Freakery

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15/20
Nom du groupe Cretin
Nom de l'album Freakery
Type Album
Date de parution 18 Avril 2006
Style MusicalDeath Grind
Membres possèdant cet album28

Tracklist

1. Tooth and Claw 02:09
2. Tazer 01:41
3. Daddy's Little Girl 02:01
4. Uni-Tit 00:56
5. Cook the Cupcake 01:49
6. Cockfight 01:59
7. Object of Utility 01:49
8. Creepy Crawlies 02:06
9. Walking a Midget 02:23
10. Uncle Percy 01:56
11. Dirt Eater 01:41
12. Mannequin 01:57
13. A Fowl Fetish 01:42
14. Making Roadkill 01:55
15. The Yawning God 02:04
16. Profane 01:48
Total playing time 29:56

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Cretin


Chronique @ Fabien

06 Mai 2007
Formé en 1992 autour de Dan Martinez, Col Jones (Ex-Exhumed) & Matt Widener (Ex-Exhumed, The County Medical Examiners), Cretin est un groupe dont l'existence est marquée par de nombreuses interruptions ; il faut attendre 2003 avant que les choses sérieuses ne commencent, avec à la clé, un contrat en 2005 chez l’écurie Relapse.

Le mot anglais Cretin veut tout simplement dire Cretin en français, donc autant dire que le décor est planté. Les californiens jouent un old death metal crade, à l'instar de ses confrères suédois de Jigsore Terror & Death Breath, très influencé par Repulsion, dans un trip années 80/90, sans aucun effet au niveau de la batterie, du chant ou des guitares.

Cretin ne fait donc pas dans la dentelle, comme en témoigne ce premier album, enregistré par le groupe lui-même, et sorti en avril 2006. Prenez l’album Horrified de Repulsion, ôtez lui le peu de passages mid-tempo qu’il contient, et vous obtenez Freakery ; cette galette représente en effet 30 minutes de blasts made in Col Jones, avec un son de basse et de guitares old school bien saturé, et la voix crasseuse et déchirée de Dan Martinez.

Le tout fonctionne vraiment très bien : le son est très gras mais relativement bon et, musicalement, c’est vraiment entraînant, destroy et sans compromis ; l’album est un véritable pied de nez à nombre de formations actuelles, noyées sous les effets en tout genre et les productions trop propres. Un petit mot aussi sur l’artwork du CD signé par le maître Orion Landau en personne, artiste attitré de Relapse, qui livre des photos étranges, inquiétantes, particulièrement réussies ; ces dernières renforcent le climat malsain & puant de l’album, avec ses paroles riches en déviances diverses.

Bon, vu la brutalité de l’opus, beaucoup le trouveront linéaire, mais pour les amateurs de blasts et d’ambiances bien destroy, Freakery est la recette miracle pour s’exploser la tête : l’exutoire parfait. Je le conseille donc à tous les fans de Repulsion ou de Death Breath, et d’une manière générale à tous les fans de la marque Relapse.

Fabien.

1 Commentaire

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LaBalafre - 06 Mai 2007: Aaaah, mais tu nous découvre enfin l'origine de la belle photo qui te "représente" ! Bonne chronique.
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Chronique @ BrutusBourrinus

01 Avril 2017

Je recommande ce disque à tout amateur de Grindcore authentique

Outre son histoire particulière et son patronyme sympathique, Cretin fait un peu figure de curiosité dans le monde du Grindcore. En effet, quand on appuie sur play, assez rapidement on en vient à se demander si Relapse a sorti un remaster monstrueux de Repulsion ou si c'est leur nouvel album. Fondé en 1992, le groupe de consanguins a quelques raisons de considérer ces vieux briscards comme leurs grands frères, puisque Col Jones joue avec eux. Du reste, Matt Olivo nous gratifie d'un solo (enfin, oui, euh... un truc qui ressemble vaguement à un solo, de loin, la nuit) sur Making Roadkill, par ailleurs un des meilleurs titres de l'album.

Cretin offre toutefois un peu plus qu'une simple imitation actualisée de Repulsion. Et même beaucoup plus. En 16 titres et une demi-heure de musique, les Californiens défoncent toutes les portes ouvertes et finissent en sautant par la fenêtre, avec un Grindcore mâtiné de Death primitif, datant de l'époque où les deux n'étaient pas encore totalement distincts. Le blast est ininterrompu, avec toutefois un son de caisse claire suffisamment mat et étouffé pour ne pas casser la tête, et des cymbales qui n'arrêtent pas de vibrer dans tous les sens. Si cela vous rappelle une version basique d'Exhumed, ou les débuts de Napalm Death, c'est normal, c'est bien de cela qu'il s'agit. Les riffs quant à eux s'enchaînent à toute vitesse, la basse gronde comme si Dan Lilker était aux commandes, et le chant mi-scandé mi-hurlé, dans un registre grave et rocailleux, suit avec aisance le tout grâce à un débit impressionnant. Cerise sur le gâteau, le son est d'époque, avec juste ce qu'il faut de puissance en plus pour ne pas sonner daté.

Alors bon, on est pas à l'aube d'une révolution formidable dans le style désormais bien balisé du Grind, mais là où la plupart des groupes s'acharnent à pratiquer la surenchère de Gore et de brutalité, ou à copier Carcass ou autre référence mythique, ou encore dérivent inévitablement vers un Noisecore bas de gamme et brouillon (bien que fort sympathique), Cretin ravive avec talent la flamme d'un style qu'on croyait disparu, seulement entretenu par des micro-formations à travers le monde et par la reformation épisodique d'une légende d'époque.

On peut tortiller du cul, éructer des "oui maaaiiiiiis...." hésitants et penser très fort que rien ne vaut l'original, le fait est que dès que la galette commence à tourner, on ressent l'envie immédiate de monter le son, d'arrêter toutes affaires cessantes ses activités et de bouger la tête dans tous les sens en se demandant la dernière fois où on s'est retrouvé dans un pogo vraiment bourrin. Sans nostalgie aucune, mais au contraire avec la satisfaction de voir que la vieille école brille encore, je recommande ce disque à tout amateur de Grindcore authentique, non bâtardisé par du Death, de la Noise, de la Funk ou du Bal Musette.

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