Black Shining Leather

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16/20
Nom du groupe Carpathian Forest
Nom de l'album Black Shining Leather
Type Album
Date de parution Juillet 1998
Style MusicalBlack Metal
Membres possèdant cet album292

Tracklist

Re-Issue in 2007 by Peaceville Records
1.
 Black Shining Leather
 04:32
2.
 The Swordsmen
 04:08
3.
 Death Triumphant
 04:28
4.
 Sadomasochistic
 04:02
5.
 Lupus
 03:06
6.
 Pierced Genitalia
 04:19
7.
 In Silence I Observe
 03:43
8.
 Lunar Nights
 06:34
9.
 Third Attempt
 03:18
10.
 The Northern Hemisphere
 06:43
11.
 A Forest (The Cure Cover)
 05:58

Durée totale : 50:51

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Carpathian Forest


Chronique @ MasseGrav

02 Mars 2021

Black Shining Leather est une expérience âpre et marquante

Il est toujours difficile de s’attaquer à un monument de la musique, autant quand on veut chroniquer un album peu connu on peut dire un peu ce qui nous passe par la tête sans trop de craintes de dérailler, autant, s’attaquer à un morceau de la trempe de Black Shining Leather peut être un peu délicat sans partir dans tous les sens et dériver sur d’autres sujets, essayons d’être concis, et surtout de parler de musique !

Pour commencer rappelons qu’il s’agit du premier album du combo Norvégien, sorti après l’excellentissime EP Through Chasm, Caves and Titan Woods qui de son côté sonnait certes pur True Black Metal, mais accordait beaucoup d’importance aux ambiances avec notamment des synthés très bien intégrés et des tempos parfois lents instaurant un aspect presque OUVREZ BIEN GRAND LES GUILLEMETS « romantique » à leur black metal.

On retrouve un peu cet aspect là dans ce premier album mais en plus sombre et sans l’aspect « romantique », néanmoins on y ressent toujours l’aspect punk dans certaines mélodies, typique de la seconde vague, peut-être ici encore plus mis en avant, et qui sera l’une des pierres angulaires du groupe tant cela ne les quittera jamais (et c’est aussi vrai pour le projet solo de Nattefrost).

Pourtant l’album se montre vraiment plus sombre et violent, surtout sur les deux premières pistes, d’une telle puissance sombre que la unholy trilogy de Darkthrone (que j’adore par ailleurs) sonne presque douce, cet effet étant imputable au côté lyrique et épique de certaines de leurs mélodies, mais soyons clair ce n’est absolument pas un défaut chez ces trois albums mythiques.

L’idée derrière tout ceci est plutôt de dire que Carpathian Forest se démarque des autres groupes de son époque par une sombreur sale, et une identité qui se veut la plus provocante et dégoûtante possible, et cela se retrouve vraiment dans leur musique mais aussi dans leur artwork, (dans sa version non censurée ça met clairement mal à l'aise) c’est pas que de la gueule pour ainsi dire, Carpathian Forest c’est la crasse, la dégueulasserie et la violence, on est pour le coup vraiment submergé par un océan froid, sombre, et dégoutant à l’écoute de ce premier jet.

Et quand on parle de sombreur, comment ne pas évoquer le chant de Nattefrost, reconnaissable entre mille qui apporte une saveur toute particulière aux compositions, on est vraiment ici face à un chant maîtrisé, terrifiant et cohérent de bout en bout, et cela appuie à merveille le propos derrière l’album et le groupe, et à vrai dire ce chant est à lui seul un argument pour se procurer cet album à mes yeux tellement il apporte au propos.

Bien entendu les autres membres du groupe ne sont pas en reste, chaque chose est à sa place quand elle doit l’être et Carpathian Forest ne tombe jamais dans certains pièges qui pourraient avoir un impact néfaste sur sa musique, ici donc, pas de blast beat pendant 50 minutes (même si il y en a quelques uns quand même hein…), mais plutôt une gestion du tempo venant appuyer la froideur de cet opus en se retrouvant souvent dans du mid-tempo histoire d’appuyer le côté rampant de la bête et mettre en exergue l’impact des synthés notamment lorsque certains morceaux se veulent plus dépressifs.

Ainsi l’impact de Black Shining Leather ne saurait être résumé aux instruments ou à l’image dégagée par le groupe, c’est un ensemble charismatique et parfaitement dosé jusque dans le mixage (vraiment typique du groupe, et qui le poursuivra fort heureusement) que je trouve parfait, à mi-chemin entre le côté crade des premières productions de la seconde vague et le côté propre d’un Anthems to the Welkin at Dusk, ce qui lui confère un impact surpuissant et appuie le côté addictif de certains riffs.

En conclusion, Carpathian Forest confirme sa personnalité créée sur les premiers EP et démos et l’affine avec ce premier album, en faisant un des groupes les plus extrêmes de sa catégorie de par sa sombreur, sa froideur, et ses ambiances oscillant toujours entre dépression et violence sourde. Black Shining Leather est une expérience âpre et marquante, assurément le meilleur album du groupe, et une véritable leçon d’esthétisme et de cohérence musicale pour tout groupe de True Black Metal en devenir et pour tout passionné de Black Metal à la recherche de sensations traumatisantes.

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