Hazy Hamlet, groupe né quelques parts au sud de ces terres exotiques découverte par le navigateur portugais Pedro Alvares Cabral, entame sa carrière vers 1999. Après quelques déboires, il sort une première démo,
Hazy Tales, qui, malgré un mixage approximatif et un son très modeste, est plutôt bien accueilli par la critique. En 2003, un EP,
Revelation, parait. Deux ans plus tard le quintette se mue en un quatuor. S'ensuit alors une période difficile durant laquelle, la formation brésilienne est muette, ou presque. Il faudra attendre 2009 pour voir enfin Julio Bertin et ses trois comparses nous gratifier d'un premier véritable album baptisé
Forging Metal.
Les guitares sont ici délicieusement épaisses et grasses. La voix d'Arthur Migotto tire tout son suc de l'école Allemande, Chris Boltendahl en tête, en nous proposant une version plus médium et plus théâtral des travaux du chanteur de
Grave Digger. La musique est un Heavy
Metal épique, classique et daté, n'hésitant pas, parfois, à se complaire dans quelques accélérations bien senties. Une musique, en somme, qu'outre celui déjà cité ne renierait certainement pas
Running Wild,
Accept,
Manowar et consorts. La production très particulière de ce manifeste, totalement assumé par le quatuor originaire de Maringá au Brésil, accentuant les basses, donne un charme très singulier à cet opus. Rien d'exagérément ennuyeux cependant. Loin s'en faut.
Evidemment dans cet environnement très feutré, au mixage mettant en exergue les sons graves, inutile d'insister sur le fait que Fabio Nakahara et son instrument jouiront d'un terrain tout à fait propice pour s'exprimer. Mais là encore rien d'outrageusement déplaisant ou d'excessivement handicapant. Bien au contraire.
L'album débute avec trois des meilleurs titres du groupe, à savoir The Beginning of the
End - Part 1, The Beginning of the
End et
Black Masquerade. Ceux-là mêmes qui composaient l'EP
Revelation. Le choix est judicieux tant ils sont réussis et symptomatiques de la musique de ce combo. Le dernier, plus encore que les autres, vous rappellera les influences "fossoyeuses" d'
Hazy Hamlet.
Funeral for a
Viking est quant à lui issu de la première démo du groupe,
Hazy Tales, alors que
Chrome Heart est un single digital composé en 2003. Le reste, soit cinq morceaux, est totalement nouveau, mais ne dépareille pas vraiment tant par sa qualité que par sa teneur.
Cela étant, au-delà de ces vertus patentes, l'art de ces Brésiliens ne parvient pas toujours à nous captiver et sur la longueur perd un peu de son efficacité. La faute, sans doute, à un manque de diversité dans l'expression de cet hommage vibrant à ce
True Heavy
Metal épique Germano-Américain pas toujours des plus subtil.
Un disque sans fioriture, et sans défaut majeur, qui vous fera passer un moment appréciable.
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