Le nouveau projet d'une partie du line-up de
Sonic Syndicate (ayant quitté le groupe de metalcore pour des raisons sur lesquelles on ne reviendra pas ici) dont deux des frères Sjunnesson, prit le nom de "
The Unguided". Le premier rejeton des suédois, "
Hell Frost*******" avait fait pas mal de bruit lors de sa sortie en 2011 et c'est donc trois ans plus tard que "
Fragile Immortality" se charge de lui succéder.
Entre temps,
The Unguided a décroché un deal avec le gros label autrichien
Napalm Records, lui assurant désormais une distribution conséquente et un bon soutien. L'artwork de ce deuxième album reste trait pour trait dans l'inspiration du premier (soigné et résolument graphique), optant cependant pour des couleurs plus chaudes, empruntées à l'EP deux titres "
Invazion" sorti fin
2012.
Y a t-il eu du changement au niveau musical ? A vrai dire, non. On peut le constater dès le morceau introductif "
Inception" (révélé ainsi que plusieurs autres titres sur des singles ou l'EP cité précédemment) où l'on retrouve les caractéristiques du mélodeath ultra-moderne pratiqué par le combo : claviers pimpants, prod ultra claire et massive (notamment au niveau de la batterie), dualité scream/chant clair et quelques breakdowns empruntés au metalcore.
Les compos sont destinées à faire mouche assez rapidement, usant pour cela de mélodies accrocheuses servies par les claviers et s'appuyant sur la dualité entre les vocalistes. Le scream outrancier (voire parfois un peu caricatural) de Richard répond en effet au chant clair de Roland
Johansson, au timbre agréable mais un peu mainstream. On regrettera cependant que le placement des chants soit un peu trop prévisible pour surprendre.
Quelques titres se montrent dès lors particulièrement accrocheurs, "
Inception", "
Carnal Genesis" ou l'excellent "Eye Of The Thylacine" et ses breakdowns dévastateurs. On a même le droit à une surprise (qui n'en est pas vraiment une car le single était déjà sorti) avec "
Deathwalker" qui propose en guest... Hansi Kürsch ! Oui vous ne rêvez (ou cauchemardez c'est selon) pas, le vocaliste de
Blind Guardian se montre étonnamment à son aise dans cet univers ultra-moderne où son timbre, reconnaissable entre mille, apporte une grosse originalité.
Cependant je dois souligner que le disque ne propose guère de riffs originaux ou même accrocheurs (si ce n'est sur "Blodbad"), ce qui reste un peu gênant pour un groupe de metal. C'est d'ailleurs peut-être un peu pour ça que les grattes restent relativement en retrait dans le mix, qui fait la part belle aux claviers et vocaux. Les soli sont quant à eux nombreux mais plutôt courts et souvent dans la même approche.
Même si l'on peut douter de la durée de vie de ce "
Fragile Immortality",
The Unguided nous livre ici un bon album, qui n'a d'autre ambition que de faire passer un moment agréable à l'auditeur. Les allergiques à la modernité excessive fuiront ce disque comme la peste, les autres y trouveront surement leur compte. Cependant, davantage de prise de risques et de nouveauté seront nécessaires dans le futur sous peine de s'embourber dans la facilité.
pour comparaison t'en avais pensé à peu près pareil du premier ?
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