Formé en 1998 par Roibéard Ó Bogail, le groupe irlandais Mael Mordha distille habilement un doom metal teinté de touches folkloriques. En effet, la lenteur de la musique de Mael Mordha se marrie parfaitement avec des instruments comme le piano et la flûte qui s’incrustent dans les passage les plus épiques de leurs chansons. Se rajoute à cela des textes influencés par la mythologie celtique et plus largement par l’histoire gaélique irlandaise. Ces caractéristiques les rapprochent à un certains degrés de leurs compatriotes de
Primordial et de
Mourning Beloveth pour quelque chose de moins celtique. Mais Mael Mordha possède sa propre personnalité déjà mise en avant sur leur premier album «
Cluain Tarbh » (2005) que j’avais déjà fortement apprécié. C’est en février 2006 que Mael signe un contrat avec le label allemand Grau pour l’enregistrement de l’album «
Gealtacht Mael Mórdha ».
Tout en conservant une certaine continuité avec le précédent opus, cet album est beaucoup mieux élaboré et les compositions sont plus matures, notamment pour la mise en place des atmosphères et des mélodies. On peut également souligné l’effort fait sur la pochette de l’album qui est tout simplement magnifique ainsi que les trois petits dessins contenus dans le lIVret. Passons à la musique maintenant…
«
Atlas of
Sorrow » : C’est le titre le plus long de l’album avec 10mn37 au compteur. Il commence par le bruit de la mer et d’un cor que l’on entend au lointain. Puis s’interpose la flute et un roulement de caisse clair pour un court duo avant de laisser leur place aux guitares. Et là, la magie de Mael Mordha fait son effet. Le tempo lent et les sonorités lourdes du
Doom se mêlent parfaitement aux parties magnifiques du piano créant ainsi une atmosphère que l’on ne peut décrire sur une chronique. Le chant de Roibéard Ó Bogail ne gache en rien ce moment, il ne fait que le renforcer chantant essentiellement en clean mais sachant pousser la gueulante sur quelques courts passages. Le morceau se termine sur un autre duo de la flute et d’une guitare acoustique. Une réussite.
«
Godless Commune Of Sodom » : un morceau assez classique pour du doom. Le tempo est très lent mais s’accélère sensiblement en pleins milieu du titre accompagné par un chant plus agressif et une mélodie rapide à la guitare vous faisant dresser les poils de vos bras. La musique finis par retomber dans lourdeur ( au bon sens du terme) avant de s’achever.
« A Window of Madness » : Même schéma que pour le précédent titre, «A window of Madness » débute doucement avant de subir une forte acceleration qui ne s’arrètera pas avant la fin. La chanson la moins surprenante mais qui a néanmoins sa place sur l’album.
«
Curse of the Bard » : Contrairement à “
Godless Commune of Sodom “, ce titre débute très rapidement. Le batteur Shane Cahill se fait plaisir à la double malgré l’effort qu’il faut faire pour l’entendre. Un court passage atmosphérique où se fusionne mélodies de guitares et piano s’immisce au milieu de la chanson avant que la brutalité reprenne ces droits jusqu’à la dernière seconde. Sublime.
« The Struggle
Eternal » : début classique pour du doom ce qui ne veut pas dire que c’est mauvais bien au contraire. La lourdeur fait ensuite place à un court passage atmosphérique mené par la flute avant de retomber dans la dépression du doom. On se laisse facilement porté par tant de talent.
« Gealtacht Mael Mordha » mérite bien de donner son nom à l’album. Elle débute par une intro au piano avant de se perdre sous le poids des guitares et de la batterie. Je parlerai bien de la basse mais à vrai dire, on ne l’entend pas du tout (c’est pas nouveau) à croire qu’il n’y en a aucune. A vrai dire, ça ne manque pas du tout et n’entache en rien la musique de Mael Mordha ( je m’excuse auprès des bassistes). Mention spéciale au chant qui alterne en le clair et l’agressif tout en restant assez soft.
« Minions Of Manannan » clôt ce chef d’œuvre avec des rythmiques typiquement doom qui finissent par une accélération à la double pédale. La chanson se conclut parle bruit des vagues (les mêmes que l’on entend au début. C’est parfait, ça fait une bonne transition pour se repasser l’album une seconde fois, puis une troisième, une quatrième,….
Cet opus satisfera amplement les fans de doom et peut être même de folk metal. A vous de voir (et d’écouter) si vous adhérer à la magie de Mael Mordha. Personnellement, Ils m’ont déjà conquis. VIVement leur prochaine charge.
Le doom ne me fait pas headbanguer pour autant, mais quand j'ai vu sur "Curse of the Bard" - au milieu de la canson avtn - je me suis dit que tu devais bogotter comme un fou pendant l'écriture (désolé ^^;)
Chronique toute mignonne et amplement "remercié"
Message de la voix-off : merci de votre collaboration à notre site, désirez-vous une gâterie ? XD
Merci pour ton com.
continue comme sa Trashking !!!
++
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