turn the Light On, véritable apport d’une touche émotive et sombre dans le metal/hardcore et qui permettra le tremplin qui manquait à nos jeunes talents.

Aujourd’hui, Imminence a mûri et le groupe nous le fait clairement savoir avec sa quatrième galette Heaven in Hiding. Tout d’abord, le quintet suédois nous époustoufle avec une musique cinématographique digne de studios hollywoodiens, très imposante et néanmoins captivante. Derrière ces grandes compositions vidéo se cachent des sujets extrêmement sensibles et pesants comme la dépression, le désespoir, la santé mentale ou encore la souffrance. Chaque chanson a été écrite et pensée telle une narration où chacun se sent, directement ou indirectement concerné et touché. Il est d’ailleurs difficile de rester insensible devant la portée des mots du vocaliste Eddie Berg. Si dans son ensemble les instrumentaux demeurent simplistes, voire minimalistes, nous pouvons compter sur des prestations et sur une palette vocale déchirante, sensible et plaintive de la part du chanteur qui permettent d’accentuer cet atmosphère sinistre.

Pour bonifier cette ambiance poignante, torturante et occasionnellement oppressante, notre bande introduit des touches mélodiques, mélancoliques et élégantes, initiées par Eddie et son violon. Ce dernier était déjà discernable dans les précédentes productions du groupe. Néanmoins, en dépit de cet attrait de taille, les cordes frottés peinent véritablement à prendre leur marque. La plupart du temps, elles seront noyées dans les guitares et les percussions et plus spécifiquement dans le côté metal. De plus, plutôt que de créer la mélodie, elles ne viendront que l’accompagner, parfois de manière éphémère. C’est le cas par exemple pour Ghost où nous pourrons discerner ces quelques notes en tout début et toute fin de morceau. Temptation suit une démarche similaire, même si nous pourrons également entendre ces sonorités lors des chorus. Au milieu d’une brutalité quasi omniprésente, ces quelques instants offrent un soupçon de liberté et d’espoir.

On sent également des artistes qui semblent avoir peur parfois de quitter leurs principales inspirations. Le pré-chorus de Moth To A Flame par exemple sonne définitivement comme la voix d’Oli Skyes de Bring Me The Horizon et la comparaison avec des morceaux tels que Shadow Moses ou Can You Feel My Heart est inévitable. Les titres sont à ce niveau presque exempts de tout reproches. Il faut dire que les Suédois ont fait appel à Henrik Udd pour la production et le mixage. Il s’est notamment occupé des réalisations de certaines formations telles que … Architects et BMTH. On comprend sans doute mieux la ressemblance tantôt frappante de certaines compositions à ces deux groupes. Chasing Shadows, s’il n’était pas étiqueté en tant qu’Imminence aurait très bien pu avoir sa place dans le dernier For Those That Wish To Exist, tant sur sa force émotionnelle que sur son discours bouleversant. Bien que ces morceaux soient d’excellente facture, on regrette quelque peu le manque d’identité et de personnalité de la part de nos Suédois.

Ce n’était sans compter un trio de fin absolument enchanteur. ین نیز بگذرد (This Too Shall Pass) nous plongent dans les parfums du Moyen-Orient avec une mandoline qui viendra nous envoûter tel un charmeur de serpents. La progression qui accompagne ce titre ressemble à une valse et la voix d’Eddie est une caresse pour nos oreilles. C’est aussi une des rares mélodies qui apporte de la diversité et un vent de fraicheur dans ce disque. ∞ n’est qu’une courte interlude d’à peine cinquante secondes mais elle rend enfin honneur au violon puisqu’il s’agit ni plus ni moins d’un solo. La mélancolie prend ici tout son sens et nous sommes ravis de voir notre quintuor suédois s’évader enfin. Le titre éponyme conclut l’histoire par ses plus beaux atouts, à savoir les sonorités mélodiques, beaucoup de sensibilité et de mélancolie ainsi qu’un breakdown percutant. D’autres nouvelles témoigneront de ces pannes explosives à l’instar de Temptation ou de Surrender.

Heaven in Hiding délivre un message sincère mais surtout universel, ce qui lui permet d’être compris de tous. Imminence continue d’affirmer son statut d’outsider et son gain de popularité dans la scène metalcore. Le violon signe toujours un ajout bienvenu, personnel et unique, bien que la musique proposée par la formation en elle-même demeure un metalcore très classique. Il est dommage que sa présence se fasse la plupart du temps timide car le quintet suédois a véritablement les ressources nécessaires pour écrire de splendides lignes. Les performances vocales d’Eddie sont toujours aussi bluffantes de maîtrise et de puissance, pour des récits à couper le souffle, remplis de tristesse mais aussi d’optimisme. Avec un peu plus de variété et un peu moins d’imitations, il ne faudra que très peu de temps pour nos Suédois pour complètement s’affirmer et de se détacher d’un paysage qui commence à peiner à se renouveler.

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