Furor Gallico

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18/20
Nom du groupe Furor Gallico
Nom de l'album Furor Gallico
Type Album
Date de parution Juin 2010
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album38

Tracklist

1. Intro 02:00
2. Venti di Imbolc 04:23
3. Ancient Rites 03:24
4. Cathubodva 06:29
5. The Gods Have Returned 04:13
6. Golden Spiral 02:35
7. Curmisagios 01:57
8. Miracolous Child 06:18
9. Medhelan 06:32
10. Bright Eyes 02:18
11. La Caccia Morta 04:49
12. Banshee 05:06
13. The Glorious Dawn 08:01
Total playing time 58:05

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Furor Gallico


Chronique @ AlonewithL

26 Janvier 2016

Un représentant celte, qui aurait pu provenir, à l’origine, d’Irlande ou de Suisse.

Rome aurait pu devenir gauloise. Il s’en est fallu de peu. Souvenez-vous de l’épisode fameux des oies du Capitole. Souvenez-vous du sac de la cité de Rome par les troupes de Brennos, dont on rapporte les mots « Vae Victis », malheureux pour les romains. Souvenez-vous que la ville de Milan avait été fondée par les gaulois. Et, c’est de là-bas que provient justement « Furor Gallico », formation fondée en 2007 par le trio Stefano Centineo (guitare), Melissa Milani (basse), Elisabetta Rossi (harpe celtique), qui sera rejoint la même année par Luca Rossi (guitare), Davide Cicalese (chant), Laura Brancorsini (violon), Maurizio Cardullo (bouzouki) et Marco Boyer (batterie).Une très grande troupe qui ne tardera pas à réaliser une démo intitulée « 390 B.C. – The Glorious Dawn ». Les départs de Melissa et de Marc seront remplacés par la venue de Mac et de Simone Sgarella. Par la suite, ils intéresseront le label italien Scarlet Records qui sera chargé de la réédition d’un premier album éponyme alors tiré artisanalement à 500 exemplaires, mis en plan à partir de décembre 2009, entièrement produit et mixé par Maurizio Cardullo. Cette œuvre originaire de la Gaule Cisalpine, tient moins de la Gaule même, que de l’Irlande ou de la Helvétie. En effet, « Furor Gallico » puise son appartenance celtique quelque part entre « Cruachan » et « Eluveitie ».

Impossible de se tromper en écoutant l’introduction. Pris sous un rythme tribal effréné, l’auditeur découvre la présence de divers instruments, en premier lieu le bouzouki, ensuite la flute et quelques percussions entretenant une avancée au galop. Cette ouverture champêtre et entrainante est toutefois teinté d’un aspect épique, que l’on croit hérité d’« Ensiferum ». Tout ceci n’annonce que le meilleur. On est alors surpris de l’écoute du morceau « Vente di Imbolc », au ton particulièrement timoré malgré les growls. Le chant clair dans la belle langue italienne et quelques passages plus intempestifs font la différence. Toujours en italien et dans un registre généralement mid tempo, on retiendra plus certainement « La Caccia Morta », un fabuleux titre voluptueux charmé par les gazouillis de la flûte. Ce confort est relativisé par une seconde partie plus rugueuse commençant peu avant le milieu de piste. Il faut retenir celui-là comme une force majeure pour « Furor Gallico », un formidable atout, qui plus est, en concert. Tout comme le prodigieux « Medhelan », caractérisé par une forte mélancolie, n’entravant pourtant nullement la puissance, l’intensité du morceau ou sa grande richesse mélodique et émotionnelle.

Le groupe fait le choix de l’anglais pour d’autres chansons, à commencer par un « Ancient Rites » mélodique et dynamique, alternant assez efficacement entre passages en chant clair et en growls, avec changement de rythme à la clef. On sent bien là l’influence d’« Eluveitie », malgré quelques notes de harpe ou même la dimension plus médiévale que revêt le morceau des italiens. Il y a un fort côté médiéval d’ailleurs qui fait songer à « In Extremo » ou à leurs compatriotes de « Folkstone » sur le frénétique « Curmisagios ». C’est simple, mais ça opère efficacement. Plus efficacement que des titres plus alambiqués comme un terne « Cathubodva », singulier pour son rythme syncopé et quelque peu affadi ; ou encore « Banshee », qui avait tout pour nous séduire au départ, en partie grâce à la délicatesse du trio violon/flûte/harpe. La partie metal à la structure plus moderne avait aussi de quoi intéresser. Cela dit, le tout perd en substance avec la durée. On constate à force l’effet de redondance. Prenons « The Glorious Dawn », pour en revenir à la musique médiévale, du moins si on s’en tient à l’entame ; là encore c’est une semi-déception. La rythmique n’est pas des plus fluides, les chants ne sont pas toujours appropriés à l’instant, ni très inspirés. On se contente tout de même de la part folklorique, qui, elle, a du charme.

Les instruments folkloriques seuls nous emmènent dans un endroit isolé et verdoyant. L’instrumental « Bright Eyes » est un hommage à cet endroit, à l’Irlande. Nous avons là un pur extrait traditionnel de leur héritage celtique, avec la flûte en porte-drapeau. Bien plus joyeux et rapide que le doux et glacial « Golden Spiral », mettant cette fois en valeur le violon, jouant sur du velour, dans une ambiance brumeuse, quasi-fantomatique. II avait précédé « The Gods Have Returned », dont on jurerait puisé dans l’ouvrage « Pagan » de « Cruachan », hormis les growls, désormais caractéristiques de « Furor Gallico », venant atténué la féerie pour porter des charges nerveuses et ombrageuses. Il est étonnant de s’apercevoir que « Miraculous Child » commence à peu près de la même manière, par l’intervention de la harpe celtique. Néanmoins, ce morceau affiche plus ample énergie. Et cela malgré ses riffs plus gras, s’accommodant parfaitement avec les growls. Le charme folklorique aura le temps de reprendre ses droits le temps d’un break. Chaque chose à sa place. Chaque moment demeure marquant.

Suite à cet album, la formation italienne s’est vue immédiatement propulsée au milieu des plus grands. Ils ont su trouver un alliage convainquant en associant « Eluveitie », « Cruachan » et même un peu d’« In Extremo » pour établir leur propre marque musicale, arrivant aujourd’hui à éclipser leur compatriote de « Folkstone », qui a pourtant l’ancienneté en plus et plus d’ouvrages à son actif. Une rapide notoriété curieuse si on s’en tient au seul effort éponyme de « Furor Gallico », car bien qu’ayant des titres forts, il n’est pas complétement remarquable, et comporte même quelques morceaux plutôt dispensables. Cette agitation trouve plus exactement son explication dans les prestations live du groupe, absolument dantesques, mettant même l’actuel « Eluveitie » aux oubliettes de la mémoire. Après « Elvenking » et « Folkstone », l’Italie trouve un représentant folk metal tout ce qu’il y a de plus sérieux. Un représentant celte, qui aurait pu provenir, à l’origine, d’Irlande ou de Suisse, et qui viendra faire le sac de votre cité.

14/20

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Commentaire @ Shabby

17 Juin 2011

Le fils prodigue d’Eluveitie et d’Ensiferum ?

Nous sommes en 390 B.C et les moustaches fleurissent sur le fier visage des guerriers celtes de la Gaule Cisalpines. L’ambiance est posée, la bataille commence.

Une nouvelle génération de groupe Folk Metal est arrivé : Ce sont ceux qui ont écouté les albums de leur aînés Eluveitie et d’Ensiferum, et qui ont fait fructifier leur influence. Furor Gallico, formation italienne de Folk Metal, dont le premier album est sorti en 2010, en témoigne.

On sent nettement l’influence de ses deux groupes dans leur musique. Rien que dans la structure de l’album, qui rappelle Slania ou Iron : Intro purement folk, très gauloise, d’avant la tempête. Puis sur le reste de l’album, deux morceaux de folk acoustique (« Golden Spiral » et « Bright Eyes ») viennent ponctuer avec justesse le déluge belliqueux. Les passages folkloriques bien gaulois (Violon, harpe celtique, flûte, cornemuse et bouzouki) sont particulièrement réussis. Envoutant, entraînant ou Lyrique, parfois festif mais toujours efficace, et tout à fait dignes de leur aînés helvètes.

Cependant, même si la filiation est évidente, Furor Gallico apporte quelque chose de nouveau : La diversité du chant. Guttural Black et Death, voix claire masculine en anglais et parfois en italien (peut-être aussi en langue gauloise vu le titre de certaines pistes), et également féminine sur le dernier morceau, « the Glorious Dawn ». On entend à peu vrai 6 à 7 tonalités de voix différentes le long de l’album.

La force de cette diversité est qu’elle permet de ne jamais s’enfermer dans un style, de toujours rebondir en créant la surprise, et on évite l’enlisement et la lassitude que le Death Growl peut parfois engendrer. Ce dernier est ici utilisé avec parcimonie, ce qui lui donne beaucoup plus de force à l’intérieur du morceau, comme de petites explosions vocales qui résonnent avec violence entre deux chants clairs. En témoigne le formidable crescendo sur l’intro de «La Caccia Morta», une de leur composition les plus intéressantes.

L’harmonisation Metal + Folk, ce qui est tout de même la base de notre genre musical préféré, est très réussi. Le contraste est un des atouts de ce groupe, n’hésitant pas à placer du chant guttural bien raclé sur de la harpe celtique. Et en plus ça marche. Il y a une certaine fraicheur dans leur manière d’assembler les deux qui, je l’espère, ne s’éteindra pas par la suite.

Aucun morceaux ne laisse à désirer par rapport aux autres, la qualité est régulière sur tout l’album. Chose rare, l’album ne se fatigue pas trop sur la durée, et la deuxième partie est peut-être encore plus jouissive que la première.

Je n’ai par contre aucune idée de l’efficacité de cet album sur la durée. L’ayant découvert il y a une semaine, je n’en suis qu'à ma troisième écoute, je découvre encore des choses, et cela risque de continuer encore longtemps vu la richesse de leur composition. Peut-être que mon enthousiasme interfère avec la réalité, dans tout les cas ce groupe mérite qu’on lui porte attention.

Je ne peux que vous conseiller l’écoute de cet excellent album de 58 min (en particulier à ceux qui apprécient les deux groupes cités au début), album qui est à titre personnel ma meilleure découverte dans le genre depuis 2 ans.

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captainlichi - 17 Avril 2015: Je viens de découvrir ce groupe aujourd'hui et c'est une sacrée claque! Merci pour ta chronique t'as fait un heureux
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