Contrairement à ce que certains détracteurs animés par une fougue et une ardeur, qui, soit dit en passant, forceraient le respect si elles n'étaient pas aussi aveuglément dictées par ce dangereux subjectivisme qui caractérise ceux qui aiment démesurément, pensent, lorsque les plus consciencieux d'entre-nous s'intéressent à un nouveau groupe, ou à un nouvel opus, c'est toujours avec le minimum de connaissance nécessaire à l'exercice. Et lorsque, par le plus grand des hasards, pour diverses raisons qui vont de la crasse ignorance à ce choix épineux qui nous poussent tous (et j'ai bien dit "tous") à faire des choix et à suivre une formation plutôt qu'une autre, nous avons fait l'impasse, nous ne nous lançons jamais dans la rédaction d'un article sans avoir fait quelques recherches préalables qui vont de la lecture de biographie, ou d'interviews, à l'écoute de ces œuvres que nous avons choisi d'ignorer.
Tout ça pour dire qu'après un piètre
The Awakening, je m'étais assez naturellement désintéressé du sort des Allemands de
Victorius. Son opus suivant,
Dreamchaser, paru en 2014, ne m'émut pas. Et pour cause, j'en ignorai purement et simplement la sortie bien trop occupé par d'autres disques sûrement plus intéressants. Evidemment mon avis n'ayant aucune autre valeur que celle que chacun voudra bien lui donner (et tant mieux d'ailleurs), le quintet de Leipzig poursuivit son chemin (et tant mieux d'ailleurs). Passant de SPV à
Massacre Records, il nous propose en ce début d'année 2017 un nouvel album baptisé
Heart of the Phoenix.
Là encore, à l'inverse de ce que nos amis du premier paragraphe (toujours les mêmes) croient, constamment en proie au doute et à une certaine forme de culpabilité, et peut-être même à ce qui pourrait ressembler à des remords, il nous arrive assez fréquemment de nous retourner sur le chemin parcouru, de reconsidérer nos avis ou simplement de redonner une chance à certaines des victimes de nos sentences les plus aiguisées. C'est très exactement ce que je décidais de faire ici. Toutefois, un parcourt artistique se construisant dans une certaine continuité, on ne peut décemment juger de la qualité d'une œuvre sans avoir une vue d'ensemble minimum. Je me penchais donc sur
Dreamchaser avant d'envisager ce
Heart of the Phoenix.
Je fus alors surpris par ces similitudes qui indéniablement les lient, Shadowwarriors ressemblant à s'y méprendre à
Twilight Skies. Le premier morceau de ce nouvel effort est, en effet, tellement semblable à celui qui démarrait le précédent. On finit même par se demander assez rapidement l'intérêt d'un Heavy
Power Metal aussi immuable depuis près d'une demi-décennie. Avec la seconde piste, ce Hero au classicisme harassant, la flamme vacillante s'éteint définitivement.
Plus de surprise.
Plus d'enjeux. Tout est dit. Et malheureusement rien ne viendra plus jamais rallumer nos envies au cœur des 11 titres de cette démonstration souvent véloce et épuisante aux traits empruntés aux
Stratovarius,
Cellador et autres Dragonforce.
Depuis 2013
Victorius nous offre donc le spectacle, navrant selon moi, d'un
Power Metal creux et insipide très inspiré par d'autres, toujours selon moi. Son nouvel opus,
Heart of the Phoenix, ne dérogera en aucun cas à cette règle.
Ils sont jeunes,ils ont pas mal de temps devant eux pour faire qquechose d'évolutif.
Merci pour cette chronique.
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