Freakshow

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16/20
Nom du groupe BulletBoys
Nom de l'album Freakshow
Type Album
Date de parution 1991
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album46

Tracklist

1. Hell Yeah !
2. THC Groove
3. Thrill That Kills
4. Hang on St. Christopher
5. Talk to Your Daughter
6. Freakshow
7. GoodGirl
8. Do Me Raw
9. Ripping Me
10. Say Your Prayers
11. O Me O My
12. Huge

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BulletBoys


Chronique @ adrien86fr

24 Juin 2013

Gonna fly you down..

Seule forme de matérialisme acceptable, êtes-vous atteint comme de nombreux amateurs transis de rock n’ roll music de cette terrible et incurable maladie que constitue la collectionnite aigue ? Les albums de vos groupes préférés en versions CD et/ou vinyle d’origine bien sûr mais également les magazines vintages de la bonne époque, promo cards, tour books, backstage passes, tickets de concert dédicacés en passant par les sacro-saints mediators et drumsticks choppés à la volée et bien d’autres choses encore. Ces objets insignifiants pour les infidèles et ayant la seule et unique valeur qu’on leur accorde de façon on ne peut plus subjective et personnelle savent incompréhensiblement cristalliser la Passion sincère et authentique animant l’existence des véritables fanatiques de hard rock pour lesquels la musique decibellisée s’avère être un art et une raison de vivre. Collectionneurs avisés, auriez-vous dépensé en ce mois de juin 2013 la somme durement gagnée de $ 6969,69 pour vous offrir sur eBay un Spandex de scène porté en 1989 par Marq Torien des BulletBoys ?

Formé en 1987 à Los Angeles en pleine folie sleaze/glam autour du chanteur Marq Torien (ex Ratt, ex King Kobra), du guitariste Mick Sweda (ex King Kobra), du bassiste Lonnie Vencent et du batteur Jimmy D’Anda, le classieux et bad ass BulletBoys signe rapidement un deal pour trois full lengths avec la filiale musicale du géant de l’industrie du divertissement Warner Bros avant d’enregistrer le premier d’entre eux aux One on One Studios d’Hollywood sous la houlette du légendaire Ted Templeman (Montrose, Van Halen, Sammy Hagar, Aerosmith, David Lee Roth…). Sorti en septembre 1988 et ayant atteint une relativement honorable 34ème place au Billboard 200, l’éponyme « BulletBoys » et son tube édulcoré « Smooth Up In Ya » sont suivi d’un second album élaborée une fois encore d’après la recette Warner Bros/One on One Studios/Ted Templeman. Deuxième opus d’un combo alors vendu à tort ou à raison comme le nouveau Van Halen, « Freakshow » sort donc en mars 1991 sous le catalog number CRC W126268.

BulletBoys.. Un patronyme qui ne peut laisser indifférent l’amateur de hard rock US de la bonne époque tant la classe rock n’ roll dégagée par le quartette aux innombrables changements de personnel dans les 90’s et les années 2000 s’avère être incontestable. On distingue effectivement les groupes ayant mal vieillis aujourd’hui incarnés par des tronches de Bidochons en puissance des autres ; éternels ; les immuables Faster Pussycat, Pretty Boy Floyd, Bang Tango, L.A. Guns, Roxx Gang et autres BulletBoys pour ne citer que quelques uns de ceux dont l’écoute des offrandes musicales doit être impérativement précédée du suivi d’un rite solennel et mystique. « Freakshow » entame les hostilités via l’énergique « Hell Yeah ! », pièce garante d’une hard rock groovy et original mis en relief par les vocaux du charismatique Marq Torien rappelant encore et toujours le maitre David Lee Roth et peut être même le regretté Bon Scott sur quelques intonations notamment dans les aigus. Dans une lignée qualitative similaire, il conviendra d’apprécier le classieux et lancinant single « THC Groove » permettant encore une fois de constater le magnétisme incandescent de la rock star d’origine mexicaine ou encore la courte mais terriblement efficace et survoltée « Ripping Me » sur laquelle le groupe semble s’éclater plus que jamais et qui s’avère être sans conteste l’un des si ce n’est le meilleur morceau du full length. Alors qu’il nous avait gratifié d’une pertinente reprise de « For the Love of Money » des O’Jays sur son premier effort, BulletBoys remet le couvert sur « Freakshow » au travers de deux covers ; tout d’abord une interprétation inattendue de « Hang on St. Christopher » de Tom Waits (« Frank Wild Years » 1987), empreinte d’un beat bluesy seyant à merveille la classe rock n’roll raffinée des californiens, mais également une délicieuse reprise du classique « Talk To Your Daughter » écrit et initialement popularisé en 1954 par le bluesman afro-américain J.B. Lenoir ; petit bijou roots rappelant les origines historiques sombres et miséreuses de notre chère et incommensurable Passion.

Combo à la personnalité indéniablement singulière et racée, BulletBoys ne se contente pas d’être un groupe de plus dans l’échiquier saturée des hair bands de la bonne époque, comme peut en témoigner son remarquable premier opus éponyme mais aussi la facture globalement originale et enthousiaste des titres de ce second disque. Cependant, originalité et enthousiasme ne peuvent pas forcément toujours rimer avec efficacité car si l’ensemble s’avère être plutôt enjoué et marqué du sceau rare et sacré de la classe rock n’ roll aka bad ass attitude, une série de titres de l’album peine à transcender l’auditeur pour cause d’absence de mélodies imparables et de refrains hyper accrocheurs à beugler sous la douche. Soulignons ainsi l’inefficacité relative de « Thrill that Kills » malgré une exécution et un enthousiasme exprimé sans faille, le caractère poussif du trop long titre éponyme « Freakshow » moquant dans ses lyrics non dénués d’humour le cirque rock n’ roll et ses nombreuses bêtes de foire cependant soutenu par deux très bons soli de Mick Sweda illustrant le talent et la dextérité de l’ex King Kobra ou encore la laborieuse mais désopilante « GoodGirl » portant en dérision la poufiasse rock n’ roll par excellence que constitue la groupie de base (« I want a new one every night, I don’t care with whom she’s been with as long as she does me right.. », greluche siliconée au quotient intellectuel inversement proportionnel à son niveau de maitrise de l’art de traire efficacement les membres d’un groupe les uns après les autres dans un tour-bus à l’hygiène ambiante plus que douteuse. Dans une veine comparable de relative nullité au sens premier du terme, il sera utile de prévenir le futur auditeur quant à la lancinance stérile du tempo ralenti « Do Me Raw » et à l’inefficacité pure et simple des plus que banales et finalement ennuyantes « Say Your Prayers » et « O Me O My ». Pièce conclusive d’un second full length inégal sans être pour autant totalement inintéressant, l’instrumentale fluide et alambiquée « Huge » rappellera le génie créatif de Steve Vai époque « Passion and Warfare » et terMinera de démontrer toute l’étendue de l’inspiration et du talent du six-cordiste d’un combo comparé en son temps à tort ou à raison à un certain Van Halen.

Deuxième album du classieux et bad ass BulletBoys, « Freakshow » constitue bizarrement une œuvre bancale et pour le moins paradoxale dans son essence intrinsèque. D’un côté le style, l’attitude et l’enthousiasme d’un hard rock n’ roll authentique et recherché mais de l’autre, un manque d’efficacité saisissant pour un groupe à la personnalité humaine et musicale aussi affirmée, malgré la présence avouons-le des quelques trop rares coups de maitre que sont notamment le très bon « Ripping Me » et l’exercice un peu facile des deux sympathiques reprises de Tom Waits et de J.B. Lenoir. Alternant non sans spontanéité affichée et charisme le bon et le stérile, « Freakshow » ne sera logiquement pas gratifié du même succès commercial que son remarquable prédécesseur puisqu’il n’atteindra que la 69ème place du Billboard 200. Une galette peu convaincante donc qui cependant n’enlève rien à l’aura et au caractère de légende du mythique gang sleaze fronté par Marq Torien n’ayant jamais rien fait comme les autres (pas de ballades lacrymales sur le disque comme sur son prédécesseur). Mérite d’être écouté attentivement néanmoins par les fanatiques du genre dans un souci d’analyse et d’appréciation personnelle.

11 Commentaires

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adrien86fr - 14 Juillet 2020:

Hello Zaz, 

Thanks for your feedback :) Figure toi que le line up d'origine des BB s'est réuni l'an dernier, ce qui n'était pas une sinécure étant donné que le combo compte pas moins de 34 ex-membres parmi lesquels les mercenaires habituels du hard US à l'instar de Keri Kelli, Troy Patrick Farrell et dans une moindre mesure Phil Varone et Scott Griffin mais aussi Vik Foxx, DJ Ashba et même Steven Adler et Chris Holmes ! 

Vivement un gig au Pacific ou à Vauréal :) 

 

samolice - 04 Fevrier 2021:

Relecture de la chro après avoir enfin attrapé le lp.

Un disque que je pensais moins réussi donc ça me va parfaitement. C'est en dessous du premier pour sur mais y'a de bons moments. Et Sweda est toujours une sacrée gachette. D'ailleurs, il m'a fallu 30 ans pour faire le rapprochement entre le Sweda des 2 premiers King Kobra et celui de Bullet Boys. Ben c'est le même Sweda évidemment! Il est devenu quoi lui???

Enfin, tu nous le dis si elle est vraie cette histoire de spandex qui vaut la peau des couilles - c'est le cas de le dire pour un spandex -?

adrien86fr - 06 Fevrier 2021:

Hello Sam, merci pour ton retour !

Après petite recherche sur Mick Sweda pour voir si il était toujours vivant, je suis directement tombé sur... son compte "Insta", ah décidément on vit dans un sacré monde. Moi qui pensait que ce réseau social était réservé aux stars de télé-réalité et gamines de 14 ans et demi en crise d'ado etc.

Bonne visite !

https://www.instagram.com/micksweda/?hl=fr

samolice - 07 Fevrier 2021:

Putain énorme, FUCK instagram et autres merdes connectées

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