Gyral

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18/20
Nom du groupe Scorn (UK)
Nom de l'album Gyral
Type Album
Date de parution 1995
Style MusicalMetal Industriel
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1. Six Hours One Week 06:35
2. Time Went Slow 09:39
3. Far in Out 05:49
4. Stairway 08:04
5. Forever Turning 05:12
6. Black Box 07:36
7. Hush 09:00
8. Trondheim Gavale 09:10
9. Dreamspace Coil (Unstable Sidereal Oneiroscopic Mix) (Only the Toy's Factory version) 05:08
Total playing time 66:13

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Scorn (UK)


Chronique @ DocteurBenway

11 Novembre 2011

un voyage dans l'étrange, Scorn continue sa métamorphose froide et implacable.

Cet album est sorti en 1995. Il est en plein dans le trip novateur de M.Harris développé avec Evanescence, album énorme, tranchant avec les racines metal de ses prédécesseurs.

En effet, exit les guitares et le chant ( encore présent sur Evanescence) pour partir dans un trip très intérieur laissant la part belle à des nappes plus épaisses, hypnotiques au possible et des rythmes très variés mais beaucoup moins metal. Gyral enfonce donc le clou et s’aventure magistralement dans les tréfonds de l’étrange. C’est un objet insolite, étrange. Les rythmes ont encore changé par rapport à Evanescence qui jouait beaucoup sur la Drum and Bass. On sent que M.Harris grimpe d’un cran à chaque album pour tendre vers son objectif. C’était une période bénie que de trouver ses albums et de se précipiter chez soi pour en découvrir la substance. Comme a son habitude, le son général, le type de sonorités seront les mêmes pendant tous les titres conférant à l’ensemble une homogénéité sans failles.

Les rythmes sont dépouillés, la basse mécanique et omniprésente et les samples et les nappes s’emparent de toute la place restante. La charpente des morceaux peut sembler simple, mais elle est terriblement efficace. C’est tout un art que de meubler l’espace et d’occuper l’auditeur avec d’infimes variations. On ne s’ennuie jamais avec Gyral malgré l’impression de flotter dans la même bulle en permanence. Ni maléfique, ni agressif, on semble se promener dans des contrées sombres, étranges mais pas hostiles. Far In Out donne l’impression d’assister à une danse rituelle effectuée dans une clairière par une tribu nordique. Il y a une chose que j’ai ressentie avec Scorn et que avec Scorn. C’est une musique dangereuse si elle est écoutée dans certaines conditions. Son coté hermétique est terriblement prenant quand on pénètre à l’intérieur. Et je ne suis pas le seul a l’avoir ressenti. Pour certains, c’est un sentiment de rejet, pour moi une fascination hors normes. Scorn a tout simplement révolutionné mon approche de la musique, changé ma vie et mon regard. Stairway est hallucinante avec son air de piano tournoyant dans le vide, ses nappes et son terrible jeu de filtres sur les percutions, décollage garanti, puissant décollage.

Voila, je tiens le mot, le vide……on est dans le vide avec cet album, il fait partie intégrante de la musique présente sur Gyral. Six Hour One Week entame l’album doucement sans brusquer, il faut bien plonger dans l’ambiance. Time Went Slow peut ainsi vous faire rentrer dans le vif du sujet, des nappes qui percent le cerveau et un rythme lancinant servi par une basse métronomique. Pris au piège, on se laisse entrainer imperceptiblement par de subtiles jeux de percutions, il en sera ainsi avec tous les titres.
Forever Turning continue de vous transporter. On se rend compte de l’énorme travail des samples. Les sons de cloches sont souvent exploités par M.Harris et pas que sur ce titre. C’est un bonheur que de découvrir tous ces sons extraterrestres.
Hush, magnifique, succède à un Black Box très intérieur et sourd. Du coup, il explose comme un soleil brumeux, se répandant alentours, reposant et entraînant.
Trondeim Glave est exceptionnel à mes yeux. J’ai rarement écouté des morceaux aussi sombres, aussi étranges. Mais qu’est-ce qui se passe dans la tête de son créateur?
L’intro vous propulse dans un monde incroyable, on sent qu’il se passe quelque chose d’énorme et imprévisible. La superposition des rythmes est diaboliquement efficace. Gyral, possède son langage musical propre.

Cet album est une bombe du genre. Zander, qui suivra, sera très minimaliste et encore différent. Il servira de base à Whine, album live enregistré en Italie ou M.Harris expérimentera de nouvelles techniques.

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