Footprints in the Hourglass

Liste des groupes Metal Symphonique Operose Footprints in the Hourglass
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17/20
Nom du groupe Operose
Nom de l'album Footprints in the Hourglass
Type Album
Date de parution 23 Mars 2017
Labels Lion Music
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Empty Mirrors (Death of Eurydice)
 11:28
2.
 Footprints
 05:15
3.
 River of Memories
 07:22
4.
 The Long Grass (Seconds Apart)
 04:37
5.
 Remember Me
 07:36
6.
 Moments
 04:50
7.
 The Faded Portrait of Affection
 05:52
8.
 Stand Among Angels
 10:02

Durée totale : 57:02

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Operose


Chronique @ ericb4

05 Septembre 2019

Une luxuriante et grisante ogive en guise de message introductif...

C'est par poignées que se comptent aujourd'hui les enfants spirituels de Nightwish, et, s'il ne s'y est pas réduit exclusivement, ce fringant combo britannique serait bel et bien du nombre. Aussi, créé en 2016 sous l'impulsion de la talentueuse mezzo-soprano Jennifer Coleman et de l'expérimenté et fin guitariste/bassiste Joe McGurk (Opposing Motion), avec le concours du batteur Kevin Deplanche (High Sphere, Opposing Motion), le collectif d'outre-Manche évolue dans un rock'n'metal mélodico-symphonique progressif aux relents power et opératiques inspiré notamment par Amberian Dawn (première période), Dark Sarah, Xandria (seconde mouture), Ancient Bards, Aesma Daeva, Mattsson, Stratovarius et Dream Theater. Encore peu popularisé hors de ses frontières par trop limitatives, le groupe entend toutefois relever le défi de s'illustrer à son tour dans un registre metal pourtant déjà surinvesti. Quels seraient alors ses armes pour le voir opposer une farouche résistance aux Beyond The Black, Metalwings et autres Elvellon ou Sleeping Romance ?

Pour son baptême, et après une seule année d'existence, la troupe nous octroie un album full length dénommé « Footprints in the Hourglass » ; galette généreuse de ses 57 minutes sortie chez le puissant label finlandais Lion Music, où se succèdent sereinement huit plantureuses, rayonnantes et émouvantes pistes. Doté d'une technicité instrumentale coulée dans le béton, affichant une mélodicité aux multiples nuances et d'où jaillit l'ensorcelant filet de voix de la diva (dont le timbre chatoyant s'apparenterait à celui de Tarja et les saisissantes envolées lyriques à celles d'Heidi Parviainen (Dark Sarah)), l'opus se double de compositions finement sculptées, un tantinet complexes, et d'une plume au trait affiné. Mixée et mastérisée par un certain Dennis Ward (bassiste chez Unisonic, Pink Cream 69, Missa Mercuria...), connu pour avoir oeuvré auprès de Primal Fear, Angra, Krokus, Edenbridge, Eden's Curse, Debauchery, Adagio, Axxis, entre autres, la roborative rondelle témoigne d'une péréquation de l'espace sonore entre lignes de chant et instrumentation, d'une belle profondeur de champ acoustique et des finitions passées au peigne fin. On comprend, dès lors, que nos valeureux gladiateurs ont dores et déjà placé la barre haut...

C'est à la lumière de ses espaces d'expression symphonico-progressifs les plus amples que le combo parvient le plus naturellement à encenser le tympan. D'une part, les quelque 11:28 minutes du ''nightwishien'' « Empty Mirrors (Death of Eurydice) » nous mènent en d'enchanteresses contrées où les effets de surprise sont loin de manquer à l'appel. Ainsi, de soudaines accélérations alternent avec d'insoupçonnés ralentissements du dispositif orchestral, et ce, sur une piste au cheminement d'harmoniques aussi infiltrant qu'empreint de moult subtilités. Et ce ne sont ni les fuligineux soli de guitare signés Joe McGurk ni les magnétiques et cristallines inflexions de la sirène qui démentiront l'agréable sentiment d'être aux prises avec l'une des pépites de l'opus. D'autre part, au fil de ses 10 minutes, c'est sur un torrent de lave que nous projette le magmatique « Stand Among Angels ». Doté de riffs corrosifs, d'un tapping martelant, d'une basse résolument claquante, et abondant en coups de théâtre, se plaçant au carrefour entre Xandria et Ancient Bards, le sanguin manifeste délivre parallèlement de truculentes séries d'accords et des ponts technicistes de fort bon aloi. Bref, deux pièces en actes de la démesure et susceptibles de nous retenir plus que de raison...

Un poil plus contenues, d'autres offrandes réservent, elles également, leur lot de péripéties et de filets de notes aptes à faire plier l'échine à plus d'une âme rétive. Aussi, à la confluence entre Dark Sarah et Dream Theater, l'entraînant et opératique « River of Memories » déroule ses 7 minutes d'un spectacle épique aux multiples rebondissements. Quand la cavalerie s'emballe brusquement et que les ponts technicistes ont force de loi, on ne résistera que malaisément au déferlement des éléments. A la maîtresse de cérémonie, au regard de ses saisissantes envolées lyriques, d'achever de nous convaincre de poursuivre la traversée sans escale. D'une durée similaire, la ''nightwishienne'' ballade progressive « Remember Me », pour sa part, encensera d'un battement de cils le tympan du chaland. Voguant sur une sente mélodique d'une précision d'orfèvre et des plus frissonnantes, recelant d'insoupçonnées et grisantes montées en régime de l'instrumentation et une frontwoman au top de sa forme, le romantique effort ne nous laissera que peu le loisir de nous égarer. On saura s'en souvenir...

Bien moins gargantuesques et dans la même lignée stylistique, d'autres passages ne s'avéreront guère moins impactants, loin s'en faut. Ainsi, on ne mettra qu'une poignée de secondes pour se voir étreint par l'émotion à l'aune de « Footprints » et « The Faded Portrait of Affection », vibrants mid tempi progressifs à mi-chemin entre Amberian Dawn, Aesma Daeva et Mattsson. Pourvus d'un refrain immersif à souhait mis en exergue par les puissantes et hypnotiques modulations de la déesse, d'un délicat legato à la lead guitare, de grisantes variations rythmiques et de changements de tonalités judicieusement positionnés, ces deux enivrants méfaits jouent dans la catégorie des hits en puissance susceptibles de demeurer longtemps inscrits dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon. Dans cette mouvance s'inscrivent encore « The Long Grass (Seconds Apart) » et « Moments », complexes et élégants mid tempi syncopés et progressifs, l'un paré de couplets bien customisés, le second d'invitants refrains. Octroyant de poignantes montées en puissance, allant jusqu'à s'autoriser à atteindre les notes les plus haut perchées, la belle délivre alors une charge émotionnelle difficile à endiguer.

On ressort de l'écoute de la rondelle avec l'agréable sentiment d'y déceler un potentiel technique difficile à prendre en défaut doublé de subtilités mélodiques qui, le plus souvent, font mouche. A la fois complexe et pléthorique en arrangements instrumentaux, le roboratif et propret message musical sait aussi se faire plus accessible, rayonnant et authentique à ses heures. Le plus souvent propice à l'enivrement de nos sens, le méfait conjugue habilement ses colorations stylistiques tout en s'avérant diversifié sur les plans atmosphérique et surtout rythmique.

On aurait cependant souhaité une palette vocale plus étoffée, la poignante diva monopolisant le micro de bout en bout de notre parcours. De plus, ne parvenant que malaisément à s'extraire de ses sources d'influence, le combo devra prendre le temps nécessaire à la pleine maturité de son projet, lui permettant ainsi de gagner en épaisseur artistique, et donc, en personnalité. Bref, une œuvre d'envergure qui, en dépit de ses bémols, placerait dores et déjà le combo britannique en bonne posture pour s'imposer parmi les valeurs montantes du metal symphonique progressif à chant féminin. Wait and see...

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