Depuis le redoutable
Nothing But Hatred de 1993,
Nokturnel ne donne plus nouvelle, hormis son EP
Anti Grunge sorti l’année suivante. Il faut alors attendre 2001 pour le nouvel enregistrement de son leader Tom Stevens, ayant lieu aux Mix O’Lidian studios, en compagnie du batteur Tophetarath et du bassiste Lee Ribera, recrutés pour l’occasion. Sans label attitré, Tom Stevens monte alors son propre label
Nokturnel Eclipse, afin que
Fury Unleashed soit distribué.
En huit années, le deathrash déjanté de
Nokturnel a relativement changé. La fureur et la rapidité du groupe restent encore présentes, mais ce nouveau
Fury Unleashed crache un deathmetal plus homogène, très sombre également, et bénéficiant d’un son plus compact. Développé sur une base de huit titres décadents s’étendant sur une trentaine de minutes, l'album dégage une haine omniprésente.
En outre, oscillant entre la brutalité pure du deathmetal et toute l'agressivité du thrashmetal,
Fury Unleashed montre
Nokturnel toujours incisif. Les nombreux blast-beats de Tophetarath supportent les riffs rapides et tranchants de Tom, qui éructe des vocaux alliant growls gutturaux et les cris très furieux. La technique de l’ensemble des morceaux est élevée sans être démonstrative, grâce à la dextérité et à la relative complexité du jeu de guitare de Tom, nous lâchant quelques perles à l’image des redoutables
Legend Of The Wolven & I Remain Faithless.
Aux titres moins déjantés que par le passé,
Nokturnel perd une partie de l’originalité et de la fougue qui l’animait à ses débuts, mais gagne en épaisseur et accroit son côté sombre. Sans pochette, totalement underground et sans concession,
Fury Unleashed séduira les deathsters fans des ambiances sombres d’
Incantation &
Morpheus Descends, et du deathrash dévastateur de
Sadus lors de sa période morbide
Swallowed In Black.
Fabien.
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