Grimm I & II

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15/20
Nom du groupe Kadavrik
Nom de l'album Grimm I & II
Type Album
Date de parution 19 Juin 2015
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Wither Away 05:43
2. All the World but One 04:44
3. Ruins 04:29
4. 7 Years 05:55
5. Queen of Sylvan Lands 03:54
6. Lords 04:54
7. Voids 03:52
8. Shuttered 03:19
9. Helix 06:12
Total playing time 43:02

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Kadavrik


Chronique @ Matai

13 Août 2015

Pas en arrière ou pas en avant?

Kadavrik est un groupe allemand assez méconnu, et pourtant, il est loin d'entamer sa carrière. Il s'est formé en 2003 et a sorti plusieurs albums et démos en l'espace de sept ans. Son nombre de concerts est impressionnant et les critiques négatives sont plutôt rares. Le dernier opus en date, "NOAH", sorti en 2012, avait pas mal fait parler de lui, en particulier à cause de sa thématique apocalyptique qui tombait à pic en cette année de "fin du monde". Trois ans après, les Bataves sont de retour avec un nouveau méfait, cette fois moins pessimiste : "Grimm I & II".

La bande à Niklas Pietsch laisse tomber les destructions et autres tragédies et se concentre sur une réécriture des contes des frères Grimm. L'album se divise en deux parties : la première va de la première piste à la cinquième, et la seconde de la sixième piste à la dernière. Et ce n'est pas qu'un découpage fictif puisque l'on sent véritablement les changements et les différentes influences.

Kadavrik veut bien faire et nous impressionner, et il démarre ce "Grimm" avec un "Wither Away" très sensible, en alternant plans mélo death et plans mélo black. Les riffs sont tantôt lourds, tantôt mélodiques et plus épiques, tandis que les vocaux font à la fois dans le growl et dans le cri black, avec un côté narratif qui nous envoie directement dans le vif du sujet. Les passages aux claviers apportent pas mal d'atmosphères, conférant un côté mystique au titre. Ça tombe bien, vu que nous nous situons dans l'univers des contes. L'ensemble est très bien fichu et très bien réfléchi, et les alternances sont bien mieux réalisées par rapport à un "NOAH" plus maladroit dans l'intégration des éléments black.

Niveau inspiration, Kadavrik fait un grand pas en avant. Il faut dire que ces Allemands ont un peu de retard, quand on voit le nombre de groupe melo death qui sévissent dans leur pays. Les plus connus n'ont plus rien à prouver et les plus jeunes ont, pour la plupart, beaucoup de potentiel. Kadavrik, malgré son ancienneté, n'a rien fait de spécial pour se démarquer, mais il y a quand même ici pas mal de morceaux qui valent le détour, comme "All the World but One". Le riffing est plus moderne mais les mélodies et les ambiances sont plus recherchées. Les guitares apportent beaucoup de sensibilité, et les parties acoustiques s'intègrent parfaitement à l'ensemble. Et puis il y a "Ruins", beaucoup plus agressif, où les plans symphoniques prennent le dessus, histoire de rendre les compos plus guerrières et épiques. La basse tire d'ailleurs son épingle du jeu, entraînant les orchestrations avec elle. Le travail fait sur le son est par contre assez maladroit : un bon mixage aurait donné plus de profondeur au titre et ça aurait été une tuerie.

L'arrivée de "Queen of Sylvan Lands" marque la fin de la première partie et prépare à la seconde. Il s'agit d'une piste de transition où l'on découvre quelque chose de plus calme et plus expérimental, avec des aventures jazzy et un chant des plus expressifs. Le piano et la basse se marient bien et offrent un groove sympathique : l'auditeur se croit littéralement dans un autre monde.
Cette deuxième partie fait de toute façon en sorte de nous embarquer dans un autre univers : si "Lords" appuie sur le tranchant et la mélodie de l'alliage black/death mélodique, "Voids" se focalise sur un certain groove et un côté féérique, avant l'arrivée en masse de "Shuttered" et sa puissance de feu : le melo death s'accouple avec le black épique pour un résultat rappelant presque l'album "Kingdoms" des Australiens de Red Descending.

Malgré un son pas toujours au top et un mixage privant la plupart des morceaux de leur force initiale, ce "Grimm I & II" est plus abouti que son prédécesseur. Mieux pensé, plus romantique, plus diversifié et plus sensible, il nous propose des parties plus travaillées avec des guitares et des vocaux aussi tranchants que mélodiques, et des claviers atmosphériques qui adoucissent et aèrent l'ensemble. Ce choix rappelle l'orientation prise sur "Wine Will Turn to Blood Again" sorti en 2009, plus blackish que les travaux les plus récents de Kadavrik. Alors, pas en arrière ou pas en avant? On ne sait pas vraiment où se dirigent les Allemands ce coup-ci, puisque le "old school" côtoie allégrement le "moderne". Une chose est sûre, c'est que cet album est très bien : les amateurs de death/black mélo à claviers devraient être ravis.

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