Une fois n'étant pas coutume, intéressons nous donc à un collectif méconnu,
Iron Kingdom. Originaire de Surrey, ville de la province de la Colombie Britannique au Canada, ce quartette est fondé en 2011, année durant laquelle il sortira une première démo autoproduite baptisé
Curse of the Voodoo Queen. En 2013, il lui donnera un successeur répondant au nom de
Gates of Eternity.
Difficile, en premier lieu, de faire fi de sa production très cru et très surannée offrant au Heavy
Metal traditionnel de ce disque une teinte toute particulière dans laquelle les reflets d'un autrefois aujourd'hui révolus ne manqueront pas. Toutefois l'aspect désuet de ce manifeste ne sera pas son handicap le plus insurmontable à contrario de l'équilibre que ce mixage nous propose. Ces guitares et ce chant occupant un espace bien trop conséquent apparaissent, en effet, comme bien plus problématique. Tant et si bien d'ailleurs qu'il deviendra parfois pénible de s'immerger dans un propos où ces deux éléments nous agressent littéralement et où, un tel traitement, met en exergue une certaines confusion nous amenant même à nous demander, parfois, si tout les artisans qui interviennent sur cet opus jouent bien ensemble. C'est dire.
Puisque les prémices de la modeste analyse de ce
Gates of Eternity nous auront conduit à évoquer succinctement ses chants, parlons en plus précisément dès à présent. En une expression aux intonations souvent proche de celle de
Bruce Dickinson, Chris Osterman tente de nous convaincre du bien fondé de sa démarche. Manquant fréquemment de nuance, il ne parvient pas véritablement à nous charmer même si, reconnaissons le, son interprétations reste de loin un des meilleurs atouts de ce disque.
En outre de ces similitudes vocales souvent troublantes, difficile de ne pas souligner aussi ces autres affinités britanniques alors que la formation canadienne nous propose un art très inspiré par la vierge de fer. Citons
Guardian Angel ou encore, par exemple, Crowned in Iron dont certains passages semblent avoir été directement composés par Dave Murray, Jannick Gers ou par
Adrian Smith.
Pour résumer sommairement
Iron Kingdom nous propose donc une expression créative dans laquelle on retrouve, toutes proportions gardées, une sorte d'osmose improbable entre les premiers albums au son très âpre, voir même Punk, des anglais d'Iron Maiden et entre d'autres plus récent et plus lyriques. Une espèce de rencontre étonnante entre
Bruce Dickinson et la vierge du temps où Steve Harris et ses comparses poussaient leurs premiers cris immatures en somme. Le tout, bien évidemment, matinée de cette atmosphère épico-médiéval de rigueur qui défigure, aujourd'hui, tant de production de sa platitude récurrente.
S'agissant de la pochette de ce
Gates of Eternity, bien que moins caricaturale et grossière que celle de son prédécesseur, elle demeure d'une naïveté et d'une simplicité assez consternante. Inutile de préciser qu'elle s'inscrit, elle aussi, fort de ses guerriers en armures protégeant ce portail marquant la frontière entre un enfer atroce et un paradis angélique, dans la démarche de cette peinture homérique et moyenâgeuse.
En définitive, les trop rares moments intéressants de cette fresque, ne parviendront pas à nous en faire oublier tout les défauts.
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