Growth Without End

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12/20
Nom du groupe Pyrrhon
Nom de l'album Growth Without End
Type EP
Date de parution 01 Juin 2015
Style MusicalDeath Technique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Cancer Mantra
 02:07
2.
 Forget Yourself
 01:20
3.
 The Mass
 03:51
4.
 Viral Content
 02:52
5.
 Turing's Revenge
 04:38

Durée totale : 14:48

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Pyrrhon


Chronique @ Bakounine

05 Janvier 2016

Les américains explorent une facette plus directe de leur musique

Si au sein des scènes extrêmes, la plus propice ou tout du moins usitée pour faire des groupes alternatifs ou à part semble être la scène black metal, certains groupes dans la scène death metal ne sont clairement pas en reste dans cette attitude transcendantale de prise à défaut des standards du genre, de contre-fichage du classiquement musicalement correct, qui caractérise les groupes dits avant-gardistes (si tant est que cette appellation ait vraiment un sens).


Pyrrhon fait clairement partie de cette tranche de groupes qui piétine allègrement les codes mais se permet, mine de rien, de créer un son fichtrement bien foutu et audible, sans verser dans le n'importe quoi pour le n'importe quoi, quel que soit l'imperméabilité de celui-ci. La chronique de l'ami growler sur l'album précédent était d'ailleurs assez exhaustive sur la démonstration des difficultés que peuvent représenter les premiers contacts avec le groupe et le fait qu'on le rangera aisément dans la catégorie des combos à ne SURTOUT pas mettre entre les mains du premier-venu.


J'avais eu l'occasion de découvrir les Américains à la sortie de leur premier album « An Excellent Servant but a Terrible Master » qui avait été une vraie trempe tant leur musique tous azimuts empruntant tant au death metal qu'au doom, voire au post-hardcore n'hésitait pas à mêler des ambiances jazzy à un rendu sauvage proche du grind. Le devenir du groupe avait alors été assez plaisant avec un second album sorti chez Relapse en 2014 et une tournée en Europe début 2015 avec quelques dates françaises. Le groupe, loin de ralentir le rythme, se fend d'un EP au milieu de l'année, à visée probablement de tempérer avant la sortie d'un nouvel album.


Ce qui est bien avec ces New-yorkais, c'est qu'ils ont vraiment créé un son bien à eux et qui les rend reconnaissable d'entrée de jeu. Ainsi, leur style torturé à souhait d'obédience Gorgutsienne post-Obscura (l'album) est resté le même et on les reconnaît sans peine (en partie sans doute grâce au chant particulier de Doug Moore qui crie plus qu'il ne growle vraiment) malgré le changement notable de format par rapport aux albums. Ici, pas de morceau-phare de 8-10 minutes, mais cinq titres courts en un petit quart d'heure.
Du coup, le rendu est forcément un peu différent néanmoins. Ainsi, les séquences jazzy à la Atheist sous amphétamines sont moins au rendez-vous, au profit de séquences plus rentre-dedans assez grind noise, pas forcément si étonnant que ça vu que le groupe a passé son année à tourner avec Department of Correction. Les arpèges complexes et trilles aiguës sur lesquels le hurleur s'égosille ont un côté dérangeant et ne nous laissent aucun répit, à la manière des assauts apocalyptiques que développent les Australiens de Portal, avec toutefois une sonorité un peu plus moderne rappelant Ulcerate, entre autres. « Viral Content » sera le titre le plus atypique et le moins efficace, avec un espèce de récitatif sur une montée crescendo d'une intensité néfaste qui irradie tout le morceau avec des nappes de guitares tirant sur le drone.



Avec cet EP, les Américains continuent leur petit bonhomme de chemin, en explorant une facette plus directe de leur musique et en mettant moins en avant la virtuosité des parties jazzy (même si on peut vous rassurer tout de suite sur le côté bien au-dessus du lot du niveau des musiciens). Par ce biais, probablement qu'une partie de ce qui fait l'attachement au groupe s'atténue légèrement. Au-delà de ce constat, il est quand même notable de se rendre compte que l'identité du groupe ne ressort pas atténué des différences d'orientation, comme si l'entité « Pyrrhon » était suffisamment forte pour transcender des changements d'expression artistique. Les New-yorkais ne sont a priori pas partis pour changer leur manière d'être et le jusqu’au-boutisme extrême de leur art. On peut donc probablement affirmer qu'ils ne plairont jamais à tout le monde, mais également qu'ils ont toujours, sauf catastrophe, un bel avenir devant eux.

1 Commentaire

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growler - 06 Janvier 2016: Merci l'ami Bakou ;)
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