Archon Vorskaath est une figure moins connue que Sakis,
Magus Wampyr Daoloth ou Stefan Necroabyssious, mais n’en demeure pas moins un précurseur de la scène Black
Metal grecque. Au préalable au sein de
Nocturnal Death dès la fin des années 80, le bonhomme évolue dans un groupe de Death / Black nommé
Nocturnal Death, en gros les gars font du
Nightfall un peu pété… Puis c’est le grand chambardement, le line-up explose et les musiciens se barrent chacun de leur côté pour rejoindre notamment
Kawir et
Deviser. Dimitrios Dorian continue seul, décide d’abandonner le pseudonyme Necroslaughter pour
Archon Vorskaath, et renomme son désormais one man band
Zemial.
Fort de son premier EP
Sleeping Under Tartarus et après avoir filé un coup de main en tant que batteur sur le premier album d’
Agatus le combo de son frère, le sieur Dimitrios se concentre sa propre création et au cours de n’année 1995 enregistre en plusieurs fois les sessions de son futur album.
Magus Wampyr Daoloth de
Necromantia a plus d’un tour dans son sac, non seulement il est musicien et ingénieur du son, mais il vient aussi de monter un nouveau label dans l’optique de promouvoir le Black
Metal de son pays, ainsi
For the Glory of UR (1996) sera la sortie numéro un d’Hypervorea Records, qui n’en comptera d’ailleurs que quatre avant d’opter pour le nom
Black Lotus Records : décidément les changements de patronymes vont finir par tourner au running gag ici.
Si le groupe de son frère est proche des entités cultes de la scène nationale,
Zemial ne l’est pas vraiment et regarde plutôt du côté de la première vague, avec un chant arraché Black / Thrash et des guitares bien plus proches de
Bathory et
Celtic Frost que de
Varathron ou
Rotting Christ. La présence des fameux « Uh ! » à la Thomas G.
Warrior dès le premier titre ne laisse pas de place au doute. Battle on the
Norse Mountains laisse même apparaitre des influences encore plus anciennes avec des plans Heavy
Metal entre
Black Sabbath et
Venom.
Gathering Under the
Red Moon est un modèle de retro Speed / Thrash / Black fin 80’s, mais avec cette fois un petit quelque chose de grec dans le jeu de guitare et le rythme de batterie, varié et inspiré, c’est certainement la meilleure pièce de l’album, doté de surcroit d’une excellente outro.
La suite ? Refourguer deux morceaux de l’EP
Sleeping Under Tartarus pour compléter l’album, certes le morceau titre est absolument superbe, peut-être le meilleur de
Zemial, et ma foi le recycler ici lui donne un peu plus de visibilité, mais enfin déjà que l’album n’est pas très long, si tu enlèves l’intro et les deux titres de l’EP, il reste trois nouveaux titres pour un quart d’heure, c’est un peu léger.
La qualité de la chose permet toutefois d’accepter In the
Glory of UR tel qu’il est, mais que ça passe vite ! Pour ceux qui en veulent toujours plus, la réédition 2017 (magnifique A5 avec couverture en cuir confectionné main) contient deux titres bonus :
Nocturnal Witch, ainsi qu’une reprise de
Bathory :
Armageddon.
Avec ce premier album (en fait un MCD avec quelques bonus) assez singulier,
Zemial lance une carrière qui le sera tout autant, surprenant l’auditeur à chaque sortie.
BG
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