Damned When Dead

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13/20
Nom du groupe Mael Mórdha
Nom de l'album Damned When Dead
Type Album
Date de parution 16 Septembre 2013
Enregistré à Foel Studios
Style MusicalDoom Metal
Membres possèdant cet album17

Tracklist

1.
 Laudabiliter
 05:16
2.
 King of the English
 07:20
3.
 Dawning of the Grey
 07:44
4.
 All Eire Will Quake
 06:07
5.
 Bloody Alice (Of Abergavenny)
 05:40
6.
 The Sacking of the Vedrafjord
 05:05
7.
 A Dirge
 02:16
8.
 Damned When Dead
 08:09

Durée totale : 47:37

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Mael Mórdha


Chronique @ grendel

15 Août 2013

Mael Mórdha est un groupe de doom Metal formé en 1998 en Irlande. Ce qui différencie ce groupe des autres officiant dans ce domaine, c'est qu'ils utilisent des touches folkloriques et celtiques toutes droites venues de leurs terres d'origine. Ces notes se marient parfaitement à la lourdeur des riffs doomesques par le biais de l'utilisation de divers instruments tels que la flûte. En 2010 le groupe avait sorti l'album Manannàn, celui-ci s'était un peu détaché de leur discographie précédente en accélérant un peu plus le tempo ce qui a eu pour effet de diviser les auditeurs concernant sa qualité.

En 2013 Mael Mórdha revient avec un album nommé Damned When Dead paré d'un artwork annonçant la couleur, l'album sera certainement massif et toujours ancré dans la mythologie Celtique. Nous commençons donc avec le titre Laudabiliter en ouverture et nous pouvons déjà constater que le groupe s'est calmé au niveau rythmique. Des guitares très lourdes, même pachydermiques entrent en scène accompagnées de choeurs masculins prêts à partir en guerre. S'ensuit la voix de Roibéard Ó Bogail, toujours aussi claire et puissante. Le rythme reste très lent, le groupe est revenu à ses racines doom, le flûte fait également son apparition. Tous les éléments propres à Mael Mórdha sont réunis dans ce titre qui reste reste cependant très court pour le genre, un peu plus de 5 minutes et nous restons un peu sur notre faim car il se termine assez brusquement.

Le titre suivant, King Of The English, nous Fera réellement entrer dans l'album avec son introduction à la flûte suivie par un énorme riff de guitare accompagné d'une batterie très martiale, impossible de s'empêcher de headbanger sur une telle composition. Le chant devient plus agressif, on sent enfin en soit toute la puissance des pays Nordiques que veut nous insuffler le groupe. Le morceau est plus long presque 8 minutes, ce qui laisse le temps au groupe de placer un petit break acoustique avant de repartir de plus belle sur ce riff lourd et puissant et cet hymne guerrier chanté par Roibéard.

La lenteur et la lourdeur du doom seront de courte durée avec Dawning Of The Grey qui démarre tout de suite après avec un blast de batterie et un riff beaucoup plus rapide, les influences de Manannán pointent le bout de leur nez. Le titre est plus rapide et en même temps plus mélancolique, la voix se veut plus plaintive. La puissance se fait moins ressentir et on peut discerner une certaine longueur, d'autant plus que le titre frole lui aussi les 8 minutes. Heureusement qu'un interlude arrive vers la moitié de ce dernier avec la guitare répétant les 5 mêmes notes sur un mid tempo de batterie. Mais le morceau ne décolle pas vraiment en ne nous fait pas entrer dans l'univers du groupe comme l'a fait le précédent.

All Eire Will Quake est un peu du même acabit, il commence par un solo de basse et le rythme est aussi rapide. S'il y avait un morceau à jeter sur cet album ça serait celui là, il est bien trop décousu et rien n'en ressort vraiment. La batterie est trop brouillonne pour le style. Le groupe tente encore une fois d'être plus mélodique en fin de titre, mais cela ne lui va pas du tout. Ce que l'on attend de Mael Mórdha ce sont des titres taillés dans une forge, avec batteur qui bat le fer chaud, des guitares trempées dans l'acier, de la testostérone... Qui plus est les touches folkloriques se font rares, hors il s'agissait de l'élément qui sauvait l'album précédent.

Les espoirs semblent revenir sur Bloody Alice, le rythme est légèrement plus lourd et entraînant malgré cette batterie qui persiste à vouloir faire de la rapidité. Le morceau est plus épique que les deux précédent, la mélancolie s'est envolée. Nous retournons enfin dans les terres Celtiques avec leurs lots d'histoires de batailles, d'honneur et la flûte vient enfin renforcer le tout. Le morceau s'accélère en fin de parcours mais reste tout même appréciable car il demeure encré dans cette puissance chère au groupe.

The Sacking Of The Vedrafjord reste dans la continuité, avec la flûte en introduction accompagnée de la puissance des guitares et du chant qui se veut plus parlé et conté. La qualité reste au rendez-vous, les riffs de ce morceau me fond beaucoup penser à du Grand Magus, le côté doom n'est pas beaucoup présent et on pourrait plus qualifier le tout de stoner et de heavy. Mais qu'importe tant que le plaisir d'écoute est au rendez-vous.

Damned When Dead fait suite au petit interlude militaire A Dirge et il s'agit pour moi du titre le plus intéressant de l'album. C'est une énorme montée en puissance de 8 minutes que nous offre le groupe avec en intro un petit arpège de guitare auquel fait suite la véritable lourdeur propre au doom metal. Le chant est très lent, à la Reverend Bizarre et le même riff se répète inlassablement. La batterie s'accélère progressivement et les guitare se placent dans les aigus de manière mélancolique sauf que cette fois ci la sauce prend parfaitement jusqu'à ce que la batterie prenne un rythme heavy et que nous arrivions sur une sorte de pont très Maindenien. La voix se transforme en growl. Le riff est absolument dantesque, rapide, puissant et le tout se termine par quelques mots récités en latin.

Alors que penser de cette nouvelle mouture servie par les Irlandais ? Mon avis est assez mitigé, avec d'un côté le retour à leurs racines doom, très lourdes qu'ils savent servir à la perfection et de l'autre côté, une fois de plus, leur volonté de placer des morceaux plus rapides et mélancoliques qui ne leur va pas du tout et qui ne font que donner des impressions de longueur et de remplissage à l'auditeur. Je préfère malgré tout cet album au précédent ne serait-ce que pour le dernier morceau qui m'a tout de même mis une petite claque, mais il serait de bonne augure que le groupe revienne totalement à ce qu'ils faisaient à leurs débuts et laissent tomber le côté mélancolique de leurs derniers opus qui n'est vraiment pas fait pour eux. Ils ont les capacités pour accélérer le rythme mais qu'ils restent du côté puissant de leur musique, c'est ce que l'on attend d'eux.

3 Commentaires

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Bakounine - 15 Août 2013: Tu lui reproches quoi à l'opus précédent, pour savoir ?
Personnellement, je le trouve vraiment bon, Manannan était selon moi leur meilleure chanson jamais écrite...
Peacewalker - 23 Août 2013: Je l'ai pas trop aimé non plus Manannan, même si il y a des morceaux sympas comme The Doom of the Race of Eire ou Our Ancestors Dwell Here, je le trouve loin de leur excellent premier album. Merci pour la chro en tout cas.
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