Gegrepen Door de Geest der Zielsontluiking

Liste des groupes Black Metal Fluisteraars Gegrepen Door de Geest der Zielsontluiking
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17/20
Nom du groupe Fluisteraars
Nom de l'album Gegrepen Door de Geest der Zielsontluiking
Type Album
Date de parution 27 Août 2021
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album11

Tracklist

1.
 Het Overvleugelen der Meute
 08:14
2.
 Brand Woedt in Mijn Graf
 07:06
3.
 Verscheuring in de Schemering
 20:15

Durée totale : 35:35

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Fluisteraars


Chronique @ Icare

29 Août 2021

Une pépite pour les amateurs d'un black atmosphérique et expérimental, émotionnel, déchiré et très intense

Fluisteraars est décidément un nom qui revient beaucoup ces dernières années quand on parle de black metal, et pour cause : les Néerlandais sortent avec ce Gegrepen Door de Geest der Zielsontluiking rien de moins que leur quatrième full lenght en 12 années d'existence, et ce à peine un an et demi après un excellent Bloem qui avait pas mal fait parler de lui dans le petit microcosme du metal noir.

Ce quatrième opus nous offre 35 minutes d'un black atmosphérique, poignant, rapide et très intense admirablement équilibré entre attaques vibrantes et frénétiques typiquement black, sur lesquelles des riffs épiques et les hurlements tour à tour vrillants et grondants de Bob Mollema viennent chevaucher un blast plus ou moins rapide, et des passages plus lents et intimistes qui nous submergent d'une mélancolie profonde (le break à 1,30 minutes de Het Overvleugelen der Meute, superbe de sensibilité, qui rappelle l'excellent album éponyme de Svarti Loghin, avec les sanglots amers de la basse qui nous pénètrent l'âme de ses notes vibrantes, ou le passage instrumental dès 7,20 minutes de Verscheuring in de Schemering, planant, onirique et très poignant).

Malgré une structure simple et répétitive, Het Overvleugelen der Meute, premier morceau de 8,14 minutes, en impose d'emblée avec ce chant toujours aussi intense et vibrant de folie, à la limite de la rupture, et ce riffing majestueux qui nous fait frissonner et nous meurtrit le coeur de ses résonnances à la fois fières et nostalgiques; le morceau se termine sur une sorte de cérémonie animiste folklorico bruitiste à la Negura Bunget, s'incarnant dans ces percus obsédantes et ces sonorités psychédéliques semblant émaner d'un au-delà étonnement proche et palpable, comme si les notes sacrées de la musique parvenaient à créer des ponts entre le monde des esprits et le notre.

Puis Brand Woedt in Mijn Graf démarre en trombe, propulsé par un hurlement sauvage qui semble commander une cohorte de blasts et de riffs mélancoliques. Le long break central nous berce de ses guitares aériennes presque post rock qui déroulent leur langueur sur un mid tempo contemplatif et onirique magnifié par les notes graves et lentes de la basse, le morceau s'achevant sur un passage presque ambiant. La transition se fait en douceur, subtil fondu qui nous permet de passer à Verscheuring in de Schemering, dernière et longue plage de plus de 20 minutes mêlant black vif, fier et conquérant à des velléités progressives et expérimentales. Le break central, sombre, tribal et strident, sonne comme un rejeton maudit de Tangerine Dream qui se mettrait à faire un black avant gardiste et perché, nous happant dans ses volutes chimiques, avant de repartir sur un black rapide et sautillant, rappelant le Frühling de Nargaroth ou le post black solaire des Ghost Bath ou autres Deafheaven : un grand maelström sonore impressionnant qui, malgré sa longueur et ses passages expérimentaux, ne perd jamais en cohérence et en accroche.

Un an à peine après la sortie de Bloem, voilà donc que le duo batave nous sort un nouveau must have, prouvant si besoin était que Fluisteraars est bien l'un des groupes les plus talentueux de la scène black actuelle. La musique du duo est toujours aussi profonde, pure et envoûtante, ne perdant cependant rien en spontanéité, ces 35 minutes semblant jaillir en un jet unique, inspiré et viscéral. Que dire de plus ? Une fois encore, cet album est une véritable pépite à se procurer absolument pour tous les amateurs d'un black atmosphérique et expérimental, émotionnel, déchiré et très intense, à l'instar de chaque sortie duo depuis maintenant près de huit ans.

Non, qu'on se le dise, les Pays-Bas ne sont pas bons que pour leur beuh, leurs groupes de metal symphonique à chanteuse, leur gouda et leurs tulipes, il faudra désormais compter sur leur scène black qui s'impose depuis une bonne dizaine d'années comme l'une des plus originales et inspirées du vieux continent. A savourer sans modération entre un Deinonychus, un Urfaust et un Dodecahedron. Gezondheit !

1 Commentaire

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Dromedario - 29 Août 2021:

Wouaah merci pour la chronique j'étais même pas au courant qu'ils sortaient un nouvel album ! J'avais absolument adoré le dernier (avec lequel je les avais découvert), je vais me pencher sur celui là également, mais s'il est dans la même veine que Bloem c'est sûr que je vais l'aimer !

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