Carpathian Forest... Un nom désormais connu de la scène Black Métal depuis quelques années tout de même vu leur date de création (1990) et leur discographie bien remplie en expérience.
Roger Rasmussen, membre depuis la création du groupe (et également précurseur du projet
Nattefrost), emmène
Carpathian Forest dans un style bien personnel et dans la plus pure lignée du Black Métal Norvégien.
Evidemment
Carpathian Forest détient un certain trône, musicalement parlant, vu qu'ils font partis des plusieurs "précurseurs" du BM moderne.
Voyons d'un peu plus près en premier temps, l'ouvrage visuel avant d'attaquer la partie pratique de l'album. Possédant l'édition boitier métallique, je m'expliquerai sur celle-ci. A première vue, le boitier noir ressemble à une belle boîte à cigares, imprimée de dessins dont je ne connais malheureusement pas les significations, mais je dirai qu'il s'agirait de symboles restant assez... abstraits pour moi.
En ouvrant le boitier, sur la partie gauche, des illustrations sous forme de dessins de nouveaux, qui malheureusement fait plus bande dessinée que sérieux. Un
666, un visage, un œil avec un regard méchant avec des termes du style "
Helvete", "
Angst" etc etc... Un peu déçu du contexte dans lequel tout ça a été placé tout de même.
Concernant le livret, le tout est composé de 18 pages avec des photos des différents musiciens en paint corpse et des lyrics de l'album... (Petite dédicace à la photo de la page 8,
Vrangsinn, torse nu durant un concert avec un gros paint corpse typique portant une... jolie fausse poitrine de femme... très sérieux tout ça... !)
Bref, la partie arrière de l'album contient comme il se doit de petits avatars des membres du groupe ainsi que la Tracklist de l'album.
Maintenant que cette description est faite, nous allons analyser la partie auditive de ce CD.
Attaquons par la première piste intitulée "Vi Apner Porten Til
Helvete". Ici, pas de miracle, c'est du
Carpathian Forest tout craché. Après quelques petites secondes de petits barjaquements en Norvégiens, on attaque directement sur une légère double pédale et des riffs très linéaires et droits. Une ambiance musicale comme on la trouvera dans l'album de
Khold - Krek. Une composition assez lente histoire de nous mettre en halène pour la suite.
"The
Frostbitten Woodlands Of
Norway" débute sur un bon roulement de toms et là on dit "Ca y est ça va y aller"... Et non ça revient sur la même lignée que la précédente jusqu'à ce que... 1min35 plus tard, ça part ! Le blast prend son envol et l'album débute réellement. Des guitares toujours très sèches, une batterie omniprésente, des vocaux très arrachés et agrémentés sur certains passages de cris venant du fond de l'estomac pour envelopper le tout.
On retrouvera ce genre d'ambiance jusqu'à la piste suivante.
Avec "Djaroljsh" (Diabolism en anglais) on se retrouve confronté à un certain changement de rythmique. Des guitares beaucoup plus thrash, mais restant tout de même sur une sonorité Black
Metal à leur sauce. Côté vocaux, aucun changement n'est à signaler, tout est normal.
"Dypfryst / Dette Er Mit
Helvete", une composition pareille aux pistes deux, trois et quatre... Un black Métal typique, rien de nouveau, c'est du remastiqué et réentendu. On profitera de leurs ambiances toujours très sauvages et leurs ambiances personnelles, mais ça s'arrêtera là.
Voilà ensuite "Everyday I Must
Suffer"... On retrouve ici un black old school, tempéré et géré avec succès. Une belle ressemblance globale avec le groupe
Bewitched et son album
Pentagram Prayer...
Seul différenciation, la partie vocale plus moderne ici. Malheureusement (ou heureusement pour d'autres) le jeu s'arrête au bout de 1 minute 40 pour retomber dans l'aspect "Fuck you all" qui pour moi, veut tout dire de ce genre de contexte.
"Shut Up, There Is No
Excuse to
Live" est une piste bien ressemblante à la piste "Everyday I Must
Suffer"... Toujours cet aspect thrashy et ancien dans un premier temps, pour revenir sur la base d'un black
Metal fort de ces origines et présent sur le reste de l'album.
Pour la critique finale, je dirai que
Carpathian Forest est fier de sa musique, mais à mon goût reste un peu trop sommaire sur pas mal de point comme la polyvalence. Il est évident que le gros commerce musical pour atteindre un plus large publique ne les intéresse pas et je trouve ça excellent vu leur notoriété. Le problème relève malgré tout d'une certaine flemmardise de leur part sur cet Opus. 46 minutes de musiques, avec trop répétition. Rien d'inventé, et comparé à leurs précédents albums j'ai bien l'impression qu'il s'agit d'un album plus dédié à rester en lice qu'à apporter de la nouveauté dans leur projet.
En résumé un bon album malgré tout, qui devrait divertir pas mal d'amoureux de la scène Black
Metal, mais attention, il s'agit d'un album conventionnel.
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