Garden of the Gods

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
13/20
Nom du groupe Ariel's Attic
Nom de l'album Garden of the Gods
Type Album
Date de parution 09 Juin 2017
Style MusicalMetal Alternatif
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Undercurrents
Ecouter05:04
2.
 Free Fall
Ecouter04:49
3.
 Rise of the Gods
Ecouter10:05
4.
 Garden of the Gods
Ecouter10:18
5.
 Fall of the Gods
Ecouter09:50
6.
 Sator Square
Ecouter03:59
7.
 Closure
Ecouter04:24

Durée totale : 48:29

Acheter cet album

 $15.58  21,22 €  35,57 €  £34.24  $26.02  38,48 €  37,99 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Ariel's Attic



Chronique @ ericb4

10 Fevrier 2018

Une œuvre complexe à réserver à une oreille avertie...

Encore peu popularisé hors du continent nord-américain, ce jeune combo canadien/étasunien fondé par ses quatre mousquetaires (Jenn Hailey au chant ; Bob Ross à la basse, aux claviers et percussions ; Gary Campbell aux guitares et Mike Olson aux guitares, claviers et percussions) évolue dans un rock'n'metal gothique progressif à la touche tantôt heavy, tantôt doom. Singulière combinatoire nous faisant penser tour à tour à Rush, Dream Theater, Savatage, Tristania, Nightwish ou encore Autumn, avec quelques lignes floydiennes en substance. Soit, à quelques distances d'écart des standards du metal symphonique gothique à chant féminin actuels. Un regard alternatif parfaitement assumé par nos acolytes et ayant pour corollaire une heureuse harmonisation des tendances. Exploration...

A sa manière, Ariel's Attic souhaite légitimement en découdre sur la scène metal internationale. Aussi, sans trembler nous livre-t-il ce premier album full length en guise de message introductif ; auto-production généreuse de ses 48 minutes où ne se succèdent guère plus 7 titres, dont certains respirent une indéfectible inspiration de leurs auteurs. On découvre ainsi une dynamisante et mystérieuse galette ayant bénéficié d'un enregistrement de bon aloi, n'accusant que de rares fêlures, ainsi que d'un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation. Une ingénierie plutôt soignée susceptible de garantir une optimale mise en valeur de cet introductif set de compositions.

Lorsqu'il se montre offensif, le combo parvient sans mal à nous rallier à sa cause. Ainsi, sur des riffs floydiens, l'entame opératique de « Undercurrents » s'efface rapidement, nous projetant alors sur une piste trépidante, aux gimmicks guitaristiques épais et aussi tournoyants que rutilants adossés à une rythmique tonique et enjouée. Au fil du déploiement d'un convoi instrumental typé Rush, tant le timbre chatoyant que les modulations de la sirène, aux faux airs de Marjan Welman (Autumn), font mouche, notamment sur un refrain que l'on se repasserait volontiers en boucle. En outre, nous est octroyé un jubilatoire solo de guitare de fin dans la droite lignée de Dream Theater. Et la sauce prend... Dans cette mouvance, on retiendra « Sator Square » pour son intarissable tapping martelant et son picking à la lead guitare des plus émoustillants. Et ce ne sont ni ses couplets aux fines nuances estampés Autumn ni ses refrains dotés de suites d'accords dans la veine de Kingfisher Sky qui nous feront lâcher prise.

Par moments, nos acolytes ont accéléré d'un poil le rythme de leurs frappes, et ce, avec un résultat plus mitigé. D'obédience heavy rock'n'metal, dans la veine de Savatage, l'impulsif « Free Fall » en est une illustration. Ce faisant, et tout comme la nerveuse outro « Closure », cette tempétueuse plage vogue parallèlement vers des cieux prog rock, et ce, sans jamais nous laisser le temps de reprendre notre souffle. En outre, on appréciera les belles descentes de manche du guitariste soliste sur ces propositions d'une énergie aisément communicative, toutes deux propices à un headbang bien senti. On aurait peut-être espéré davantage d'oscillations mélodiques pour rendre les refrains du premier et sanguin instant plus accrocheurs qu'ils ne le sont. Quant au second méfait, il ne convaincra pas davantage de son impact au regard de ses couplets aux harmoniques flottants.

Quand il touche aux longues tirades gothico-progressives, le groupe s'y adonne de deux manières différentes, semblant particulièrement à son aise dans ce secteur, nous octroyant en prime d'insoupçonnés effets de contraste rythmiques et vocaux. Ce qui n'exclue nullement certaines longueurs, atténuant d'autant l'impact espéré. A commencer par l'intrigant « Rise of the Gods », dont le lent démarrage cache mal les percutants roulements de tambour d'une régularité métronomique qui s'ensuivent. Quelques arrangements nightwishiens s'immiscent dans une trame heavy rock bien marquée, dominée par des riffs massifs, un tantinet linéaires, mais qui ne lâchent pas leur proie d'une semelle. Aussi, c'est sans effusion ni sans effets de surprise que s'effectue notre traversée au long cours au sein de cet espace foncièrement brumeux.

Même schéma structurel pour ses deux ténébreux voisins, plus volontiers axés doom/dark gothique. Ainsi, c'est dans la pénombre que glissent d'énigmatiques entames sur les floydiennes fresques « Garden of the Gods » et « Fall of the Gods ». Sur fond de récitatifs en voix de gorge masculine, ces sobres introductions masquent toutes deux une stupéfiante montée en puissance du dispositif instrumental. Se plaisant à alterner accélérations et ralentissements rythmiques, le combo nous livre de seyants ponts technicistes s'étirant à l'envi, l'ensemble évoluant dans une atmosphère résolument crépusculaire.

A la lumière de cette première livraison, nos quatre gladiateurs n'ont pas plaint leur peine, nous octroyant une rondelle à la production soignée, riche en effets, infiltrée d'arrangements de bonne facture, techniquement efficiente, et unifiant harmonieusement les tendances. Toutefois, les exercices de style seraient en proie à la répétibilité et les variations atmosphériques manqueraient cruellement à l'appel. De plus, certaines lignes mélodiques nous mènent sur des chemins de traverse, imprégnant les passages les plus véloces de l'opus. Enfin, si le potentiel de la troupe est réel, celle-ci se fera fort de rendre son message musical plus immédiatement lisible, l'accroche auditive ne s'effectuant qu'au bout de plusieurs écoutes circonstanciées. On l'aura compris, cette œuvre proprette mais encore mal dégrossie recèle quelques moments forts, souvent complexes, dont seule une oreille exercée pourra se délecter. A bon entendeur...


0 Commentaire

0 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de Ariel's Attic