Mis sur pieds en 1999 par le guitariste Steffen Ilm et le batteur Dirk Janssen,
Despondency détonne dans le paysage allemand, pays qui en matière de Death fait généralement dans le bon vieux traditionnel tels les
Fleshcrawl,
Obscenity ou
Anasarca.
Despondency est plutôt dans une lignée gore / ultra brutale à la
Deeds of
Flesh /
Devourment.
Pour ce premier album, le quintet est pris en charge par Daniel Wenderoth et
Revenge Productions, petit label donnant exclusivement dans le gras, lourd et méchant (
Nunslaughter,
Insision,…) et autant vous dire que
God on Acid (2003) ne dépareille pas ! Brutalité et lourdeur sont les maîtres mots ici, Embodiment of a Filed Brood donne le la rapidement avec un cri porcin du growleur Konstantin Lüehring suivi d’une déferlante de blast soutenue par un épais mur de guitare et une basse écrasante.
La paire de guitaristes Sfeffen Ilm / Mike Ernst propose des riffs d’inspiration
Suffocation /
Deeds of
Flesh, tandis que Dirk Jansen joue aussi bien sur le registre rapide que les rythmes pachydermiques, faisant de ce disque le chaînon manquant entre la violence d’un
Disgorge et la lourdeur d’un
Devourment. 9mm HeadFuck illustre bien le côté bicéphale du combo alternant sans discontinuer passages pesants avec double grosse caisse à foison et accélérations dévastatrices. Konstantin de son côté n’articule strictement jamais et dégobille son chant à la méthode Slam (si chère à grand corps malade…) sans aucune variation mais avec une réelle efficacité, notamment sur Viral Humanicide où le placement du bonhomme se montre particulièrement redoutable.
Si les allemands arrivent un poil en retard sur le créneau du Death « Slam » brutal pour prétendre faire partie des leaders, les compositions de
God on Acid sont bigrement réussies, à l’image justement d’un Viral Humanicide entêtant et aux breaks dévastateurs ou d’un Highest Form of
Brutality aux guitares d’une vitesse et d’une précision remarquables. Cerise sur le gâteau, l’artwork, le livret et la cover de Jaromir Bezruc sont soignés et basés autour d’un rouge sanglant collant bien à la mentalité du combo, qui dans la tradition nous gratifie au passage de titres bien crades tels 9mm Headfuck et Womb of
Shit…
Même si la demi-heure de
God on Acid est un peu répétitive d’une seule traite (à l’image de leur plus grande influence
Disgorge), ça défonce, ça joue et c’est déconseillé aux âmes sensibles (comment ça aux gays ?…).
C’est bon, c’est pas fin, ça se vomit sans fin, c’est
Despondency (tiens ça me rappelle une pub ce truc…), vous reprendrez bien un peu matière fécale (gnark)…
BG
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