On ne peut pas dire que la Grèce soit un repère de combos fous-furieux adeptes du
Metal brutal et obscur. En effet les groupes moteurs de ce pays évoluent davantage dans des styles plus mélodiques et sophistiqués (Septic
Flesh,
On Thorns I Lay,
Inactive Messiah,…). Jusque là, seul
Inveracity tirait son épingle du jeu au niveau du brutal
Death grâce à sa signature chez Unique Leader.
Dead Congregation compte d’ailleurs dans ses rangs le batteur Vagelis Voyiantzis qui justement œuvre aussi dans
Inveracity.
Nuclear War Now est plutôt un label de Black
Metal, donnant dans le violent (
Von,
Ares Kingdom,…), mais pas vraiment
Death, cependant
Dead Congregation est parfaitement à sa place car jouant dans un registre bien différent des redoutables combos tel
Origin ou
Hate Eternal. Non, nous ne sommes pas ici en présence d’un groupe cherchant à démontrer des capacités techniques hors du commun, mais plutôt proches d’atmosphères morbides et lourdes.
La pochette minimaliste et grossière ne choque pas outre-mesure et au contraire nous plonge directement dans l’univers crasseux et noir des grecs. Une très longue intro Martyrdoom, ouvre ce
Graves of the Archangels (2008) et donne le ton, une lente et obscure descente dans les catacombes au rythme des guitares dissonantes et de la batterie pachydermique, on croirait presque voir les murs suintants autour de nous. Lorsque se lance Hostis Humani Generis, on jurerait écouter
Incantation ancienne époque, du moins dans un premier temps car les accélérations hystériques rappellent davantage
Morbid Angel avec une batterie à la Pete Sandoval : un savoureux mélange.
Toutes les sortes de mélodies sont bannies sur ce
Graves of the Archangels,
Dead Congregation joue la noirceur et le blasphème uniquement.
Anastasis Valtsanis (le John Mc Entee grec, en tant que guitariste chanteur) et sa bande marchent indéniablement sur les plates-bandes de
Incantation mais le font avec un talent et une volonté qui force le respect :
Voices n’est pas sans rappeler les meilleures heures du légendaire The Mortal Throne Of Nazarene.
Cependant
Dead Congregation n’est pas un tribute band et sait faire montre d’une identité propre en jouant par exemple sur la vitesse, élément quasi absent de la musique des américains références, en témoignent les accélérations du redoutable morceau
Graves of the Archangels entre autres. Les influences d’un
Death plus classique à la
Morbid Angel se font également entendre sur Source Of
Fire notamment, mais sans que cela ne dénature les ambiances crades du disque. L’album finit d’ailleurs en furie totale avec Teeth Into
Red digne d’une messe funèbre jubilatoire.
Alors que
Incantation perd de plus en plus son âme avec des
Decimate Christendom et
Primordial Domination ne dégageant plus la force et la bestialité d’antan,
Dead Congregation reprend brillamment le flambeau d’un
Death noir et blasphématoire. Parmi les nombreuses sorties
Death de qualité en 2008,
Graves of the Archangels de
Dead Congregation se singularise de plus grosses productions (
Origin,
Unleashed,
Krisiun,…) et mérite à ce titre un soutien conséquent. A acheter en priorité.
BG
Non honnêtement Decimate Christendom n'a pas la moitiè de la force de The Infernal Storm, mais on en reparlera devant une bière (ou une masse d'armes...). D'ailleurs le Decimate Christendom et Primordial Domination ils prennent la poussière pendant que je ressort régulièrement les 5 autres.
Sacrée chro, comme d'hab, qui m'incite toujours à me remettre massivement à jour en death metal.
En revanche les deux derniers manquent d'un petit quelque chose à mon goût.
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