Thy Serpent est fondé en Finlande en 1992, sous forme de one-man band dirigé par Sami Tenetz, qui enregistre respectivement les démos
Frozen Memory &
Into Everlasting Fire, avant de rejoindre l'écurie Spinefarm en 95/96. Le leader s'associe alors avec le bassiste / chanteur Lupio, puis Agathon & Azhemin, tous deux connus pour leur investissement au sein de
Gloomy Grim &
Soulgrind. Le line-up complet rejoint le célèbre Ahti Kortelainen (
Demigod,
Impaled Nazarene) en juin 96 aux Tico Tico Studios, pour l'enregistrement du premier album
Forests of Witchery, sortant à la fin de la même année.
L'excellent titre Flowers of
Witchery introduit divinement le dark black de la formation, sur les rythmes middle tempo & apaisants d'Agathon, ou s'expriment les guitares saturées ou acoustiques de Sami, supportées par les nappes de claviers discrètes d'Ahzemin et la voix éraillée de Luopio. Entre douceur, rage et mélancolie, le morceau rappelle ainsi la saveur du First
Spell de ses homonymes
Gehenna. Puis, plus court et plus énergique,
Of Darkness and Light impose ses tempi entrainants et accrocheurs, mais reste empreint de cette même coloration dark, véritable fil conducteur de l'album.
Plus longs & progressifs, les trois titres suivants alternent brillamment parties rageuses & mélodiques, durant lesquelles le quatuor varie judicieusement ses atmosphères, grâce à l'emploi maitrisé de ses claviers ou de ses guitares acoustiques.
Thy Serpent parvient ainsi à conserver impeccablement l'intensité des morceaux, malgré leur relative longueur, à l'image des 9:40 de Unknown Plains ou des 11:26 du superbe
Veil Of
Melancholy, qui défilent avec étonnante fluidité. Au final, seul le dernier titre Wine Of Tears, complainte de huit minutes aux claviers, s’avère passablement ennuyeux.
Chargé en ambiances mélancoliques et riche en émotion,
Forests of Witchery impose ainsi un dark black majestueux, admirablement mis en valeur par la production soignée & équilibrée d'Ahti Kortelainen.
Thy Serpent livre ainsi un album d'une profondeur remarquable en cette année 1996, à l'image du précieux Aspera
Hiems Symfonia d'
Arcturus, sorti quelques mois auparavant.
Fabien.
Un album que j'ai acheté à sa sortie en CD, beaucoup écouté puis revendu. Depuis quelques temps, je me creusais la tête pour me souvenir du nom, c'est chose faite et je le redécouvre avec un réel plaisir. Surfant pour trouver une édition vinyl, je constate qu'il n'en a pas bénéficié à sa sortie et qu'une seule version récente existe avec une pochette différente mais dans le même thème que l'originale.
Dans ce cas, rue-toi aussi sur Lords of Twilight, qui comprend quatre fabuleux morceaux issus des mêmes sessions d'enregistrement (voir chronique). Personnellement, le premier disque appelle toujours le second, quand je l'enfile dans la platine. Une ambiance mélancolique typiquement nordique et de superbes guitares ++ FABIEN.
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